Henri FANTIN-LATOUR:POMMES DANS UN PANIER.

« Henri F ANTIN -LATOUR POMMES DANS UN PANIER Combien d'heures Fantin-Latour a-t-il dû passer devant ces pommes pour les peindre avec autant de talent! L'observation est si juste que, pour un peu, on mordrait dedans ...

Comme à l'accoutumée, Fontin-Lotour s'est réfugié à Buré, dons l'Orne, pour réaliser les natures mortes qui lui permettent de vivre.

Mois il n'est pas question pour lui de peindre en plein air: seuls les fruits détachés de l'arbre, bien sagement disposés sur une table, et les fleurs coupées, réunies en somptueux ou simples bouquets , ont droit de cité sur la toile.

«Si nous n'avions vu déjà tant de bêtises, cela serait bien décourageant de voir tout ce qui se fait dans le moment et qui a du suc­ cès ...

Tout est en plein air et avec des tons insensés!», écrit-il.

LE CONTEXTE Peu intégré dons son siècle en pleine muta­ tion, Fontin-Lotour est plutôt un contemplatif et se montre un farouche ennemi du monde .

Pourtant , il sera bien obligé de sortir de sa retraite , notamment à l'occ asion de l' E x po si­ tion universelle de 1889, qui sera marquée par le baptême de la Tour Eiffel : «C'est une tureur que notre Exposition.

Tout le monde veut y venir, jusque dans le village où nous sommes on rêve de la Tour Eiffel ! Il faut avouer qu'il y a dans toute cette Exposition quelque chose d'entraînant et de vraiment Nature morte aux pêches et au raisin .

Fantin-Latour peignait ses bouquets de fleurs et ses natures mortes avec une grande maîtrise technique.

Sa clientèle bourgeoise les lui achetait régulièrement.

Henri FANTIN-LATOUR 1836-1904 • Pommes dans un pankr et sur la table • Huile sur toile 44,5 cm x 56,5 cm • Signé et daté en haut, à droite, «Fan tin 88 » • Peint en 1888 • Localisation : collection particulière réussi! Moi-même j'en ai été! J'ai fait partie du Jury de récompense.

» Fontin figurera également parmi les partici­ pants à la souscription organisée par Monet pour l'achat de l'Olympia de Monet.

L'ŒUVRE Elles sont bien appétissantes, ces pommes ! Rondes à souhait, éclatantes de santé, elles pourraient servir de modèles à un peintre ama­ teur.

Certaines portent encore leurs feuilles, comme si elles venaient juste d'être cueillies, et toutes sont lumineuses et brillent de multiples reflets.

Disposés suivant une diagonale, les fruits ont pour support un fond dépouillé -marron, comme c'est souvent le cas chez Fantin -, qui se confond presque avec la surface de la table.

Les couleurs fraîches et acides, l'harmo­ nie et la chaleur des tons ne vont pas sons rappeler les natures mortes du XVII" siècle hol­ landais.

la réussite de ce tableau fait regretter que Fontin-latour oit consacré tant de temps aux fleurs, dédaignant un peu plus les fruits ..

LA COTE La cote de Fantin-Latour sur le marché de l'art est au plus haut.

Une toile de 1888 a ainsi trouvé acquéreur pour 2,240 millions de francs français (400000 dollars) à New York en 1993.

Mais on peut aussi acheter une lithographie pour 1 000 FF (180 dollars ).. »