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Gandhi écrivait : «Il faut un minimum de bien-être et - de confort; mais passé cette limite, ce qui devait nous aider devient source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuite du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. »Pensez-vous comme Gandhi que maîtriser ses besoins peut conduire au bonheur? Vous illustrerez votre réflexion, en vous appuyant sur des exemples précis tirés de votre expérience personnelle, de vos le

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Gandhi écrivait : «Il faut un minimum de bien-être et - de confort; mais passé cette limite, ce qui devait nous aider devient source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuite du vent. Ce faux idéal n'est qu'un traquenard. »Pensez-vous comme Gandhi que maîtriser ses besoins peut conduire au bonheur? Vous illustrerez votre réflexion, en vous appuyant sur des exemples précis tirés de votre expérience personnelle, de vos lectures ou de l'observation du monde qui vous entoure. Ce document contient 1423 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Gandhi écrivait : «Il faut un minimum de bien-être et - de confort; mais passé cette limite, ce qui devait nous aider devient source de gêne.

Vouloir créer unnombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuite du vent.

Ce faux idéal n'est qu'un traquenard.

»Pensez-vous comme Gandhi que maîtriser ses besoins peut conduire au bonheur? Vous illustrerez votre réflexion, en vous appuyant sur des exemplesprécis tirés de votre expérience personnelle, de vos lectures ou de l'observation du monde qui vous entoure.Dissertation rédigéeÊtre heureux : voilà le but recherché par tous les hommes.

Le bonheur, nous y croyons tous, nous y travaillons tous, sans savoir comment y parvenir, sansêtre absolument d'accord sur les moyens de l'atteindre.Qu'est-ce que le bonheur? C e sentiment simple de bien-être qui provoque l'absence de malheur et de douleur, comme le pensaient les Épicuriens? Est-ce,au contraire, un idéal vers lequel tendraient vainement toutes nos actions? Toutes les philosophies, passées et présentes, orientales, extrême-orientalesou occidentales, se sont penchées sur cette question, se sont efforcées de définir le bonheur, en l'opposant à la satisfaction, à la joie...

à toutes cesillusions de bonheur.

Tous les philosophes ont proposé leur recette du bonheur, sans jamais faire l'unanimité, sans jamais convaincre l'humanité entière, quis'interroge encore sur les moyens d'atteindre le bonheur et sur sa substance même.Ce sentiment flou, éphémère, qui fait naître en nous une joie immense, un enthousiasme profond, et qui donne enfin un sens à notre vie, qu'est-ce qui peut lefaire apparaître? Le bien-être matériel et le confort, la richesse et lat possession, comme voudraient nous le faire croire tous ceux qui ont intérêt à ce que lasociété de consommation reste florissante? Faut-il au contraire maîtriser ses besoins pour être heureux et, avec Gandhi, l'apôtre d'une autre civilisation,chercher autre part le bonheur? « Il faut, disait ce saint homme, un minimum de bien-être et de confort; mais passé cette limite, ce qui devait nous aiderdevient source de gêne.

V ouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n'est que poursuite du vent.

C e faux idéal n'est qu'untraquenard.

»L'homme occidental conçoit le bonheur dans le confort, le philosophe oriental le recherche au contraire dans la maîtrise de ses besoins.

Deux conceptionsqui s'opposent certes, mais peut-être pas aussi radicalement qu'on n'aurait pu le penser, puisque toutes deux ont en commun l'idée que le bonheur est àconquérir et qu'il n'est possible que dans certaines condition.Ici, Gandhi ne nie pas la nécessité du confort matériel, il en relativise l'importance, trop grande selon lui aux yeux des Occidentaux.

V oilà une prise deposition bien étonnante pour cet ascète qui a renoncé à tout bien-être pendant son existence.

Dans cette phrase, Gandhi n'est pas un chef spirituel et unapôtre de la philosophie orientale, mais simplement un homme de bon sens qui se rend à l'évidence.

Il faut un minimum de bien-être pour être heureux; lebonheur n'est pas le lot des indigents et des miséreux, de ceux qui ont faim, de ceux qui sont malades.Ce minimum vital, l'homme occidental peut en jouir; on lui offre même davantage.

Et pourtant, il est morose, inquiet, sans enthousiasme.

La sociétéd'abondance lui donne les moyens d'être heureux et pourtant, il ne cesse de se plaindre et de s'apitoyer sur son sort.

Il faut donc croire que le bien-êtren'est pas une condition suffisante à l'apparition du bonheur.

Il faut croire que le confort matériel dans lequel nous vivons engendre lui-même l'insatisfactionet l'inconfort moral.

La société de consommation, en effet, crée plus de besoins qu'elle n'en satisfait, et développe ainsi chez le consommateur un sentimentde frustration incompatible avec celui de bonheur.

La notion de « minimum vital », dont nous parlions, ne cesse d'évoluer dans les sociétés riches etprospères.

C e minimum est aujourd'hui très conséquent et comprend des gadgets, dont nos ancêtres pouvaient se passer, mais qui sont aujourd'huinécessaires.Le problème se pose maintenant en ces termes : l'homme occidental peut-il être heureux s'il ne possède pas de réfrigérateur, de voiture ou de télévision?Non, car on a su créer en lui ce besoin de réfrigérateur, d'automobile, de télévision, qui, s'il n'est pas satisfait, engendrera la frustration.

En nous proposantsans cesse de nouveaux biens, inutiles et surperflus aux yeux de Gandhi, la société d'abondance croit nous offrir autant de moyens d'être heureux, mais enfait, elle crée de nouveaux besoins, auxquels nous désirons répondre, remettant toujours à plus tard la satisfaction et le bien-être.Puisque la société de consommation est incapable de nous donner les moyens d'être heureux et qu'elle semble, au contraire, faire de nous des individusfrustrés, il faut peut-être suivre les conseils de Gandhi et apprendre à limiter nos besoins.

Peut-être serait-il bon de prendre un certain recul par rapport aucontexte dans lequel nous évoluons et reconnaître sa futilité!Maîtriser ses besoins, ou plutôt refuser de se créer de nouveaux besoins : voilà qui peut sembler bien difficile et tout aussi frustrant que « l'idéal-traquenard» de nos sociétés occidentales, Si désirer sans cesse davantage ne conduit pas au bonheur et à la paix de l'âme, ne pas désirer -- et même choisir de ne pas désirer — n'est pas, à notre avis, une bonne recette pour atteindre la béatitude.

La définition du bonheur, qui ressort decette citation de Ghandi, ne peut pas nous convenir.

L'absence de besoins et de 'désirs, autrement dit l'absence de frustrations ne suffit pas.

Il y adans cette idée un fatalisme et une volonté d'accepter le monde tel qu'il est, typiquement orientale, qui n'autorise aucune ambition, n'admet aucuneaspiration, et nie la notion même d'idéal.Le point de vue de Ghandi est raisonnable : il ne faut pas croire, en effet, que le bonheur est lié au pouvoir d'achat, au confort matériel et à l'acquisitionde biens superflus; mais il ne faut pas croire non plus qu'il est pour tous les hommes dans l'absence de désir, dans la maîtrise des besoins.Le bonheur est un sentiment tout à fait subjectif.

O n ne peut décider de ce qui permettra à autrui de jouir de ce bien suprême.

La même chose, la mêmesituation rendront celui-ci heureux et celui-là indifférent ou même malheureux.

Tout dépend du sentiment que cette chose ou cette situation ferontnaître en chacun, tout dépend du désir et des ambitions qui animent chacun.Pour être heureux, il faut que nous parvenions à satisfaire nos ambitions, à combler nos désirs, car le bonheur, à notre avis, c'est avant tout être enaccord avec soi-même.

« Vous me demandez, disait Delacroix, où est le bonheur dans ce monde; après de nombreuses expériences, je me suisconvaincu qu'il n'est que dans le contentement de soi-même.

» Si nous suivons les conseils de Gandhi, ayant moins de désirs, nous aurons moins depeine à les satisfaire et donc plus de chance d'être heureux.

Mais si, par peur d'être malheureux, nous « maîtrisons des besoins », qui, futiles ou non,existent en nous, nous ne serons plus en accord avec nous-même et le bonheur nous échappera.Toute tentative de définition du bonheur, fût-elle négative comme celle de Gandhi ici, heurte à l'impossibilité de généraliser et de décider de ce qu'estle bonheur pour les autres.

Les aspirations les plus méprisables, les besoins les plus futiles à nos yeux, peuvent être, pour d'autres, les conditions sine qua non de la félicité, ce minimum dont nous parle Gandhi. Le bonheur est moins dans la limitation de ses besoins que dans la connaissance de ses propres limites.

« C onnaître ses limites et les aimer, disait RomainRolland, voilà le secret du bonheur.

»Le problème auquel nous sommes confrontés aujourd'hui, cette difficulté que nous avons à être heureux, est certes le fait de la société de consommation,mais aussi, plus sûrement, celui d'un monde qui évolue très vite.

Nous sommes moins les victimes de l'abondance, comme l'affirme Gandhi, que lesvictimes du progrès et de l'évolution rapide du monde qui nous entoure.

Sur quelles valeurs fonder notre conception du bonheur? Il est de plus en plusdifficile de répondre à cette question aujourd'hui.

« Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l'homme.

Tout est sur la terre dansun flux continuel qui ne permet à rien d'y prendre une forme constante » (Rousseau, Rêveries, IXe promenade). Bienheureux ceux qui, dans ce monde changeant, trouvent la stabilité nécessaire et les moyens de satisfaire leurs aspirations, sans se perdre dans larecherche d'un Absolu trop lointain.. »

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