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Guatémala 1986-1987

Publié le 15/09/2020

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« Guatémala 1986-1987 Au Guatémala, la première année du gouvernement démocrate-chrétien de Vinicio Cerezo Arévalo en a montré les limites, en dépit de la bonne volonté et de la popularité du président.

L'avènement d'un gouvernement civil n'a guère changé la hiérarchie traditionnelle des pouvoirs et le rôle prépondérant des militaires. Vinicio Cerezo a dû composer avec cette réalité et il a accepté une sorte de division du travail: la présidence se charge de gérer la crise, d'obtenir des aides internationales et de rehausser l'image du Guatémala ; les militaires, eux, ont les mains libres dans les campagnes et pour tout ce qui concerne la lutte anti-insurrectionnelle. Le nouveau président s'est montré totalement impuissant à réduire les violations des droits de l'homme et la violence politique qui ont fait 399 morts en 1986. Le Groupe de soutien mutuel (GAM, qui regroupe de nombreux parents de disparus) n'a cessé de réclamer le jugement des militaires responsables et l'ouverture de recherches concernant au moins 1 300 disparus.

Cette situation n'a pas encouragé les exilés à rentrer.

Quelques centaines sont cependant revenus avec l'aide du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Fin 1986, la monnaie (le quetzal) a été stabilisée.

Avec 46% de chômage et une inflation de 42%, les grèves se sont multipliées dans les secteurs les plus divers.

Les syndicats se sont peu à peu réorganisés.

Les demandes de terres se sont faites plus pressantes, mais pour le gouvernement, une réforme agraire qui heurterait de front la puissante oligarchie terrienne reste hors de question. Tout au plus le Programme de réorganisation nationale pour 1987 prévoit-il quelques distributions de terres ; il envisage aussi des travaux d'infrastructure sociale et l'amélioration des secteurs du logement, de la santé et de l'éducation. Il est plus aisé à Vinicio Cerezo d'agir vers l'extérieur du pays qu'à l'intérieur où sa marge de manoeuvre reste limitée par l'héritage des militaires.

Après avoir reçu les présidents centraméricains à Esquipulas en mai 1986, il devait organiser un second sommet en juin 1987.

Par son rapprochement avec le Mexique, ses excellents rapports avec le Nicaragua (le meilleur client du Guatémala), son rôle dynamique dans le processus de paix en Amérique centrale, Vinicio Cerezo semble avoir atteint ses objectifs de "neutralité active". Quant à la guérilla menée par l'Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG), elle a essayé de se ressaisir.

Malgré son reflux, elle a démontré qu'elle conservait sa capacité opérationnelle.

Le président ne parle plus de dialogue mais d'éventuelles "conversations", à condition que l'URNG mette bas les armes et s'intègre à la vie publique.

Mais cette dernière entend continuer la lutte armée, estimant que les causes qui ont motivé l'insurrection n'ont pas disparu.. »

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