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Irak (1995-1996)

Publié le 16/09/2020

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« Irak 1995-1996 En 1995, un nouvel épisode de la saga sanglante du clan des Takriti, celui de S. Hussein, a occupé le devant de la scène médiatique, avec la défection spectaculaire, le 8 août , du général Hussein Kamel Hassan al-Majid, le "père" des programmes d'armement irakien, de son frère, et leur fuite en Jordanie, en compagnie de leurs épouses, deux filles du chef de l'État irakien.

Le transfuge aurait livré aux États-Unis des informations sur l'armement biologique et chimique que son pays aurait réussi à dissimuler.

Le 12 août, il appelait au renversement du régime et au rassemblement de l'opposition.

Après six mois d'exil, rejeté par l'ensemble de l'opposition, il décidait, le 20 février 1996, de retourner en Irak avec sa famille.

Trois jours plus tard, la télévision irakienne annonçait le divorce des deux filles du chef de l'État et, peu après, la mort des anciens gendres "félons", présentée comme un règlement de comptes familial du fait de leur "trahison".

Ces événements rendaient plus difficile pour l'avenir toute révolution de palais et illustraient l'influence persistante d'Oudaï, le fils aîné de S.

Hussein. Cette équipée aura été l'occasion d'un changement majeur dans l'attitude jordanienne envers Bagdad.

Le roi Hussein, le plus fidèle soutien du régime irakien depuis la guerre contre l'Iran, a présenté, le 23 août 1995, Hussein Kamel Hassan comme l'alternative au régime de S.

Hussein.

Sans exclure le retour d'un Hachémite sur le trône d'Irak (la famille royale hachémite, à laquelle appartient Hussein de Jordanie, a régné en Irak de 1920 à 1958), le roi a appelé les opposants irakiens à s'unir pour renverser le régime, proposant même une formule fédérale pour l'Irak (Kurdes, sunnites et chiites), en confédération avec la Jordanie.

Cette prise de position a suscité une levée générale de boucliers de la part des pays arabes, notamment de la Syrie et de l'Égypte, ainsi que de l'Iran.

Après quelque hésitation, et à l'exception notable des Kurdes, l'opposition irakienne, dans sa majorité, a dénoncé le "plan israélo-jordanien visant à la partition de l'Irak". Le retournement jordanien a illustré l'accentuation de la régionalisation et de l'internationalisation de la "question irakienne", qui n'apparaît plus que comme une simple carte dans des enjeux dont la population irakienne se trouve exclue. Alors que, sous une apparente politique de "double endiguement" contre l'Iran et l'Irak, s'est confirmé le choix américain du gel du dossier irakien - tout au moins jusqu'à l'aboutissement du processus de paix avec Israël -, l'opposition irakienne, marginalisée, a semblé plus que jamais écartelée entre les intérêts divergents des pays qui la parrainent, et qui ne paraissent s'accorder que sur le maintien du statu quo.

La victoire de la droite aux élections de mai 1996 en Israël, avec le ralentissement prévisible du processus de paix, a donné au régime une assurance supplémentaire de voir se prolonger le "provisoire" qui lui a permis de se maintenir.

Cependant, l'isolement du pays n'a pas été rompu: l'Irak a été le seul État à ne pas avoir été invité au sommet arabe du Caire les 21-23 juin 1996. Au Kurdistan autonome (institué en 1991, après le vote par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une zone de protection au nord du 36e parallèle), en dépit des efforts de conciliation américains, les combats entre factions kurdes se sont poursuivis, ainsi que le jeu des alliances et des tentatives de rapprochement, souvent sans lendemain.. »

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