Inde (1989-1990) Une alternance pour quel renouveau?
Publié le 16/09/2020
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Inde 1989-1990
Une alternance pour quel renouveau?
L'année 1989 aura encore alimenté le cliché d'une Inde-terre-de-contrastes,
notamment sur le front technologique: alors qu'en avril une catastrophe
ferroviaire avait fait 69 morts à cause d'une défaillance technique, le 22 mai,
l'Inde lançait son premier missile balistique à portée intermédiaire.
En dépit
de son "sous-développement", l'Inde s'est aussi donné, en 1989, les moyens de
renforcer son fonctionnement démocratique en conférant le droit de vote aux
jeunes de 18 à 21 ans ; une mesure non exempte d'électoralisme, comme bien
d'autres de cette année largement dominée par la perspective du scrutin de
novembre.
Inquiétude sur le front économique
Bénéficiant à nouveau d'une bonne mousson en 1989, le secteur agricole a
poursuivi sur sa lancée de 1988-1989 en établissant de justesse un nouveau
record de 175 millions de tonnes de grain.
D'où une croissance de la production
agricole de 1% pour l'année budgétaire s'achevant en mars 1990.
La croissance
industrielle a connu, quant à elle, un coup de frein (+5,2% en 1989 contre +8,8%
en 1988) ; ce qui a ramené le taux de croissance moyen de l'économie à 4,5% en
1989-1990.
Il s'est agi là d'un revers sérieux pour Rajiv Gandhi, Premier
ministre depuis 1984 ; d'autant que sa politique de modernisation et de
libéralisation de l'économie s'est, en outre, traduite par un déficit commercial
et un déficit budgétaire dont le caractère intenable est apparu en 1989.
Le
budget adopté en mars 1989, tout en alourdissant la charge fiscale pesant sur
les hauts revenus et certains biens de consommation, resta cependant très
déficitaire (presque 6,9 milliards de dollars en fin d'exercice), en raison
notamment d'un plan d'emploi rural de 326 milliards de dollars motivé par les
échéances électorales.
L'Inde a donc poursuivi sa politique d'emprunt sur les marchés internationaux
mais à des taux élevés car le gouvernement a renoncé au printemps 1989 à
solliciter un prêt du FMI, jugé trop impopulaire dans le contexte préélectoral.
La croissance de sa dette extérieure (environ 65 milliards de dollars) situe
l'Inde au quatrième rang mondial et s'accompagne d'une érosion des réserves de
changes (six semaines d'importations à l'automne 1989) préoccupante, même si ces
chiffres se trouvent relativisés dès lors qu'on les rapporte au PIB indien et au
volume des importations, en plein essor (+38% en 1989).
Le déficit budgétaire a
aussi été financé par la planche à billets ; et l'augmentation de la masse
monétaire (16% d'avril à novembre 1989) a contribué à porter le taux d'inflation
autour de 10% pour les prix à la consommation en 1989.
L'accélération de la hausse des prix constitua un des thèmes de la campagne
électorale qui fut toutefois dominée par des arguments plus strictement
politiques.
En avril 1989, le Janta Dal, principal parti d'opposition, fondé six
mois plus tôt par Vishwanath Pratap Singh en vue des élections, montrait des
faiblesses inhérentes à sa structure "fédérale": les chefs des formations
regroupées sous cette bannière - surtout représentatives des milieux agraires.
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