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GUILLOUX, Louis (15 janvier 1899-14 octobre 1980) Ecrivain Seul romancier franÁais ?

Publié le 17/05/2020

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« GUILLOUX, Louis (15 janvier 1899-14 octobre 1980) Ecrivain Seul romancier français à qui la plupart des critiques et des spécialistes aient reconnu la dimension des écrivains russes, Louis Guilloux est né le 15 janvier 1899 à Saint-Brieuc (dans les Côtes d’Armor, alors dites Côtes du Nord).

Son père, socialiste convaincu, était cordonnier.

Tout un milieu, une origine qui ont marqué à jamais ce jeune boursier du lycée de Saint-Brieuc qui débarque à Paris en 1918 et entre à l’Intransigeant . Antifasciste militant, journaliste littéraire, il partage sa vie entre la Bretagne et le 6 e arrondissement de Paris.

Il promène sa silhouette chétive, son regard immense et enfantin, sa pipe dans le quartier de la rue du Dragon où il a toujours habité.

En 1927, il publie son premier roman La Maison du Peuple puis en 1931 Compagnons .

En 1935 sort à la N.R.F son chef-d’ œ uvre, Le Sang noir (adapté au théâtre sous le titre de Cripure , en 1967, par Marcel Maréchal). Le Sang noir se situe pendant la Première Guerre mondiale, à l’arrière.

C’est la vie quotidienne, désespérée et rebelle d’un professeur de philo au lycée, Cripure. Désespoir des jeunes gens promis à la boucherie de la guerre, grisaille de la pluie d’hiver, bêtise des notables, le Sang noir est le roman des humiliés et de leur colère.

A l’époque de sa publication, Louis Guilloux milite activement pour les républicains espagnols , fait partie d’un voyage d’intellectuels emmenés à Moscou par Gide .

Avec la guerre, il se replie en Bretagne et vient moins à Paris.

Il publie un livre en 1942, Le Pain des Rêves. En revanche, il continue comme il fait depuis 1921, à tenir ses Carnets , courtes et lucides chroniques de sa vie quotidienne, de ses rencontres et de sa vision du monde.

L’ensemble a été publié, et la lecture représente un remarquable tableau de la vie littéraire, du quotidien provincial et parisien de 1921 à la fin des années 70, y compris la période de la guerre.

En 1948 sort Le Jeu de Patience , roman historique qui remporte le prix Renaudot puis en 1960 Les Batailles perdues et enfin en 1967 La Confrontation , récit des dernières semaines d’un ouvrier où l’on retrouve des accents à la Tolstoï.

En 1973, l’Académie française lui remet son grand Prix. L’ œ uvre de Guilloux prend ses racines dans le monde ouvrier, au point. »

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