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Gustave Courbet

Publié le 16/05/2020

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« Peintre français influent et prolifique, Jean Désiré Gustave Courbet, né en 1819 et mort en 1877, fonde aumilieu du XIXème siècle le mouvement réaliste avec Honoré Daumier et Jean-François Millet.

Il naît àOrnans le 10 juin 1819 et s'installe à Paris autour de 1840.

Autodidacte, il apprend la peinture en copiantdes chefs-d'oeuvre au Louvre.

Il expose "Les Casseurs de pierre" (détruit) en 1850, représentation bruteet directe de cantonniers au travail et s'attire les foudres des tenants de la tradition académique avec "Unenterrement à Ornans" (1850, Louvre), qui montre une rangée de paysans pauvrement vêtus autour d'unetombe béante.

Il montre sa défiance envers les conventions avec une autre toile, "L'Atelier du peintre"(1855, Louvre), qu'il sous-titre "Allégorie réelle de mes sept années de vie artistique".

On y voit Courbetau travail, assisté d'un petit garçon, d'un chien et d'un voluptueux nu féminin; à sa gauche, un groupe degens apathiques l'ignore; à sa droite une foule d'amis enjoués admire son travail.

Au même moment,Courbet publie un manifeste provocateur qui détaille ses convictions sociales et sa foi réaliste dans l'art etdans la vie.

Le style distinctif de sa peinture est caractérisé par une grande maîtrise technique, unepalette audacieuse et limitée, une simplicité de composition, des personnages forts et rudes (de mêmeque ses nus) et des couches de peinture épaisses souvent appliquées au couteau (particulièrement dansles paysages et les peintures marines).

Aussi radical en politique qu'en peinture, Courbet est nomméresponsable de tous les musées d'art pendant la Commune de Paris en 1871.

A la chute de la Commune, ilest accusé d'avoir fait détruire la colonne Vendôme et est emprisonné et condamné à payer pour sareconstruction.

Il s'enfuit à Vevey, en Suisse, en 1873.

Il continue à peindre jusqu'à sa mort, le 31décembre 1877. Je nie que l'art puisse être enseigné.

Gustave Courbet, lettre aux étudiants (1861) Gustave Courbet En 1841, Gustave Courbet quitta sa ville natale d'Ornans pour commencer des études de droit à Paris et suivre des cours de peinture.

Encouragé par son père, il abandonna bientôt le droit pour entreprendre unecarrière artistique.

Après avoir essuyé plusieurs refus, il exposa pour la première fois au Salon de Paris en 1844 avecun autoportrait, L'Homme au chien.

Les événements de 1848 l'incitèrent à retourner dans sa province natale où ilpeignit la même année ses deux chefs-d'oeuvre les Casseurs de pierres et l'Enterrement à Ornans.

Les toiles d'unréalisme poignant illustraient sans équivoque la réalité de la vie paysanne et rompaient avec la nature idéale et lapeinture allégorique des écoles néoclassique et romantique.

La détermination de Courbet à peindre la vulgarité dumonde populaire fit scandale au Salon de 1850 et déchaîna de violentes polémiques dans la monde de l'art.Âprement critiqué, Courbet exécuta en vue de l'Exposition Universelle de 1855 sa magistrale composition de l'Atelierdu peintre qui fut refusée par le jury.

Il monta alors sa propre galerie aux abords de l'Exposition, dans unbaraquement baptisé Pavillon du Réalisme mais cette initiative, réitérée en 1867, fut un échec total.

Méprisée enFrance, son oeuvre trouva un certain écho en Europe où les peintres saluèrent la nouvelle liberté artistique inspiréepar Courbet.

Mais la guerre franco-prussienne et ses conséquences politiques aggravèrent la situation de l'artistequi avait participé activement à la Commune de 1870.

Il fut arrêté en 1871, accusé à tort par le tribunal militaired'avoir renversé la colonne Vendôme et condamné à payer pour sa restauration et à effectuer six mois de prison.Bouc émissaire d'une cause perdue, il sortira de l'épreuve ruiné et malade.

L'année suivante, tous ses biens ycompris ses tableaux furent confisqués par le gouvernement pour financer la reconstruction de la colonne.

Épuisé etvaincu, Courbet s'exila en Suisse où il mourut en 1887.

Plus peintre qu'aucun autre peintre de France, plustotalement doué que n'importe lequel d'entre eux, unissant à la fois la puissance plastique et la puissance picturale,celui qui s'appelait lui-même le Maître d'Ornans ressemble plus à certains grands créateurs étrangers qu'aux artistesdu pays dont il est cependant un des représentants les plus authentiques.

Au delà des avatars de la politique et deshaines absurdes conservées dans l'inconscient de toute une classe pendant des générations, cette singularité deCourbet est peut-être la raison du porte-à-faux qu'il a toujours eu vis-à-vis de la gloire.

Ce Franc-Comtois esttellement resté l'homme de sa province, qu'il semble appartenir à une autre nation que la France.

Pour dire mieux, laProvince est chez lui comme une réalité nationale.

Il y a quelque chose dans son oeuvre qui déborde les habitudesfrançaises de sensibilité, qui éveille sans doute l'admiration, mais qui étonne aussi et ne se laisse plier à aucune descatégories françaises.

Prenez par la main un de ces amateurs d'art qui veulent demeurer réticents à l'égard de cetteoeuvre, amenez-le devant l'Atelier et demandez-lui s'il connaît un autre artiste de France qui ait peint, d'une pâtesemblable et d'un mouvement égal, un morceau comparable à celui qui occupe le centre de cette étrange etmagnifique composition.

Devant le peintre et son modèle, devant ce chevalet dont le tableau inachevé semble ouvrirla toile sur le ciel, devant l'enfant accroupi, le chat en mouvement et les dessous féminins qui n'ont pas encoreachevé de se replier sur eux-mêmes, les noms les plus prestigieux ne résistent pas longtemps.

Il n'y a pas, chezDelacroix lui-même, une pareille sensualité.

Les dons de l'esprit s'y lisent à travers les formes.

Géricault lui-mêmesemble limité par une tristesse fondamentale.

Nulle part ailleurs, ce qui monte de la vie n'a su rencontrer ce qui vientde l'esprit de l'homme avec autant de puissance et de plénitude.

On touche ici comme à l'équilibre fondamental de lacréation.

Dites alors : "Velasquez ?" Qui osera s'insurger, en regardant ce morceau, devant l'évocation du pluspeintre de tous les peintres ? Ce que Courbet a introduit dans la peinture française, c'est la primauté de la peintureelle-même.

Non pas, comme on a tendance à le penser aujourd'hui, la primauté de la matière, ce qui est absurde et,plus encore, stérilisant.

Mais la primauté du fait de peindre, c'est-à-dire la primauté du moyen employé par unevolonté créatrice.

Ce n'est pas la matière qui détermine, en effet, chez Gustave Courbet les lois de la création, maisla volonté créatrice qui utilise toutes les possibilités de cette matière.

C'est sans doute cela qui fait qu'un artisteest peintre et non pas poète ou musicien.

Il est trop clair, en effet, que le peintre est un créateur qui s'exprime aumoyen de la peinture, et ne peut le faire autrement.

Ce n'est pas tout à fait vrai de quelques-uns parmi les plusgrands, de Delacroix par exemple, chez qui l'on sent toujours des possibilités créatrices au delà de la création. »

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