Guyana (1986-1987)

« Guyana 1986-1987 En Guyana, les mauvais résultats économiques sur lesquels s'est achevée l'année 1986 étaient surtout dus aux difficultés des trois principales branches d'exportation: riz, sucre et bauxite.

Cela n'a pas empêché le président Desmond Hoyte d'afficher sa satisfaction devant l'appui rencontré parmi les chefs d'entreprise pour sa politique économique libérale, fort éloignée du "socialisme coopératif" où le pays était naguère engagé, sans grand succès d'ailleurs. S'il est généralement approuvé par le Congrès national du peuple (CNP, gouvernemental), ce tournant inquiète le Parti progressiste du peuple conduit par Cheddi Jagan et les quatre autres formations qui se sont regroupées au sein de la Coalition patriotique pour la démocratie (CDP, opposition).

Celle-ci, soutenue par d'influents leaders syndicaux, critique les "mesures d'ajustement" destinées à obtenir des crédits du Fonds monétaire international (FMI): maxi-dévaluation du dollar guyanais le 16 janvier 1987, (56%), privatisation de certaines entreprises d'État, facilités offertes à l'investissement étranger, etc. Par ailleurs, voyant qu'elle n'obtenait pas de réformes substantielles du système électoral, l'opposition a boycotté les élections municipales du 8 décembre 1986.

En fait, seule la politique extérieure du gouvernement trouve grâce à ses yeux: maintien des bonnes relations avec Cuba et surtout fidélité aux principes des non-alignés, dont Georgetown a accueilli, en février 1987, et pour la seconde fois de son histoire, une "réunion ministérielle" sur le continent latino-américain.. »