H. de TOULOUSE-LAUTREC:AU MOULIN-ROUGE.Grâce à un cadrage novateur et à

« H.

de TOULOUSE-LAUTREC AU MOULIN-ROUGE Grâce à un cadrage novateur et à une utilisation violente des couleurs, Lautrec plonge une scène réaliste dans une atmosphère fantastique.

Le Moulin-Rouge devient un théâtre d'ombres inquiétantes ...

Le Moulin-Rouge a été inauguré en l 890 par l'imprésario Zidler, grand admirateur de Lou­ trec, qui, par ses affiches et ses tableau x, va rendre à jamais indissociables l'image de La Goulue et celle du cabaret.

Un des bio­ graphes du peintre s'est interrogé sur les roi­ sons de son attachement à cette artiste : « Il y avait dans la dureté de son visage, cette sorte d'acuité à laquelle Lautrec ne cessa point d'être sensible.

Personne n'a fixé, mieux que lui, la trivialité quasi bestiale, la venimeuse rosserie, la férocité cynique et cet amer dédain qui donne aux traits les plus jeunes une maturité désolante .» En fait, La Goulue n 'était qu'une de ces dizaines de filles qui, choque soir, pour un cochet minable, levaient la jambe devant le fout-Paris .

De vant ce genre de spectacle, Lou­ trec eut ce mot : « Partout et toujours, la lai­ deur a ses sortilèges.

C'est excitant de les trouver là où personne ne les a remarqués jusque-là.

» L'ŒUVRE Dans un jeu savant de diagonales, Toulouse­ Lautrec brosse une de ces scènes de la vie parisienne dont il a le secret.

Réunis autour d 'une table, quelques omis du peintre sem­ blent écouter nqn sons quelque lassitude le critique musical Edouard Dujardin, reconnais­ sable à son monocle.

Au fond de la salle, on aperçoit deux silhouettes; ce sont celles de Lautrec et de son cousin Gabriel Topié de Céleyran, aussi grand et maigre que Lautrec est petit et plutôt enveloppé.

Arrivé à Paris en LA CO TE Une huile sur t oil e d e 1895 , La Clown esse Cha-U-Ka o a ssise, a trouv é preneur à New York en 199 3 pour 7 million s de fran cs f ran çais (1, 27 million de doll ar s).

Et pour acquérir un simple dessin, il faut compter entre 15 000 et 75000 FF (de 2700 à 13 600 doll ars) .

Henri de TOULOUSE-LAUTREC 1853-1890 .Au Moulin-Rouge • Huile sur toile 123 cm x 141 cm • Signé en bas, à gauche, • du cachet-monogramme • Peint en 1892-1893 • Localisation : The Art Institute of Chicago • Expositions: Paris, 1893, 1894, 1914, 1931,1979 l 891 pour y poursuivre des études de méde­ cine, celui que Lautrec appelait« Tapir le Scé­ lérat» accompagnait le peintre partout, dons les cabarets comme ou théâtre.

A droite , ou fond, La Goulue retient l'attention sans être le personnage principal du tableau.

On la voit, de dos, rectifiant son chignon devant un miroir.

Au premier plon, complète­ ment déporté sur la droite, surgit un visage de rêmme- bco-2sé comme un masque mortuaire.

Les rouges et les verts intenses, les ombres bleues, la mise en page hardie annoncent déjà les fauves et les expressionnistes.

La Goulue et Valentin le Désossé.

Ces personnages marginaux, solitaires et noctambules, tascinaient Toulouse-Lautrec.. »