Henri FANTIN-LATOUR:PANIER DE ROSES.

« Henri F ANTIN -LATOUR PANIER DE ROSES Le petit panier de Fantin semble déborder de roses.

Choisies avec un soin extrême malgré l'apparent désordre, les voici ouvertes ou fermées.

Roses, blanches, rouges, il y en a pour tous les goûts ...

C'est en 1876 que Fantin-Latour a épousé Vic­ toria Dubourg , sans do ute plus par affection que par amour , lui qui éprou ve une telle méfiance à l'égard des femmes ...

Les années suivantes seront plutôt fastes pour l'artiste: en juillet 1879 , il est décoré de la Légion d'honneur; en 1880 , il s e voit décer­ ner la grande médaille d'or pour son œuvre à Manchester et, surtout , il hérite de la maison de Buré, dans l'Orne , qui appartenait à l'oncle de sa femme.

C'est là qu 'il peindra le plus grand nombre de natures mortes, trouvant dans le jardin et les champs environnants autant de fleurs fraîches qu'il le désire.

En 1881, enfin, il est élu membre du jury au Salon.

LE CONTEXTE « 12 août 1880.

Mon cher Scholderer, Nous voilà prêts à partir pour la Normandie nous mettre au vert comme des animaux, dont c'est le pays; ce n'est que pâturages partout.

J'emporte des quantités de couleurs et toiles pour travailler, car je m'ennuie à périr à la campagne.

je vais tâcher de faire des fleurs si je puis en trou­ ver, car l'hiver dernier a été terrible pour les fleurs et arbustes.

Nous portons samedi prochain tâcher de nous foire une santé pour l'hiver», écrit Fantin à son ami Otto Scholde­ rer, qu'il connaît depuis 1 857.

LA COTE Henri FANTIN-LATOUR 1836-1904 • Panier de roses rouges, roses et blanches • Huile sur toile 51 cm x 63 cm • Signé en haut, à droite, «Fan tin 80 » • Peint en 1880 • Localisation : collection particulière LA CRITIQUE A la fin du XIX• siècle , l'Angleterre tout entière s e prit de passion pour les roses, à tel point que le pays devint le plus grand producteur de ces fleurs dan s le monde! Fantin-Latour ne pouvait pas mieu x tomber ...

Mais son talent à brosser cette fleur fragile fut également recon­ nu en France un peu plus tard ,par un connais­ seur en la matière , jacques-Emile Blanche: «C'est dans les roses que Fantin fut sans égal.

La rose, si difficile de dessin, de mode­ lé, de couleur, dans ses rouleaux, ses volutes, tour à tour tuyautée comme l'ornement d'un chapeau de modiste, ronde et lisse, encore bouton, ou telle qu'un sein de femme, person­ ne ne la connut mieux que Fantin.

» Les prix des huiles sur toile sont très variables, puisqu'ils s'échelonnent entre 268000 FF (50000 dollars) et 4,9 millions de francs français (900000 dollars), prix atteint à New York en 1992.

Les Anglais et les Américains sont particulièrement demandeurs des tabl.eaux Fantin peindra des fleurs toute sa vie.

«Ce que l'on a tenté de faire dans les premières heures, c'est là ce que l'on doit faire», disait-il.

de Fantin-Latour.. »