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Le poète Max Jacob écrivait, dans Conseils à un étudiant: La vraie culture, celle qui compte, c'est la réflexion individuelle, sur les faits, sur les gens et sur soi-même surtout. Qu'en pensez-vous ?

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le poète Max Jacob écrivait, dans Conseils à un étudiant: La vraie culture, celle qui compte, c'est la réflexion individuelle, sur les faits, sur les gens et sur soi-même surtout. Qu'en pensez-vous ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
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« Introduction A l'heure du "mieux culturel", on peut s'interroger sur le sens de ce mot galvaudé de "culture".

Max Jacob en propose ce contenu: "C'est laréflexion individuelle sur les faits, les gens et sur soi-même surtout." Cette définition a pour point d'appui l'individu pris dans un mouvement dynamique réflexif : de soi vers soi.

Par là, en effet, l'homme sesauve de l'uniformisation d'une culture de masse.Mais le risque, dans ce refus de l'individu de ce qui serait la « fausse culture », est de s'enfermer sur lui-même.Il convient donc de redéfinir la culture comme un vaste mouvement non plus réflexif mais réciproque de communication entre leshommes. I.

La culture réflexive A.

Un effort de l'individu sur lui-même- La culture est la liberté d'appréciation, l'affirmation que la conscience est capable de se prendre elle-même en charge, sans lesimpératifs sociaux ou moraux.Exemple : les penseurs se sont toujours battus pour que l'homme pense par lui-même, en dehors des ordres que l'on pourrait lui donner.- La conscience de soi est la donnée première pour avoir une conscience culturelle : il ne peut y avoir de culture sans conscienceindividuelle.B.

Une appréciation personnelle du monde- La réflexion qui définit la culture est la somme de critères personnels qui permettent d'apprécier les événements du monde.Exemple : Alexandre Soljenitsyne et les autres dissidents soviétiques qui se sont sauvés de la folie des goulags en conservant les acquisde leur culture personnelle.- L'instruction ne suffit pas : « Instruction, des pierres dans un sac, culture, des graines dans un pot » (Chapelan).

L'individu doit savoirapprécier ce qui l'entoure, à partir de ce qu'il a appris, mais surtout en se dégageant de ce savoir formel, pour le faire fructifier.C.

La fausse culture : culture de masse- Les sociétés européennes ont institutionnalisé le savoir : il faut posséder un certain nombre de notions, plutôt qu'être tel ou tel.

C'est uncombat entre posséder et exister.Exemple : enseignement qui privilégie le pragmatique au détriment de l'artistique.- La fausse culture opère une confusion entre cerveau et esprit, entre une réalité biologique et l'usage qu'en fait l'homme.- Les mots « culture » ou « culturel » sont le Sésame de n'importe quelle initiative médiatique (émissions télévisées).

C'est contre ce typed'abus que s'insurge Max Jacob. II.

Le risque de l'enfermement A.

L'égocentrisme- Cette définition laisse percer un certain orgueil, celui de l'individu capable, soi-disant, de maîtriser le réel par ses propres moyens.- Cette réflexion sur soi fait de l'individu le centre du monde.

Tout pourrait se ramener à sa propre conscience, il serait le seul juge desfaits.B.

Le risque du mépris- Il ne peut y avoir une définition unique de la culture comme il ne peut y avoir une culture universelle.

C'est la diversité des méthodes etcontenus culturels qui fait la richesse de l'humanité.- Refuser toute autre forme de culture est péremptoire et conduit à des aberrations plus ou moins dangereuses.Exemple : la société allemande de l'entre-deux-guerres, cultivée à l'extrême, n'a pas su voir les dangers d'un régime qui prônait lasupériorité de cette culture.

Le nazisme est en partie dû à cet aveuglement. III.

La culture généreuse A.

L'équilibre entre soi et le monde- Deux types d'équilibre : entre contemporains, et à travers les époques.

Il s'agit donc de savoir apprécier les cultures en différents pointsdu globe, mais aussi de prendre en compte l'aspect historique de la formation de ces cultures.Exemple : « Je ne dis pas qu'un homme est cultivé lorsqu'il connaît Racine ou Théocrite mais lorsqu'il dispose du savoir et des méthodesqui lui permettent de comprendre sa situation dans le monde.

» (Jean-Paul Sartre).- Être cultivé, c'est savoir entretenir des relations humaines : c'est par la découverte des autres, différents, que l'on prend véritablementconscience de soi.

Toute relation d'échange est féconde.- Grand mouvement d'ensemble qui vise à comprendre l'homme, le monde et ses différentes cultures.

La culture est en effet le vraimoyen de communication entre les hommes : aucun aspect de la vie humaine ne lui échappe, ni politique, ni artistique, ni linguistique, nimoral.Exemple : « La compréhension de nous-mêmes et du monde que nous avons créé et qui à son tour nous crée, est peut-être la seuletâche vraiment importante que doive affronter aujourd'hui l'humanité.

» (Hall, Au-delà de la Culture). B.

Moyens de parvenir à cet équilibre- La culture suppose une approche du temps autre que celle que les hommes adoptent trop souvent : il faut considérer le temps commela condition nécessaire d'im prégnation et de compréhension.Exemple : la visite du Louvre n'est culturelle que si l'on s'abstient de courir d'une grande œuvre à l'autre.

L'art demande que l'on s'arrêteà ses réalisations, que l'on prenne en compte sa véritable nature.- Se cultiver c'est aussi apprendre, favoriser l'acquisition de repères tant spatio-temporels (connaissance de l'espace et de l'Histoire), quephilosophiques (morale, littérature) ou esthétiques (arts).

L'instruction n'est plus à prendre ici en mauvaise part, mais comme un outilindispensable de culture.- Il faut abolir toute hiérarchisation des cultures qui en masque les spécificités.Exemple : l'eurocentrisme, qui fait de l'Europe la seule civilisation rayonnante, a conduit à l'échec.

La décolonisation est le réveil despeuples dont on avait bafoué la culture.- En revanche, il faut maintenir les particularismes de chaque culture.

Niveler les différences au nom d'une universalisation des civilisationsserait mortel. Conclusion Dans son louable souci de ne pas succomber aux modes et à l'uniformisation qu'impose la société, Max Jacob limite cependantl'acquisition de la culture au développement de facultés individuelles permettant la sûreté d'appréciation de soi.L'universalisation à laquelle tendent les hommes de bonne volonté fait de la culture un ensemble complexe qui associe, dans un égalrespect, toutes les formes de civilisation et de comportement des sociétés humaines.. »

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