H. de TOULOUSE-LAUTREC:MADAME FABRE A ARCACHON.La femme est pour Toulouse-Lautrec

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de TOULOUSE-LAUTREC MADAME FABRE A ARCACH ON La femme est pour Toulouse-Lautrec une source infinie d'inspiration.

Bourgeoise, demi-mondaine ou courtisane, il la croque sans complaisance, avec une acuité rare.

L'année 1891 marque le début de la gloire pour Toulouse-Lautrec.

Il présente trois ta­ bleaux à l'exposition du cercle Volney et huit toiles ou Salon des Indépendants .

Mais c'est son affiche du Moulin-Rouge, placardée sur les murs de Paris, qui le rend célèbre.

Malheu­ reusement, sa consommation excessive d'alcool, liée à une vie nocturne effrénée, commence à nuire à sa santé.

Pourtant , le peintre ne se soucie guère de son état.

Il pour­ suit ses expérimentations picturales sans jamais se prendre au sérieux.

«Degas m'a encouragé en me disant que mon travail de cet été n'était pas trop mal, je voudrais bien le croire», dit-il à un de ses amis.

L'ŒUVRE Tou/ouse-Lautrec a peint de nombreux portraits en plein air, car il préfère la lumière naturelle à l'ambiance feutrée d'un appartement Il immortalise ici une bourgeoise assise dans son jardin avec son chien.

Soucieux de vérité, il ne cherche guère à l'embellir.

Au contraire, il reproduit fidèlement ses traits un peu lourds.

A l' instar de Raffaëlli, il utilise de la peinture déla yée avec de l'essence, qu'il couche sur un carton, ce qui lui permet de restituer plus facilement la blouse presque transparente de Le Repos du modèle (1896).

Lautrec a souvent privilégié les vues de dos et de trois quarts.

Il préférait saisir une attitude naturelle pl~tôt que de fatre poser ses modèles.

Henri de TOULOUSE-LAUTREC 1864-1901 • Madame Fabre à Arcachon, ou Lady wüh aDog • Huile sur carton 74 cm x 57 cm • Signé bord droit «T-Lautrec» • Peint en 1891 • Localisation: Washington, National Gallery of Art son modèle.

Sa jupe à rayures, qui dissimule ses jambes, est brossée à coups de pinceau rapides Le petit chien, sur ses genoux , est représenté minutieusement.

En revanche, le décor -une palissade èn bois et un tronc d'arbre tordu - est rendu avec un dessin plus sommaire.

Le peintre utilise ici des tons neutres, presque fades, depuis le blanc l ·usqu'ou brun foncé en passant par le vert et e beige.

LA CRITIQUE «A l'encontre de ses contemporains, Lautrec se soucie peu des variations du modèle selon l'atmosphère changeante des heures .

Il recherche plutôt une lumière idéale, immo­ bile, froide, abstraite, qui ne risque pas d'altérer ou de modifier les traits, mais qui permette au peintre d'exercer sa mission d'investigation, de fouiller le visage humain pour lui arracher ses secrets», écrit Jacques Lassa igne.

LA COTE Un po rtr a it de la m ême époque, Madame }ulieUe Pasca l, a changé de ma in po ur 3,7 46 millions de francs français (680000 do llars) au cours d'une vente aux enchères à New Y ork en 1992.

Rares sur le marché, l es huiles du peintr e coû ten t entre 38 000 0 FF (7 0 000 dollars) et 6,9 millions de fran cs fra nçais (1,2 million de do llars) .

On peut achete r un e lit hograph ie de l'artist e à partir de 16 00 FF (300 dollars).. »