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Guatémala 2003-2004: Le «péril Rios Montt» écarté

Publié le 15/09/2020

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« Guatémala 2003-2004 Le «péril Rios Montt» écarté Dominées par la tentative de retour à la tête de l’État de l’ex-dictateur, le général Efrain Rios Montt, candidat du parti au pouvoir, le Front républicain guatémaltèque (FRG), et précédées d’une campagne très violente au cours de laquelle vingt-cinq militants et responsables politiques ont été assassinés, les élections présidentielle législatives et municipales des 9 novembre et 28 décembre 2003 ont finalement consacré la défaite du leader populiste d’extrême droite, accusé du massacre de plusieurs dizaines de milliers d’Indiens lorsqu’il dirigeait la lutte anti-guérilla en 1982-1983.

Avec 19,3 % des suffrages au premier tour, E.

Rios Montt a été éliminé du second tour de scrutin, qui a opposé Oscar Berger, grand propriétaire terrien, ancien maire de la capitale, à la tête de la Grande Alliance nationale (Gana), à Alvaro Colom, autre entrepreneur, dirigeant une coalition de centre droit, l’Union nationale de l’espérance (UNE).

O.

Berger l’a emporté avec 54,1 % des suffrages dans un contexte de participation en baisse (46,8 % au second tour contre 57,9 % au premier). La défaite de E.

Rios Montt ne signifiait pas pour autant la déroute du FRG, qui demeurait la deuxième force politique du pays avec 43 députés à l’Assemblée législative contre 47 sièges pour la Gana.

En dépit d’un recul marqué par rapport aux élections locales de 1999, le FRG a conservé 114 municipalités sur 331.

Alors que les formations représentant la droite oligarchique sont majoritaires dans la capitale et les départements ladinos de l’Oriente, le FRG a maintenu son implantation dans les régions indiennes particulièrement touchées par les affrontements de la guerre civile et décimées par la politique de la terre brûlée conduite par l’armée guatémaltèque. Un autre fait significatif de ces élections est la marginalisation de l’Union nationale révolutionnaire guatémaltèque (UNRG), l’organisation de la guérilla transformée en parti politique après les accords de paix de 1996 : son candidat à la présidence, Rodrigo Asturias, n’a recueilli que 2,3 % des suffrages.

Alors que l’UNRG n’obtenait que deux sièges de députés et 7 mairies, l’espoir d’une renaissance de la gauche résidait peut-être dans le petit parti de l’Alliance nouvelle nation (ANN) avec ses 6 députés et une audience non négligeable dans la capitale. Succédant à quatre années de pouvoir du FRG, marquées par l’aggravation du népotisme et de la corruption de l’administration publique, par les liens entre la classe politique, l’armée et le crime organisé, le président Berger s’est engagé à lutter contre les groupes occultes infiltrés dans l’appareil d’État. L’autre défi essentiel pour le nouveau gouvernement constitué d’entrepreneurs demeurait, comme par le passé, la réduction de la pauvreté et du chômage, qui touche 46 % de la population active, ainsi que l’application des mesures économiques et sociales inscrites dans les accords de paix, dont beaucoup sont restées lettre morte en dépit de leur importance pour la population indienne toujours marginalisée politiquement et socialement.. »

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