Ghana (1985-1986)
Publié le 15/09/2020
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Ghana 1985-1986
Le Ghana a poursuivi, sous la houlette du Fonds monétaire international (FMI) et
de la Banque mondiale, sa politique de dévaluation et de redressement
économique.
Au début de l'année 1985, le dollar valait 50 cedis contre 2,75 en
1983.
En janvier 1986, le cedi a été dévalué pour la cinquième fois en trois
ans.
Lorsque le président Jerry Rawlings a pris le pouvoir, en 1981, l'économie
ghanéenne était dans un état de délabrement avancé.
Malgré ses proclamations
révolutionnaires, ce dernier a dû se soumettre aux conseils brutaux du FMI et
mettre en oeuvre une thérapie draconienne.
Les financements espérés sont arrivés
et la situation économique s'est améliorée.
Selon les déclarations du ministre des Finances et de la Planification, Kwesi
Botchwey, début 1986, le taux d'inflation est tombé de 123% en 1983 à 19,5% en
1985, le taux de croissance du PNB a été de 7,6% en 1984 et de 5,3% en 1985,
tandis que les exportations sont passées de 566 millions de dollars en 1984 à
610 millions de dollars en 1985, soit une hausse de 8%.
Le gouvernement a pu prendre quelques mesures sociales: le 10 juillet 1985, il a
supprimé le rationnement du carburant, en vigueur depuis 1980 ; en mai 1985, il
a relevé le prix d'achat du cacao de 90% et, en juin, celui du sac de maïs qui
est passé de 1 000 à 1 800 cedis (80% d'augmentation).
Une réunion du groupe consultatif de la Banque mondiale à Paris, le 20 novembre
1985, a confirmé la volonté des institutions financières internationales de
poursuivre leur politique de soutien financier.
Début 1986, les besoins du Ghana
étaient évalués à plus de 900 millions de dollars.
L'Association internationale
de développement (AID, groupe de la Banque mondiale) a octroyé, en 1985, un prêt
de 27 millions de dollars destiné à l'importation de matériel et de pièces de
rechange pour les secteurs agricole et industriel.
Un deuxième prêt de l'AID,
d'un montant de 28 millions de dollars, a été attribué exclusivement aux usines
électriques.
Un troisième crédit de 22 millions de dollars a servi au
financement partiel d'un programme routier portant sur six ans.
Les importations ont donc fortement augmenté, passant de 616 millions de dollars
en 1984 à 727 millions de dollars en 1985.
Les usines qui tournaient à 20% de
leur capacité ont amélioré leur niveau de production et le gouvernement a pu
annoncer en 1985 une augmentation de 160% de la production de machettes, de 131%
de la production de savon, de 60% de la production de cigarettes et de 161% de
la production textile.
Dans ce dernier secteur, une nouvelle société a été
créée, le 9 mai 1985, la Ghana Cotton Company dont les parts sont détenues à 30%
par l'État et à 70% par le secteur privé.
Elle regroupe toutes les unités
textiles du pays.
Le secteur minier a également connu une amélioration.
La production de bauxite a
été portée à 100 000 tonnes (augmentation de 122%) et celle de manganèse à 295
000 tonnes (augmentation de 19%).
La politique officielle d'attraction des capitaux étrangers a été confirmée par
le nouveau code des investissements, rendu public en février 1985, et calqué sur.
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