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Irak (1993-1994)

Publié le 16/09/2020

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« Irak 1993-1994 Plus de trois ans après la fin de la guerre du Golfe (1991) consécutive à l'invasion du Koweït par l'armée irakienne, la pérennité du régime de Saddam Hussein semblait relever du miracle.

Les sanctions ont été régulièrement reconduites par le Conseil de sécurité des Nations unies et aucune perspective politique ne s'est dessinée.

Les campagnes militaires se sont succédé, au sud, dans la région des marais - qui sont devenus un sanctuaire pour les insurgés chiites, depuis le soulèvement généralisé de mars 1991 -, associées à une politique d'inondation de certaines terres et d'assèchement d'autres visant à chasser la population.

La région autonome kurde, au nord, soumise au blocus international et à celui de Bagdad, est demeurée sous la menace d'une attaque de l'armée irakienne. Sous l'effet de l'embargo, la situation économique du pays s'est régulièrement dégradée.

La chute libre de la monnaie s'est poursuivie, malgré le retrait des billets de 25 dinars, en avril-mai 1993, pour couper court à la spéculation, et en dépit de la fermeture temporaire de la frontière avec la Jordanie.

Les bases potentielles du régime sont devenues à leur tour cible de la répression.

Les commerçants ou les cambistes, servant de boucs émissaires face aux difficultés de la population, ont ainsi été victimes d'exécutions sommaires et d'arrestations.

Les notables de Takrit - région dont sont originaires Saddam Hussein et nombre de dirigeants -, un nombre croissant d'officiers de l'armée, des chefs de grandes tribus sunnites, comme celle des Shammar, et certains ulémas sunnites de Bagdad et de Mossoul ont également faits l'objet, tout au long de l'année, d'épurations sanglantes. La nouvelle administration américaine de Bill Clinton n'a pas exprimé de changement de politique envers l'Irak.

Dès janvier 1993, cependant, à peine installé, les déclarations du président des États-Unis sur la nécessité de "dépersonnaliser" le conflit, à condition que S.

Hussein respecte les résolutions de l'ONU, ainsi que les bombardements alliés (janvier et juin 1993), ressemblaient de fait davantage à une forme de dialogue musclé qu'à une véritable entreprise de déstabilisation du régime.

Ces événements ont constitué une véritable douche froide pour l'opposition irakienne en quête d'un soutien occidental, puisqu'elle y a vu l'affirmation d'une volonté politique américaine de considérer le régime irakien comme seul interlocuteur valable.

L'idée s'est imposée que le maintien au pouvoir de S.

Hussein en position de faiblesse et dans un pays ruiné pourrait convenir aux intérêts américains, ainsi qu'à ceux de l'ensemble des pays de la région.

Cette prise de conscience a consacré l'échec du Congrès national irakien à réunir l'ensemble des courants de l'opposition.

Le parti islamiste chiite Dawa s'en est, en effet, retiré, tandis que les nationalistes arabes l'ont boycotté dès le début, par hostilité envers l'Occident et envers le fédéralisme autoproclamé par les Kurdes. Parmi ces derniers, les plus fervents défenseurs d'un soutien occidental dont dépend la survie de l'expérience d'autonomie au nord du 36e parallèle, le doute s'est installé.

Au sein du Kurdistan autonome, devenu un champ d'intervention des armées turque et iranienne (dans leur politique de répression des mouvements kurdes de Turquie et d'Iran), la crise économique, la pénurie et les violences se sont aggravées.

Les peshmergas de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) se sont affrontés avec ceux du Mouvement islamique au Kurdistan, en décembre 1993;. »

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