Databac

Jacob Roggeveen

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Jacob Roggeveen Ce document contient 1061 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Jacob Roggeveen1669-1729 Alors qu'il cherchait, à l'est de l'océan Pacifique, la terre que l'on supposait avoir été vue en 1687 par le flibustier anglais Davis,l'explorateur hollandais Roggeveen découvrit, le 6 avril 1722, l'île étonnante qu'il appela l'île de Pâques, d'après le jour où elle futaperçue.

Cette île mystérieuse, habitée par des Polynésiens d'un type semblable à celui des Maoris de la Nouvelle-Zélande et séparésdu reste de leur race par des milliers de kilomètres d'océan, cette île, patrie de dieux géants en pierre taillée, dont l'origine resteinconnue, demeure aujourd'hui encore parmi les merveilles et les mystères du monde. Jacob Roggeveen, à l'âge de soixante ans, après avoir fait toute sa carrière comme fonctionnaire juriste au service de la Compagnienéerlandaise des Indes orientales, à Batavia, était rentré au foyer, dans la province de Zeeland, en Hollande.

Avant lui, son père avaitsoumis à la Compagnie des Indes occidentales le plan d'un voyage dans les mers du Sud.

C'est ce plan que Jacob reprit en 1721,persuadant la Compagnie d'équiper trois vaisseaux et de lui en confier le commandement.

La jalousie entre les deux Compagnies,celle des Indes orientales et celle des Indes occidentales était, à cette époque, plus violente que la rivalité maritime entre la France etl'Angleterre, et la Compagnie des Indes occidentales outrepassait ses droits en équipant une expédition chargée d'explorer la mer duSud, comprise dans les limites assignées à l'autre compagnie.

Étant donné ces conditions, Roggeveen avait pour instructions deretourner en Hollande par le détroit de Magellan et l'océan Atlantique, mais son objectif était la découverte et le commerce dans lePacifique.

Les vaisseaux : l'Arend (l'Aigle), appelé ainsi d'après le père de Roggeveen, Tienhoven et l'African Galey (la Galèrel'Africaine) étaient bien équipés. Roggeveen partit d'Amsterdam le 16 juillet 1721 et entra dans le Pacifique au mois de janvier suivant, après avoir contourné le capHorn et passé le 62e parallèle.

A l'île de Juan-Fernandez, le Tienhoven rejoignit les autres vaisseaux dont il s'était écarté dansl'Atlantique sud.

Grâce au vent dominant du sud-est, on avança rapidement de concert vers la terre qu'avaient signalée Davis etd'autres aventuriers anglais.

De nombreux oiseaux de terre et de mer accompagnant les bateaux, de même que le brusquechangement de temps, firent croire à la proximité d'une terre.

Mais Roggeveen fut déçu ; il ne vit aucune terre avant le 6 avril, lorsqu'ilaperçut enfin une petite île à laquelle il donna le nom d'île de Pâques, d'après le jour de sa découverte. Roggeveen aborda avec un fort détachement pris dans les trois vaisseaux.

Malheureusement deux indigènes, plus hardis que leurscompagnons, tentèrent de s'emparer d'un mousquet, sur quoi un Hollandais fit feu et plusieurs autres coups partirent avant queRoggeveen pût intervenir.

Il réussit alors à expliquer l'incident par des signes et à rétablir des rapports amicaux avec les indigènes,humbles et effrayés.

Lors d'une conférence avec ses officiers supérieurs, Roggeveen conclut que l'île de Pâques n'était en aucunemanière conforme à la description qu'en avaient faite les aventuriers anglais, et il ajoute que ces derniers avaient "dû être desbrigands de la vérité tout autant que des biens des Espagnols". Au bout de quatre jours dans l'île de Pâques, durant lesquels il observa les extraordinaires statues et les mOeurs des indigènes,Roggeveen fut chassé vers l'ouest par de violentes tempêtes, et cela jusqu'à la mi-mai, au moment où les vaisseaux approchaient dugroupe très étendu des îles Tuamotu.

Le 18 mai, on aperçut une île basse et sablonneuse que Roggeveen nomma Carlshof (île desChiens, Poekapeka), et le soir suivant, l'African Galey, qui était en tête, heurta un récif de corail.

Des coups de fusil et des feuxépargnèrent aux autres vaisseaux un sort semblable.

Aucun membre de l'équipage de la galère ne périt en abordant dans l'île dont lesrécifs faisaient partie, mais un marin du Tienhoven, qui aidait à la manOeuvre, se noya.

Quelques coups de mousquet chassèrent lesindigènes qui, effrayés par le bruit, avaient allumé de grands feux sur la plage.

Le lendemain, cinq parmi les membres de l'équipagequi étaient descendus dans l'île se mutinèrent, refusant de retourner à bord du Tienhoven.

Après une courte lutte au cours de laquellequatre d'entre eux furent blessés mais non capturés, Roggeveen décida de les abandonner à leur sort, et donna à cette île le nom deSchaddelyk (Pernicieuse, Takapoto).

En 1765, le commodore Byron, de la marine britannique, trouva dans une île voisine des restesde l'African Galey. Pendant les quinze jours qui suivirent, Roggeveen éprouva des difficultés à poursuivre sa route, près des Tuamotu, où l'on donna desnoms à un certain nombre d'atolls.

Enfin, ce fut de nouveau la pleine mer, et un petit groupe d'îles élevées parut à l'horizon — celui desıles Samoa — où des aliments frais rétablirent bientôt la santé de l'équipage atteint du scorbut.

Mais la mousson approchait.

En partiepar crainte des indigènes, mais plus encore poussé par le désir d'atteindre Batavia, Roggeveen poursuivit sa route vers l'ouest avectoute la célérité possible.

La maladie prit alors des proportions inquiétantes, et soixante-dix hommes des équipages des vaisseauxavaient succombé avant qu'on jetât l'ancre devant Batavia. Dans ce port, des fonctionnaires de la Compagnie des Indes orientales traitèrent Roggeveen de contrebandier, presque de pirate.Jaloux de leurs droits exclusifs, ils voyaient d'un très mauvais Oeil l'intrusion de la Compagnie des Indes occidentales dans le Pacifique; les vaisseaux de Roggeveen furent confisqués et les survivants des équipages répartis sur d'autres bateaux pour être transportés enHollande.

Tel fut le résultat du fait que Roggeveen n'était pas rentré par l'Atlantique, ainsi qu'il en avait reçu l'ordre.

Finalement, en1725, lorsqu'il arriva en Hollande, et que l'affaire passa en justice, Roggeveen fut justifié, on lui rendit ses biens et il reçut undédommagement.

Sa femme était décédée avant lui, et il mourut en 1729, sans laisser de descendants. Si, dès son retour au pays, le compte rendu du voyage de Roggeveen par lui-même, au lieu de rester enfoui dans les archives de laCompagnie des Indes occidentales, avait été publié à la place de celui de Behrens, vague et contradictoire, les géographes et lesnavigateurs auraient eu à leur disposition des renseignements importants et intéressants sur l'océan Pacifique, qui auraient bien pumodifier le cours des grandes explorations du XVIIIe siècle.

Or, ce compte rendu ne parut qu'en 1911.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles