Databac

Guillaume II

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Guillaume II Ce document contient 1394 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« Guillaume II Le prince Frédéric-Guillaume, futur Guillaume II, est né le 27 janvier 1859 à Potsdam.

Son père, Frédéric III, atteintd'un cancer à la gorge, ne règne que de mars à juin 1888.

Le jeune empereur Guillaume II, beaucoup plus"Hohenzollern" que son père, entend rejeter l'ascendance qui lui vient de sa mère, Victoria, fille de la reined'Angleterre.

Sa femme, la princesse Augusta-Victoria, fille du duc Frédéric d'Augustenburg, l'entoure d'une solideaffection et d'une grande admiration. Malgré quelques infirmités (bras gauche atrophié, lésion de la rotule) provenant d'une naissance difficile, Guillaume IIa de la prestance ; en uniforme, il entend apparaître à ses sujets en maître énergique, sûr de lui et imbu de sondroit, un droit divin.

Servi par une très bonne mémoire et une grande faculté de compréhension, l'empereur exerceavec conscience son "métier de roi".

Il aime enthousiasmer les foules par des formules exaltant l'orgueil allemand, cequi l'entraîne, parfois, à des écarts de langage peu appréciés à l'étranger.

Sans préjugés, Guillaume II ouvre la Couraux représentants du monde des affaires comme à la vieille aristocratie foncière.

Mais, impulsif, orgueilleux,vaniteux, l'empereur multiplie les maladresses.

Il ne supporte pas les critiques.

Ses attitudes théâtrales d'hommerésolu masquent mal son indécision et sa versatilité.

Affecté, parfois, par de véritables dépressions, il inquiète sonentourage. A la Cour, au Nouveau Palais de Potsdam, ou sur son yacht, le Hohenzollern, véritable "théâtre flottant", l'empereursubit de nombreuses influences, notamment celle du prince Philippe d'Eulenburg, très influent jusqu'en 1907, date deson effacement à la suite d'un scandale. La constitution de 1871 donne à l'empereur d'importants pouvoirs : Guillaume II promulgue les lois fédérales, nommeles ambassadeurs, commande l'armée.

Avec l'accord du Bundesrat, il peut dissoudre le Reichstag, déclarer la guerre.Le chancelier et les secrétaires d'État ne sont responsables que devant lui.

L'empereur reste aussi roi du plus grandÉtat du Reich : la Prusse. Dans le choix des chanceliers, Guillaume II se préoccupe surtout de trouver des hommes dociles.

Il se débarrasse deBismarck en 1890 et le remplace par Caprivi, un militaire.

En 1894, il fait appel au prince Clovis de Hohenlohe, hommed'expérience mais trop âgé.

Avec Bülow, en 1900, l'empereur croit avoir trouvé "son Bismarck" mais, après 1905,c'est le désenchantement et en 1909 il le remplace par un fonctionnaire prussien, Bethmann-Hollweg, qui reste enposte jusqu'en 1917. Guillaume II, peu porté aux réformes politiques, n'a pas su choisir les hommes capables de résoudre les gravesproblèmes intérieurs du Reich.

Le système électoral de la Prusse, système de classe, n'est pas modifié ; le régimeparlementaire, que l'empereur déteste, ne s'impose qu'à la fin de la guerre, sous la pression des événements.

Touten prouvant son intérêt pour le monde ouvrier il fait compléter la législation sociale bismarckienne Guillaume II necherche pas à imposer une fiscalité plus équitable qui aurait pu résoudre, en partie, les difficultés budgétaires duReich aggravées par la course aux armements.

C'est que l'empereur, irrité par la propagande des "rouges"(socialistes), ménage les défenseurs du régime : l'armée, l'administration, les junkers prussiens, la bourgeoisied'affaires. En partie responsable du malaise politique qui affecte l'Allemagne, Guillaume II n'a pas su éviter une politiqueextérieure menant à la Grande Guerre.

L'empereur s'intéresse vivement aux affaires internationales ; mais il est trèsexcessif de lui faire porter la responsabilité de toutes les initiatives malheureuses du gouvernement impérial.

Il serallie, très souvent, à l'opinion de la Wilhelmstrasse, où l'éminence grise, le baron Holstein, règne presque en maîtreabsolu, avec un simple titre de conseiller, jusqu'en 1906. Guillaume II, très méfiant vis-à-vis de l'Angleterre, ne tente rien pour faire aboutir un rapprochement anglo-allemand, d'ailleurs fortement compromis par le développement de la flotte de guerre du Reich, développement voulupar l'empereur comme par l'amiral Tirpitz.

La Grande-Bretagne, déçue, s'engage alors dans une Entente cordiale avecla France (1904).

L'empereur ne saisit aucune des occasions offertes par la suite pour aboutir à la limitation desarmements navals souhaitée par Londres. Après avoir laissé faire l'alliance franco-russe au début de son règne, Guillaume II tente bien de profiter desdifficultés de la Russie (défaites dans la guerre contre le Japon, révolution de 1905) pour attirer le tsar Nicolas IIdans l'orbite allemande, mais l'entrevue de Björkö (juillet 1905) ne donne pas les résultats escomptés.

Au contraire,deux ans plus tard, l'accord anglo-russe de 1907 marque la naissance de la Triple Entente préparée par la France :l'empereur y voit une manœuvre d'encerclement du Reich.

Peut-il du moins compter sur ses alliés ? Bien qu'il songe à infliger à son allié italien, coupable de négocier avec la France, "une correction salutaire",Guillaume II ne peut pas empêcher un affaiblissement de la Triple Alliance, puisque Rome accepte de conclure unaccord secret avec Paris en 1902.

Seule satisfaction en Europe : l'Autriche-Hongrie qui reste un allié fidèle mais ce"brillant second" risque d'entraîner l'Allemagne dans le guêpier balkanique. Grand artisan de la Weltpolitik, Guillaume II entend assurer à l'Allemagne des sphères d'influence dans le monde.

En. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles