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Taïwan (2003-2004): Le «statu quo» malgré les élections

Publié le 27/09/2020

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« Taïwan (2003-2004): Le «statu quo» malgré les élections L’élection présidentielle du 20 mars 2004 opposant le président sortant Chen Shui-bian (DPP, Parti progressiste pour la démocratie) à Lien Chan (KMT, Kuomintang, Parti nationaliste) et James Soong (PFP, Parti pour le peuple) a suscité intérêt, passion et manifestations publiques, à la fois, à cause du référendum qui était organisé le même jour, d’une étrange tentative d’assassinat et de résultats très serrés.

Rappelons que Taïwan demeure en situation délicate à cause du risque de confrontation avec la Chine populaire, qui prêche la réunification et redoute l’indépendance de l’île.

Insistant sur son idée de référendum lancée dès 2002, Chen Shui-bian en a d’abord proposé un sur la révision de la Constitution.

Mais Pékin, redoutant que ce type de consultation serve un jour à faciliter un vote pour l’autonomie de Taïwan, a protesté.

En novembre 2003, l’opposition (majoritaire au Yuan législatif) a voté de façon à en limiter la portée.

Chen Shui-bian a donc opté pour un référendum dit «de défense» pour le 20 mars 2004, qui portait surtout sur la menace des 496 missiles de l’armée chinoise pointés sur l’île.

En résumé : si la Chine refuse de retirer ses missiles, est-ce que Taïwan devra fortifier son système de défense ? Lors de la visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao à Washington (décembre 2003), le président George W.

Bush a dit s’opposer aux «tentatives des deux côtés [Chine et Taïwan] de modifier unilatéralement le statu quo».

(Et pourtant, quelques semaines plus tôt, grâce à un assouplissement de l’administration Bush, le président Chen avait pu faire escale à New York et s’y exprimer très librement.) Le président français Jacques Chirac, qui accueillait son homologue chinois Hu Jintao à Paris (26-29 janvier 2004), a qualifié le référendum de «grave erreur». La veille du scrutin du 20 mars, alors que Chen Shui-bian et la vice-présidente Annette Lu circulaient dans un véhicule ouvert dans les rues de Taïnan, les deux candidats ont été la cible de tirs qui les ont blessés, Chen à l’abdomen et Lu au genou.

Aucune arrestation n’a eu lieu et le ministre de l’Intérieur, Yu Cheng-hsien, a remis sa démission.

L’opposition s’est rapidement insurgée en accusant Chen d’avoir monté l’affaire de toutes pièces dans le but de faire pencher le vote en sa faveur, accusations vite qualifiées d’«outrageantes» par le chef du DPP.

La participation à la présidentielle a été forte (80,28 %) et les résultats très serrés.

Chen Shui-bian a bénéficié de 50,11 % des suffrages contre 49,89 % à Lien Chan et James Soong, emportant une très courte majorité. Comme celle-ci n'a tenu qu'à 30 000 voix (0,02 %) et que pas moins de 337 297 bulletins de vote (2,5 %) ont été annulés, les partisans de l’opposition ont bruyamment manifesté.

Un recompte judiciaire a commencé le 10 mai 2004, mais Chen Sui-bian a quand même prêté serment le 20 mai.

Son discours d'inauguration a fait l'objet d'avertissements de la part de Pékin et de Washington, de peur que le projet d'indépendance y soit mis en avant de façon trop provocante. Le référendum «de défense» s’est révélé un échec pour Chen Shui-bian ; en effet, la participation n’a pas dépassé 50 %, invalidant la consultation.

L’opposition avait lancé le mot d’ordre de boycotter cette consultation.

Quant aux autorités de Pékin, elles ont salué cette défaite avec satisfaction et ironie.. »

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