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Iran 1986-1987 Affirmation de l'influence régionale

Publié le 16/09/2020

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« Iran 1986-1987 Affirmation de l'influence régionale La vie politique en Iran a été dominée en 1986 par les débats portant sur les grandes options du régime: poursuite de la guerre avec l'Irak, libéralisation de la vie économique, prévalence de l'appareil d'État sur l'appareil révolutionnaire.

Sur le plan extérieur, la fermeté l'a emporté, malgré une volonté de normalisation des relations avec l'Occident ; sur le plan intérieur, en revanche, la libéralisation s'est imposée malgré l'opposition virulente des éléments les plus radicaux du régime. Dualisme du pouvoir L'imam Khomeyni est de moins en moins intervenu dans la vie politique, laissant le pouvoir partagé entre deux pôles: d'un côté, l'appareil d'État, dominé par le président de la République, Ali Khameneï et par le Parlement dont le président, l'hodjatoleslam Rafsandjani, reste très pragmatique ; de l'autre, le pôle idéologique et universaliste incarné par le successeur désigné de l'imam, l'ayatollah Montazeri.

Plutôt qu'une guerre de succession, l'année 1986 a vu un conflit d'intérêts, où chacun a cherché à définir son territoire et ses compétences.

L'arrestation de Mehdi Hashemi, un des bras droits de Montazeri, en novembre 1986, est un signe de la reprise en main par l'appareil d'État des institutions révolutionnaires.

Sur le plan économique, l'imam Khomeyni s'est opposé à la loi nationalisant le commerce extérieur, tandis que le Parlement a interdit l'aliénation des terres appartenant au clergé.

En même temps, les tribunaux révolutionnaires se sont vus confinés aux affaires de terrorisme et de contrebande.

Un conseil supérieur de la justice et une commission spéciale du Parlement peuvent désormais être saisis directement de tout abus de pouvoir commis par l'administration.

Aucune condamnation à mort ne peut être exécutée sans avoir été approuvée par une cour spéciale religieuse installée à Qom.

Un espace de droit s'est ainsi remis en place, même si le jeu politique n'est ouvert qu'à ceux qui se réclament de la révolution islamique. Il existe en fait un consensus parmi les dirigeants sur les grandes options: étendre l'influence régionale de l'Iran en utilisant la révolution islamique comme relais.

Les dirigeants sont tout aussi anti-occidentaux qu'antisoviétiques.

Il serait donc vain de chercher une faction radicale et une faction modérée, encore moins une tendance pro-occidentale et une autre, prosoviétique.

Les débats qui ont eu lieu sur la politique étrangère sont tactiques: quelle est la place des révolutionnaires chiites étrangers dans l'extension de l'influence iranienne? Jusqu'à quel point faut-il pousser l'avantage que l'Iran a sur l'Irak? Si les jeunes militants laïques se constituent volontiers en factions qui essaient de peser sur le cours des événements, le clergé réagit comme une institution régie par un esprit de corps et qui pense sa permanence sur le long terme.

On ne s'épure pas entre mollahs, car ce serait la fin de la légitimité du système.

Il y a plutôt répartition des tâches et souci de préserver un certain éventail d'options différentes dans le cadre du consensus.. »

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