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Grand Oral du Bac: Les violences conjugales

Publié le 18/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Grand Oral du Bac: Les violences conjugales Ce document contient 3526 mots soit 8 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en TPE.

« LES FEMMES, PRINCIPALES VICTIMES • Longtemps confiné dans le secret du couple, le phénomène des violences conjugales n'est apparu au grand jour que dans les années 1970 .

• Bien qu'il so~ difficile de dresser un profil type de l'agresseur et de sa victime , ce type de violences est homogène dans ses manifestations comme dans ses caractéristiques .

• En dép~ des avancées significatives vers l 'égalité entre hommes et femmes qui ont marqué la société française depuis les années 1960 , les femmes apparaissent encore comme les principales victimes de ces violences .

• le phénomène reste cependant difficile à appréhender dans son ensemble en raison de la divers~é et de l 'extrême hétérogéné~é des sources et des méthodes d'enquête .

de l'égalité existant dans chaque préfecture , une « rnquête natlonalr sur lrs riolrnces faitrs aux tem-s» (ENVEFF) .

DES MANIFESTAnONS TliÈS VARltES • la violence physique peut prendre la forme de gifles , de coups de poing ou de pied , de sévices , de strangulations ; elle est parfois '1-- ------------i aggravée par l'emploi d 'une ceinture, LES FORMES DE LA VIOLENCE ESSAI DE DtFINITION • le rapport Henrion , commandé en 2001 par le ministère de la Santé, définit les violences conjugales comme «un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d'une relation privilégiée , une domination qui s'exprime par des agressions physiques.

psychiques ou sexuelles.

Elles se distinguent des conflits de couples en difficulté .» • Dans 99% des cas connus , ces violences sont exercées par des hommes sur des femmes .

Celles qui sont causées par des femmes dans le cadre du couple apparaissent donc comme un p/lénonlèM marginal .

•longtemps mal connues , les violences au sein du couple ont été mises en évidence de manière de plus en plus précise et documentée à partir des années 1970 .

Elles sont aujourd'hui étudiées attentivement par les pouvoirs publics, notamment d 'une arme ou d'un outil , et peut s'accompagner de brûlures de cigarette.

• la violence morale recouvre tous les comportements visant à dénigrer, à porter atteinte à l'identité ou à humilier la victime : insultes , attaques verbales , scènes de jalousie , contrôle sur les relations et les activités , tentatives pour couper le conjoint de sa famille ou de ses relation s.

Un chantage affectif peut s'exercer sur les enfants ou au sujet des enfants .

Elle s'analyse comme une violence psychologique .

• Les relations sexuelles sans consentemen~ qu'elles prennent la forme d'un viol (défini par le Code pénal comme «tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu'il soit commis[ ..

.

) par violence, contrainte, menace ou surprise» ), de caresses et d'attouchements, s'analysent comme des violences , même dans le cas où les deux personnes sont mariées .

• le fa~ de priver son conjoint de ressources, d'exercer sur lui un contrôle économique ou professionnel est également constitutif d'une violence .

LE CYCLE DE LA VIOLENCE LE CONJOINT VIOLENT • Il n'y a pas d'agresseur type, et tous les milieux sociaux sont concernés .

Cependan~ une enquête sur les violences faites aux femmes réalisée en 1999 par le secrétariat d'État aux Droits des femmes fait apparaître que les violences conjugales sont plus fréquentes dans les foyers vivant des allocations chômage ou du RMI (où l'on recense 13,7% des victimes) que dans les foyers d'agriculteurs (qui concentrent 5 ,1 'lb des victimes).

• D 'aprés une enquête réalisée en France et en Italie sous l'égide du programme Daphné de la Commission européenne entre décembre 1999 et mars 2000 ,Ies femmes interrogées classent la notion de milieu d'origine défavorisée loin derrière la volonté d'Imposer son autor~é et derrière l'alcool isme dans les facteurs susceptibles d'expliquer l'agressivité du conjoint • la plupart des études réalisées montrent que les hommes violents dans le cadre d'une relation de couple sont des hommes «ordinaires» , normalement intégrés sur les plans professionnel et social.

• la violence exercée par l'homme dans un couple participe de plusieurs facteurs .

Elle a sans doute une composante culturelle (la virilité étant supposée autoriser une certaine brutalité) et sociale (le conjoint violent a une conception rigide du partage des rôles entre l'homme et la femme) .

Elle fait naturellement intervenir des facteurs psychologiques individuels (besoin de domination, insécurité affective , enfance elle-même placée sous le signe de la violence .

..

) .

LA VICTIME DES VIOLENCES • Il n 'est pas davantage possible de définir un profil expliquant que certaines femmes soient exposées aux violences conjugales .

Tout au plus peut-{)n expliquer pour quelles raisons certaines d 'entres elles acceptent de rester, parfois des dizaines d'années .

sous l'emprise d 'un homme violent : •l'espoir d'une amélioration de son comportement ; •le souci de l'unité familiale et le désir de ne pas priver les enfants de leur père ; •le manque d'Informations sur les conséquences juridiques d'un départ ou d'une séparation ; •l'Isolement ; • la dépendance matérielle, la s~uation financière du couple ; • l 'attrtude réprobatrice de l'entourage immédiat de la famille; • le chantage au suicide du partenaire si la femme annonce son intention de rompre; •la peur de représailles, sur soi­ même comme sur les enfants ; •la crainte de se voir retirer la garde de ses enfants .

LE SCHW «CLASSIQUE>> • les femmes victimes de violences conjugales éprouvent parfois de grandes difficultés à formuler clairement leur s~uation , voire à en prendre conscience .

En effet la violence s'Installe progressivement dans le couple , par phases successives.

Cette spirale a été décme en 1976 par léon ore Walker dans son ouvrage The Battered Women ( «Les femmes battues») : • phase 1 : la tension se manifeste par des agressions psychologiques (dénigremen~ dévalorisation, railleries , violences verbales ); • phase 2 :violences physiques et matérielles (coups , destructions d 'objets) ; • phase 3 : période de rémission .

le partenaire violent s'excuse , demande pardon en suppliant l'autre de laisser une chance à la relation.

promet de ne plus recommencer, multiplie les bonnes résolutions ...

• Cette phase 3 , dite de la «lune de miel» , explique que bien souvent la victime reste attachée à son agresseur , car elle conserve l'espoir que la relation redeviendra «comme avant » ou qu'un événement extérieur (un enfant, un nouveau logement, un changement professionnel) donnera une •nouvelle chance » au couple.

• Progressivemen~ on assiste au renouvellement de plus en plus fréquent des phases 1 et 2.

la phase 3, pour sa part.

dure de moins en moins longtemps puis finit par f-----------~ disparaître tout à fait ADRESSES ET NUMtROS UTILES • SOS Femme violence conjugale : 01 40 33 80 60 (appel payant) .

• Centre d 'information des droits des femmes (CIDF) : 05 46 41 18 86.

• Viols femmes information : 08 00 05 95 95.

• le numéro d'urgence 115 (appel gratu~) donne les coordonnées de l'établissement d'accuei lle plus proche du domicile de la personne qui appelle.

• Service d'accueil et d 'orientation (SAO) : 05 46 41 05 69.

Oriente vers les structures d'hébergement offrant des lits disponibles.

• le 119 (Enfance maltra~ée).

Du SILENCE À LA PLAINTE le parcours qui conduit la femme à dénoncer son mari violent s'effectue en plusieurs étapes.

•Lorsque la violence commence à se manifester , la femme ressent une peur qui s'accompagne bien souvent d 'un sentiment de honte , voire d'une certaine culpabilité .

Elle peut penser que sa conduite ou ses erreurs «légitiment» la violence qui lui est fa~e.

A ce stade , elle n'a pas conscience de sa qual~é de victime et garde le secret sur les agressions verbales ou physiques dont elle fait l'objet • Dés lors que la violence devient habituelle, la peur prévaut la victime ne peut exprimer sa colère par peur des représailles, mais elle fait parfois la démarche de déposrr une plainte .

• En période de rémission, la femme peut avoir tendance à se sentir responsable de ce qui s'est passé.

Elle pense que, en modifiant son comportemen~ la violence disparaîtra.

C'est souvent à ce moment qu'elle retire sa plainte ou, si elle a quitté le domicile commun pour se protéger , qu'elle accepte de reprendre la vie conjugale .

• Le processus qui conduit à se dégager de l 'emprise d'un mari violent est généralement fait de séparations et de reprises de la vie commune .

C'est à l'occasion de ses départs que la femme éprouve sa capacité à vivre seule et qu'elle retrouve une confiance qui lui permettra de passer de l 'état de victime à celui de sujet agissan~ capable de recourir à la Justice pour faire respecter son intégrité et pour obtenir éventuellement des dommages et intérêts pour les violences qu'elle a subies.

LES CONSÉQUENCES la violence conjugale engendre des perturbations et des traumatismes qui touchent l'ensemble de la cellule familiale.

CONS{QUENCES SUR LA VICTIME • la victime de violence vit dans une insécurité permanente; elle se perçoit comme incompétente dans sa vie de couple et dans sa vie personnelle .

• Outre une grande fatigue nerveuse et physique, la victime ressent généralement une incapacité à opérer des choix engageant son avenir et perd la notion de ce qui est positif pour elle.

la majorité des femmes ayant subi de telles violences évoquent le sentiment de «para lysie >> qu'elles éprouvaient quotidiennement avant de prendre •En France .

une femme meurt de violences conju!Jales tous les anq jours• (rapport Henrion , février 2001).

99% des violences conju9ales sont comm1ses par des hommes.

Variétés Les violences se répartissent ainsi: • insultes (4,3 % }; • chantage affectif (1, 8 %); • press10n s psychologiques (24,2 % ); •agr ~sions ph)'Siques (2.5 %}; • viols et autres pratiques sexuelles imposées (0,9%}.

vivant en couple est concernée.. »

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