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Hegel (1770-1831): L'ÉTAT ET L'HISTOIRE

Publié le 18/06/2020

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« ? Cependant, sa décision est essentielle parce que souveraine et irrévocable. Il faut que le pouvoir soit incarné par un individu. Les monarques ne se distinguent pas par une compétence particulière ; pourtant, des millions d'hommes leur obéissent. C'est qu'il est de leur intérêt d'obéir à un pouvoir de décision absolu. Le monarque est au-dessus de toute responsabilité : ses serviteurs directs, ses conseillers sont responsables devant lui, et révocables. 2. La raison et l'histoire A. L'histoire philosophique ? L'histoire philosophique se fonde sur une véritable connaissance du processus concret de l'histoire et de sa signification générale. Elle pénètre l'esprit d'un temps, le saisit dans toutes les manifestations de la vie de ce temps, et contemple le cours universel de l'histoire. ? Celui qui voit dans le cours de l'histoire une suite de passions, un entrechoquement d'intérêts, est lui-même borné à ce point de vue sur le monde. Au contraire, la conviction de l'histoire philosophique est que le cours des événements est gouverné par la raison. Cela ne signifie nullement qu'il y aurait des lois de l'histoire, en vertu desquelles les situations se répéteraient ; la singularité d'un temps est au contraire telle, que la connaissance du passé historique ne sert jamais directement à l'action du monde présent. ? La rationalité du cours de l'histoire est un préjugé philosophique aux yeux de l'historien de métier. La philosophie la démontre, l'histoire philosophique le suppose démontré : c'est la connaissance de la raison qui prouve que la raison gouverne le monde, par-delà la variété des événements, qui nous empêche d'en voir l'unité. B. Le cours de l'histoire ? Comme être naturel, l'homme appartient à la nature ; mais comme être conscient, il appartient au monde de l'esprit. Ce qui occupe toute la scène de l'histoire, c'est ce qui se passe en esprit : un fait brut n'est rien sans un enjeu. L'histoire universelle présente les étapes par lesquelles l'esprit prend conscience de sa liberté à travers la conscience des hommes et des peuples. ? L'histoire d'un peuple, c'est celle de ses activités pour parvenir à la conscience de lui-même. D'abord mû par le souci de survivre, il cherche sa satisfaction dans la poursuite d'une tendance qui lui est obscure. A mesure qu'il évolue, un peuple cherche à connaître le principe qui le pousse à agir. L'esprit d'un peuple* est en germe dans ses origines et, jusqu'au déclin, il poursuit un cours nécessaire. Aucun individu n'empêche que ce qui doit arriver arrive. ? Une fois que chaque peuple a atteint la connaissance parfaite de ...»

« _tleg�I (1770-1831) !:ÉTAT ET !:HISTOIRE La culture de l'homme l'arrache de sa particularité naturelle pour lui permettre de se conformer à un modèle d'homme universel: l'homme manifeste ainsi sa liberté (cf.

fiche 51) et sa supé­ riorité sur l'animal.

Les mœurs sont la réalisation immédiate de cette liberté au sein d'une conmumauté humaine : parce que l'homme qui agit selon les mœurs agit par habitude, les mœurs fomient une seconde nature immédiate, qu'il suit sans remise en question.

Lorsque la com­ munauté prend conscience de son unité de mœurs, elle fonde l'institu­ tion nationale de son unité : l'État.

L'État est le fondement concret des mœurs, de la morale, du droit : de la liberté en général.

L'État naît de la conscience de l'unité d'un peuple ; l'évolution de cette unité est conservée dans l'histoire écrite.

Il n'y a d'histoire, sans doute, que là où il y a État, c'est-à-dire conscience de l'universelle action d'un esprit unique, qui se manifeste dans tous les produits d'une civilisation.

1.

La société et l'État A.

La liberté des individus et la force de l'État ■ Pour certains, l' É tat a pour destination de veiller à la sûreté des individus : chacun est libre d'y adhérer ou non pour son bien propre ; le principe de l'État est l'intérêt des particuliers, but de l'union sociale. ■ Selon Rousseau, au contraire, le principe de] 'État est la volonté géné­rale.

La volonté générale est ce qui se dégage de commun dans les volontés individuelles, une fois retranchées toutes les particularités. La réalisation d'une telle théorie a abouti à la période révolutionnaire de la Terreur: au nom de 1 'intérêt général, tout particularisme est supprimé brutalement.

Au regard d'un tel État, les hommes ne doivent être que ce qu'ils ont de commun, c'est-à-dire des citoyens, jamais des privés: toutes leurs actions doivent être universelles. ■ En réalité, l'État reconnaît et garantit le droit des particuliers à mener leur vie selon leurs intérêts.

En échange, l a réalisation des intérêts des particuliers, prévenant toute tentative de sédition, renforce l'État par l'enrichissement de la nation.

Protecteur de la société civile, l' É tat est son fondement ; bénéficiaire de son activité, il en est la destination. ■ É duquée selon un modèle universel, la volonté des individus n'est plus immédiate, mais rationalisée, et tend à une vie commune uni­ verselle, dirigée non plus seulement selon l'impulsion du désir, mais selon des principes pensés.

Cette vocation de l'individu trouve sa réa­ lisation dans l'existence d'un État, concrétisation de la liberté de la volonté rationnelle.

Que l'individu l'accepte ou non, le sache ou non, sa volonté se réalise dans l'État. ■ Chacun choisit librement et à sa convenance le but de sa vie.

Les indi-. »

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