Islande (1989-1990)

« Islande (1989-1990) En Islande, la récession économique qui avait démarré en 1988 s'est poursuivie en 1989.

La chute des cours du poisson (-15% depuis 1986) et la diminution des prises (-12% par rapport à 1988) ont été aggravées par la hausse de l'inflation (23%) et la détérioration des termes de l'échange (dévaluations successives), conséquences de la "surchauffe" des années précédentes.

Un nouveau recul de la croissance du PNB a été enregistré (-2,8%), ainsi qu'une baisse du revenu disponible (-8,2%) et du pouvoir d'achat (-15%), malgré une hausse de 10% des salaires conforme aux accords d'avril 1989.

La détérioration du climat s'est aussi traduite en 1989 par un record de faillites (pêche, fourrure, construction navale).

Au début de février 1990, syndicats et patronat ont signé un accord salarial limitant à 9,5% les hausses des salaires jusqu'au 15 septembre 1991.

En contrepartie, le gouvernement de coalition de Steingrimur Hermannsson (Parti du progrès, centriste) s'est engagé à mener une politique déflationniste: gel des prix agricoles au moyen de subventions accrues, réduction des taux d'intérêt et limitation des hausses des tarifs publics.

En septembre 1989, la coalition de centre gauche (comprenant centristes du Parti du progrès, sociaux-démocrates et socialistes de l'Alliance populaire), en baisse de popularité, a paradoxalement renforcé sa position et élargi sa majorité au Parlement (Althing) de 32 à 42 sièges sur 63 en accueillant en son sein le Parti des citoyens (centre-droit).. »