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Indonésie (1988-1989) Nouvelle chasse aux sorcières

Publié le 16/09/2020

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« Indonésie 1988-1989 Nouvelle chasse aux sorcières A la tête de l'État depuis vingt ans, le général Suharto a laissé entendre que son cinquième mandat présidentiel (mars 1988-1993) serait le dernier.

La perspective de sa succession a donné un accès de fièvre aux milieux dirigeants. Peut-être était-ce le but recherché par cet habile politique qui ne veut pas désigner de dauphin, dose savamment les nominations et n'avait jusqu'alors laissé se révéler les ambitions que pour mieux les réduire.

Sans doute n'accepterait-il de quitter le pouvoir qu'avec l'assurance de ne pas subir le sort d'un Ferdinand Marcos aux Philippines. Stabilité politique, mais à quel prix? Sans remettre en cause le rôle prépondérant de l'armée, deux clans s'affrontent. Celui des forces armées dont l'homme fort reste le général Benny Murdani, ministre de la Défense, a déclenché une campagne contre le nouveau vice-président de la République, le général Sudharmono qui a poursuivi, dans l'ombre de Suharto, une carrière purement bureaucratique et qui s'appuie sur le Golkar, le parti gouvernemental qu'il a dirigé de 1983 à 1988.

En garderait-il la présidence après le congrès d'octobre 1988? Tel était l'enjeu.

Accusé de sympathies pro-communistes dans les années quarante, pendant la lutte pour l'indépendance (véritable anathème pour ce régime qui a mis le marxisme hors la loi, et où le communisme est toujours le "danger latent"), il a dû se disculper publiquement.

Mais en octobre, c'est un général plus "neutre", Wahono, qui a pris la direction du Golkar au sein duquel l'armée a toutefois renforcé son influence.

De son côté, Sudharmono a réussi à y conserver un rôle important. Rien n'est joué. D'abord d'objectif limité, la nouvelle chasse aux sorcières a pris une ampleur imprévue.

Faute d'un entourage suffisamment "propre", des dirigeants du Golkar ont dû se retirer.

Les ministères filtrent leur personnel.

La presse a été invitée à la vigilance.

Les anciens prisonniers politiques, libérés en 1979 après quelque quinze ans d'internement, ont de nouveau été inquiétés.

Le plus célèbre d'entre eux, le romancier Pramudyo Ananta Toer, distingué en avril par le Pen Club, a vu sa dernière oeuvre interdite.

Par ailleurs, un livre sur le coup d'État de 1965, Qui sème le vent récolte la tempête, dont l'auteur, militaire, accusait de communisme l'ancien président Sukarno renversé en 1965, est venu alimenter la polémique sur les critères de "propreté" idéologique: l'indépendance nationale aurait-elle été proclamée par un communiste! A cette occasion un sondage a montré la popularité persistante de l'ancien président et des divergences se sont manifestées parmi les ministres.

De son côté, Suharto, dans une autobiographie dont la publication a été curieusement retardée, s'est défendu une nouvelle fois d'avoir pris le pouvoir par un coup de force. Le rôle futur de l'armée. »

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