Databac

Guatémala 1985-1986

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Guatémala 1985-1986. Ce document contient 854 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Guatémala 1985-1986 Au Guatémala, après avoir affronté une mobilisation sociale importante pendant l'été 1985 qui s'est soldée par une douzaine de morts, les militaires, incapables d'affronter la crise économique, ont cédé le pouvoir aux civils.

Le vainqueur élu au second tour des élections du 8 décembre 1985, Vinicio Cerezo Arévalo, a obtenu 67,24% des suffrages, contre 32,76% à son principal adversaire, Jorge Carpio, de l'Union du centre national (UCN).

Premier président civil depuis vingt-trois ans, il a pris possession officiellement du pouvoir le 14 janvier 1986, dans un pays exsangue, profondément marqué par une répression militaire de plusieurs décennies. Le pays est en proie à une grave crise économique mais aussi à une vague de criminalité sans précédent, que le nouveau gouvernement ne parvient pas à contrôler.

L'action des groupes paramilitaires et les revendications du Groupe de soutien mutuel (GAM, qui regroupe de nombreux parents de disparus) constituent deux grands défis pour Vinicio Cerezo.

Cependant, pour ce dernier, il n'est pas question de juger les militaires dont il a d'ailleurs besoin pour lutter contre les organisations de guérilla regroupées au sein de l'Union nationale révolutionnaire guatémaltèque (UNRG).

Celles-ci n'ont pas baissé les armes, même si leurs troupes se sont réduites à la suite du retrait volontaire de nombreuses bases indiennes, et en raison de l'efficacité de la lutte contre-insurrectionnelle menée par les militaires.

Par ailleurs, il leur est devenu de plus en plus difficile d'obtenir des soutiens de l'étranger pour lutter contre le gouvernement civil, très favorablement accueilli par la communauté internationale.

Au printemps 1986, il semblait que Vinicio Cerezo pourrait accepter un éventuel dialogue, mais certainement pas avant la fin de l'année.

Il préférerait, comme il l'a proposé, que la guérilla s'intègre à la lutte politique légale.

En attendant, la poursuite de la lutte armée justifie le pouvoir des militaires dont personne n'ignore l'influence sur un gouvernement civil qu'ils ont aidé à mettre en place.

Depuis l'investiture du nouveau président, ils se sont montrés cependant très discrets ; ils ont respecté le jeu démocratique et ils ont poursuivi à leur guise la lutte dans les régions insoumises, ce qui a amené diverses organisations de défense des droits de l'homme à reconnaître que ceux-ci continuaient d'être violés au Guatémala depuis l'arrivée d'un président civil.

Cerezo, de son côté, n'a rien fait qui pût froisser les militaires. Mais c'est surtout au puissant Comité coordinateur des associations agricoles, commerciales, industrielles et financières (CACIF) que le président allait devoir tenir tête pour mettre en oeuvre les mesures sociales, même les plus timides, susceptibles de donner à son gouvernement la crédibilité nécessaire auprès des secteurs populaires.

Autre problème: le retour des très nombreux Guatémaltèques réfugiés au Mexique.

Le président lui-même estimait que les conditions d'accueil et de sécurité n'étaient pas encore remplies et les réfugiés, dans leur majorité, préféraient observer l'évolution de la situation interne du pays avant de rentrer chez eux (des pourparlers ont été entamés sur ce sujet entre le Mexique et le Guatémala). Sur le plan international, Vinicio Cerezo apparaît de plus en plus comme un leader au niveau centraméricain, où il préconise une "neutralité active": neutralité dans le sens d'un refus de s'engager dans les conflits de la région. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles