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HOBBES

Publié le 15/05/2020

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« HOBBES Fils de clergyman, Hobbes sort en 1608 de l'université d'Oxford et devient précepteur du fils de lord Cavendish.

Toute sa vie il sera l'amidévoué des Stuart.

Dès avant la révolution de 1648 qui va emporter le pouvoir royal il fuit l'Angleterre où il se sent menacé à cause de sesconvictions royalistes.

Il voyagera dans divers pays d'Europe, notamment en Italie (il rencontrera Galilée à Florence) et surtout en France(il rencontrera à Paris le P.

Mer senne).

Il rentrera en Angleterre au moment de la restauration de Charles II en 1660.

En 1642 il a publiéà Paris le De Cive et fait publier à Londres en 1651 Leviathan or the matter, form and authority of a CommonWealth ecclesiastical andcivil.

Le Leviathan sera traduit en latin à Amsterdam en 1668, mais n'a jamais été traduit en français intégralement. Hobbes est un empiriste anglais et on trouve chez lui les thèmes fondamentaux qui seront toujours ceux de cette école.

L'origine de touteconnaissance est la sensation, principe originel de la connaissance des principes eux-mêmes : l'imagination est un groupement inédit demorceaux de sensation, la mémoire n'est que le reflet des sensations anciennes. Pourtant Hobbes croit à la possibilité d'une logique pure, d'un raisonnement démonstratif très rigoureux.

A côté d'une induction empiriqueapproximative, qui de l'expérience passée conclut sans preuve décisive à ce qui se passera demain (et qui n'a pas d'autre fondement quel'association des idées, the trayn of imagination) Hobbes admet l'existence d'une logique pure, parfaitement rationnelle.

Mais cettelogique ne concerne que des signes, que des mots (Hobbes est nominaliste).

Si on définit rigoureusement les mots et les règles del'emploi des signes on peut poser des conclusions rigoureuses c'est-à-dire identiques aux principes de départ.

Mais il s'agit d'un jeu de lapensée, étranger aux réalités concrètes.

La philosophie de Hobbes est matérialiste et mécaniste.

De même que la perception s'expliquemécaniquement à partir des excitations transmises par le cerveau, ainsi toute morale se ramène à l'intérêt et à la passion.

A la source detoutes nos valeurs il y a ce que Hobbes appelle en anglais endeavour, en latin conatus c'est-à-dire l'instinct de conservation ou plusexactement d'affirmation et d'accroissement de soi-même, l'effort propre à tous les êtres pour joindre ce qui leur plaît ou fuir ce qui leurdéplaît (ce thème du conatus se retrouvera dans le spinozisme). C'est à partir de tels fondements psychologiques que Hobbes élabore sa justification du despotisme.

A l'époque de Hobbes, l'absolutismese fonde généralement sur la théologie (Dieu aurait investi les rois de leur pouvoir absolu ).

Hobbes, tout en justifiant le pouvoir absoludu souverain lui découvre une origine naturelle. Pour Hobbes le droit se ramène dans tous les cas à la force mais il distingue deux moments dans l'histoire de l'humanité : l'état denature et l'état politique.

Dans l'état de nature le droit de chacun est mesuré par sa puissance réelle ; chacun a très exactement autant dedroit qu'il a de force et tout le monde ne pense qu'à sa conservation et à son intérêt personnel.

Pour Hobbes l'homme se distinguefondamentalement par là, des insectes sociaux comme les abeilles et les fourmis : l'homme n'a pas d'instinct social.

Il n'est pas sociablepar natures il le sera cependant par accident. Pour comprendre comment l'homme va se résoudre à créer l'institution artificielle du gouvernement il suffit de décrire ce qui se passedans l'état de nature ; l'homme par nature cherche à surpasser tous ses semblables : il ne cherche pas seulement la satisfaction de sesbesoins matériels mais surtout les joies de la vanité (pride).

Le plus grand plaisir de l'âme est l'opinion flatteuse qu'elle peut avoir de sapropre puissance.

La plus grande souffrance est d'être méprisé.

Aussi l'offensé cherche-t-il à se venger — mais remarque Hobbesanticipant ici sur des thèmes hégéliens — il ne désire pas d'ordinaire la mort de l'adversaire, il veut sa captivité afin de lire en son regardeffrayé et soumis la reconnaissance de sa propre supériorité.

Il est clair que cet état de nature où chacun poursuit sinon la mort, du moinsl'asservissement de l'autre est un état extrêmement malheureux.

Les formules par lesquelles Hobbes le décrit sont célèbres : « Homohomini lupus », l'homme est un loup pour l'homme ; « Bellum omnium contra omnes », c'est la guerre de tous contre tous.

N'imaginonsmême pas que les hommes les plus robustes jouissent tranquillement des victoires que la force leur assure.

Celui-là même qui jouit d'unegrande force musculaire n'est pas à l'abri des ruses du plus malingre.

Le plus faible —par machination secrète ou à partir d'habilesalliances — est toujours assez fort pour vaincre le plus fort.

Plutôt que l'inégalité c'est donc en quelque sorte l'égalité des hommes dansl'état de nature qui fait leur malheur.

Car, en définitive, personne n'est à l'abri, l'état de nature est pour tous un état d'insécurité etd'angoisse. Ainsi l'homme a-t-il toujours la crainte d'être tué ou asservi et cette crainte, finalement plus puissante que l'orgueil, est la passion qui varendre la parole à la raison.

(Cette psychologie de la vanité et de la peur est en quelque sorte chez Hobbes la laïcisation de l'oppositionthéologique entre l'orgueil spirituel et la crainte de Dieu ou humilité.

) C'est la crainte qui va donc déterminer les hommes à fonder l'étatde société et l'autorité politique. Les hommes vont donc tâcher d'organiser la paix et la sécurité.

Il n'y a de paix réalisable que si chacun renonce au droit absolu qu'il a surtoutes choses.

Cela n'est possible que si chacun abdique ses droits absolus entre les mains d'un souverain, qui héritant des droits de touspossède la puissance absolue.

Il n'y a pas là d'ailleurs l'intervention d'une exigence morale.

Simplement la peur l'a emporté sur la vanitéet les hommes ont convenu de transmettre tous leurs pouvoirs à un souverain.

Ce souverain lui-même, maître absolu désormais ne s'est,notons-le bien, engagé à rien envers ses sujets.

Son droit n'a d'autre limite que son pouvoir et son bon plaisir.

Dans l'état de sociétécomme dans l'état de nature la force est la seule mesure du droit.

Dans l'état de société le monopole de la force appartient au souverain.Il y a eu, de la part de chaque individu un renoncement effrayé à son pouvoir propre.

Mais il n'y a eu ni pacte ni contrat> c'est, ditHalbwachs « une aliénation non une délégation de pouvoirs ».

L'effet ordinaire du pouvoir sera pour tous la sécurité car le souverain a enfait tout intérêt à faire régner l'ordre s'il veut rester au pouvoir.

Ce pouvoir absolu reste malgré tout un pouvoir de fait et il trouve seslimites du jour où les sujets aiment mieux mourir qu'obéir.

Telle est en tout cas l'origine psychologique que Hobbes attribue au pouvoirdespotique : Il appelle Léviathan son État totalitaire en souvenir d'un passage de la Bible (Job XLI) où ce mot de Léviathan désigne unanimal monstrueux cruel et invincible qui est le roi des orgueilleux. Le totalitarisme de Hobbes soumet enfin — malgré quelque réserves prudentes — le pouvoir religieux au pouvoir politique.

C'est ainsi qu'ilexclut le « papisme » ou le « presbytérianisme » à cause de « cette autorité que certains donnent au pape dans les royaumes qui ne luiappartiennent pas ou que quelques évêques veulent usurper dans leur diocèse ».. »

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