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Haïti 1995-1996

Publié le 15/09/2020

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« Haïti 1995-1996 Ce pays parmi les plus pauvres du monde a réussi, en 1996, pour la première fois de son histoire, un transfert de pouvoir d'un président élu à un autre.

René Préval, ancien Premier ministre et fidèle partisan du charismatique président Jean-Bertrand Aristide (arrivé au pouvoir en 1990 et renversé en 1991, ce dernier était rentré en Haïti en 1994 sous protection américaine), a été élu le 17 décembre 1995 et est entré en fonctions le 7 février 1996. Il avait obtenu 88 % des voix lors d'un scrutin boycotté par une opposition à la fois peu populaire et peu organisée, qui avait accusé le gouvernement d'avoir truqué les élections législatives de juin 1995, largement gagnées par les partisans de J.-B.

Aristide.

Seulement 25 % de l'électorat s'est rendu aux urnes pour choisir entre R.

Préval et treize autres candidats de peu de poids politique. J.-B.

Aristide avait semblé, un temps, vouloir céder aux demandes de nombre de ses partisans pour qu'il reste en poste, en "récupérant" les trois années de son mandat perdues en exil.

Mais la pression des États-Unis l'avait obligé à tenir sa promesse de partir. Le manque d'enthousiasme manifesté par J.-B.

Aristide à l'égard du programme d'austérité exigé par les bailleurs de fonds internationaux, et notamment le FMI (Fonds monétaire international), avait provoqué la démission, le 16 octobre 1995, du Premier ministre Smarck Michel, et la suspension des négociations avec le FMI, ainsi que le gel des millions de dollars d'aide promis.

S.

Michel avait été remplacé par son ministre des Affaires étrangères, Claudette Werleigh. Arrivé au pouvoir, R.

Préval a nommé un agronome progressiste, Rony Smarth, au poste de Premier ministre. En dépit des protestations de divers secteurs de la population, et face à un mécontentement croissant lié à l'inefficacité du pouvoir, les négociations ont repris et ont abouti à un accord provisoire en mai 1996.

Le chef de l'État avait proposé un compromis pour éviter la privatisation totale de neuf grandes entreprises étatiques; des milliers de fonctionnaires en sureffectifs devraient cependant y perdre leur emploi.

Le gouvernement a lancé une campagne énergique de discipline fiscale, notamment pour le paiement des impôts.

Déclarant que le pays était "en train de mourir" et "au bord de la faillite", R.

Préval s'est donné pour mission de "moderniser l'État". J.-B.

Aristide et R.

Préval ont dû faire face à l'hostilité du Congrès américain, dominé par les conservateurs républicains.

Ceux-ci ont accusé Aristide d'être de fait l'instigateur d'une vingtaine d'assassinats qu'ils ont qualifiés de politiques, malgré les démentis des responsables de l'ONU dans le pays.

Le Congrès a réussi à suspendre une aide de quelque millions de dollars à Haïti, malgré l'opposition du président Bill Clinton. Un an et demi après que l'ONU avait autorisé le renversement du régime militaire par "tous les moyens nécessaires" (juillet 1994) et un an après la mise en place (mars 1995) d'une force onusienne remplaçant les troupes américaines qui avaient accompagné le retour de J.-B.

Aristide, la Minuha (Mission des Nations unies en Haïti) voyait son mandat renouvelé en février 1996, mais son importance réduite. »

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