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Grèce: 1985-1986

Publié le 15/09/2020

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« Grèce 1985-1986 Ses visiteurs, en été surtout, ne le voient guère: la Grèce vit une période difficile.

C'est un fait que ne saurait dissimuler le succès électoral du Mouvement panhellénique socialiste (PASOK) du Premier ministre Andréas Papandréou, qui a vaincu la droite (Nouvelle démocratie) aux législatives anticipées de juin 1985 (161 sièges sur 300, avec une participation réduite de 2,3% par rapport aux européennes de 1984). Les Grecs ont ainsi conjuré le spectre de leur guerre civile (1945-1949) dont l'événement a été réintégré à l'histoire nationale: onze ans après la restauration de la démocratie, ils ont voulu éviter le retour des conservateurs, naguère liés à la dictature militaire (1967-1974), et parfois tentés encore par la répression politique.

Si les électeurs ont choisi de rejeter ainsi le passé, le PASOK, formation populiste dirigée autoritairement, en conflit avec les syndicats, est-il mieux placé que les petits partis social-démocrate et eurocommuniste pour garantir l'avenir des forces démocratiques, rompre avec le clientélisme et guider l'apprentissage du débat dans des institutions parlementaires juxtaposant président élu au suffrage universel et Premier ministre appuyé sur la majorité des députés? La politique étrangère reflète l'ambiguïté de la position géographique.

Liée à l'économie de l'Europe occidentale, la Grèce a cherché dans la CEE un relais de trésorerie pour soutenir ses productions, sans se plier à la concertation communautaire (dévaluation inopinée de 15% en octobre 1985, hésitation devant la règle de la majorité voulue par les ministres des Dix).

Attachée à l'Europe orientale (tradition religieuse et imprégnation marxiste de beaucoup d'intellectuels), elle a usé de ses relations avec le bloc communiste pour étayer, dans l'OTAN, des revendications qui semblent souvent inspirées par le souci d'une opinion en majorité nationaliste ; mais, pour utiliser l'eau du Nestos, elle n'a pas obtenu l'accord de la Bulgarie qui a fait échouer le projet gréco-soviétique d'usine d'alumine en Macédoine. Sensibilisée aux crises du Moyen-Orient tant du fait des positions de ses marchands et ingénieurs que de sa dépendance énergétique et des investissements arabes (Liban, Libye), la Grèce a connu des difficultés en raison de l'utilisation du carrefour d'Athènes par des groupes terroristes ; en représailles, les visiteurs américains sont venus en moins grand nombre, ce qui a diminué, depuis 1985, le rendement d'équipements touristiques de plus en plus concentrés en quelques points du pays.

Mais, la Grèce demeurant confrontée à des litiges frontaliers avec la Turquie et au problème de Chypre, la nécessité de l'appui américain a conduit ses dirigeants à modérer le projet de révision des accords passés avec l'OTAN. La conjoncture économique est peu favorable: productions industrielle et agricole stagnantes, investissements privés en régression, déficit budgétaire de l'ordre de 11% du PIB, enchérissement des prix voisin de 18% et déséquilibre accru du commerce extérieur.

A la fin de 1985, des mesures ont été prises pour bloquer prix et salaires, pour réduire la consommation privée (baisse de 5% du revenu par habitant en 1986), ralentir les activités publiques et pour inverser les tendances de la balance commerciale ; celles-ci ont été marquées en 1985 par. »

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