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grand oral hlp sur les génocides

Publié le 25/06/2025

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« Introduction La violence génocidaire constitue l'une des formes les plus extrêmes de souffrance humaine.

Caractérisée par l'extermination systématique d’un groupe en raison de son origine ethnique, religieuse ou culturelle, elle soulève une question cruciale : comment les enfants perçoivent-ils cette horreur, notamment à travers la littérature ? Dans les œuvres littéraires, cette violence est perçue de manière complexe : elle bouleverse les repères, marque profondément les jeunes esprits, et leur laisse des traumatismes durables ainsi qu’un besoin impérieux de témoignage. Pour répondre à cette problématique, nous étudierons plusieurs œuvres emblématiques : Petit Pays de Gaël Faye, Le Journal d’Anne Frank, et Un sac de billes de Joseph Joffo.

Ces récits témoignent de l'horreur vue à travers un regard innocent, mais aussi de la force de résilience des enfants.

Nous nous appuierons également sur les théories de Hannah Arendt (la banalité du mal) et de Sigmund Freud (le traumatisme et ses mécanismes de défense). Nous verrons dans un premier temps la représentation de la violence génocidaire dans la littérature, puis les mécanismes de défense et la reconstruction psychique, avant d’aborder enfin le devoir de mémoire et la prévention des génocides. I.

La représentation de la violence génocidaire dans la littérature La littérature permet de donner la parole aux enfants victimes ou témoins des génocides, révélant leur incompréhension, leur douleur, et parfois leur tentative de fuir symboliquement cette réalité. Dans Petit Pays, Gaël Faye nous plonge dans le regard de Gaby, un jeune garçon confronté à la montée de la guerre civile au Burundi.

Pour se protéger, il s'accroche à son quotidien, à ses amis et surtout, il écrit à son cousin Christian. L'auteur décrit l'incompréhension de l’enfant face à cette violence.

Son père lui dit un jour : « On tue parce qu’on a peur.

La peur, c’est le pire des monstres.

» Cette phrase illustre l'absurdité et la brutalité de la guerre, incompréhensibles pour Gaby.

Les scènes de violence deviennent de plus en plus fréquentes autour de lui, et le monde de l'enfance s’effondre brutalement. Dans Le Journal d’Anne Frank, Anne décrit la peur constante de sa famille juive cachée à Amsterdam pendant la Shoah.

Son journal est son refuge, son amie imaginaire Kitty l’aide à supporter l’angoisse quotidienne.

Elle écrit : « Je ne peux pas comprendre que les hommes puissent être si méchants.

» Cette phrase incarne toute la stupeur d’un enfant face à la haine.

Le bruit des pas allemands devient pour elle une obsession, une terreur de chaque instant.

Ce témoignage poignant expose une enfance brisée dans l’attente de l’arrestation. Enfin, Un sac de billes raconte la fuite de deux frères, Maurice et Joseph Joffo, face à la persécution nazie.

Leur père, pour les préparer, gifle Joseph et lui dit de ne jamais avouer qu’il est juif.

Cette scène choquante illustre la rupture brutale avec l’innocence, dès les premières pages.

Plus tard, Joseph écrit : « Ils détestent les Juifs, et ça suffit pour justifier leur haine.

» Ce constat démontre l’absurdité de la violence et l’angoisse qu’elle suscite. Toutes ces œuvres montrent des enfants confrontés à l’injustice extrême, dépossédés de leur enfance, contraints de mûrir trop vite face à une réalité cruelle. II.

Mécanismes de défense et reconstruction psychique Face à ces violences, les enfants tentent, tant bien que mal, de se protéger psychiquement, d’interpréter et de survivre. La philosophe Hannah Arendt, dans Eichmann à Jérusalem, développe la notion de « banalité du mal » : les actes les plus monstrueux sont parfois commis par des individus ordinaires, obéissant sans réfléchir.

Dans les œuvres étudiées, cela apparaît clairement : les enfants ne comprennent pas comment des adultes — souvent voisins, enseignants, policiers — peuvent devenir des bourreaux.

Cette incompréhension nourrit leur peur. Dans Petit Pays, Gaby assiste.... »

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