Georges BidaultDe la démocratie chrétienne à l'OAS.
Publié le 17/05/2020
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De la démocratie chrétienne à l'OAS 1899-
En 1968, le général de Gaulle décrète
une amnistie en faveur des activistes de
1 'Algérie française.
Elle permet entre autœs à Georges Bidault de rentrer de
son exil brésilien .
Il se signale bientôt par une lettre ouverte, Vie du monde, et
la fondation d'un nouveau groupement
politique,
le Mouvement pour la justice
et la liberté.
Né
le 5 octobre 1899, à Moulins, Geor ges Augustin Bidault étudie à Turin
chez les jésuites, puis à la faculté des let tres de Paris, dont il sort agrégé d 'histoi re.
Jeune enseignant, il entre à l'Associa tion catholique de la jeunesse française, où il se montre ouvert aux idées de
Marc Sangnier.
Avec Francisque Gay,
il fonde L'Aube et lutte avec conviction
contre l'Action française .
Pilier de
divers mouvements et rédacteur de plu sieurs journaux démocrates- chrétiens, il se montre favorable aux accords de
Munich.
Prisonnier de guerre durant quelques mois, il entre bientôt dans la
Résistance (mouvement «Combat») et
organise une véritable agence de presse
de
journaux· clandestins.
n est même
nommé président du C.N.R.
à la mort de Jean Moulin (1943).
C'est à ce titre qu'il accueille le général
de Gaulle à Paris, en août 1944.
Bidault
devient ministre des Affaires étrangères.
Il participe donc aux négociations
d'al liance avec Moscou.
Dès lors, il cumule un nombre impres sionnant de postes: député de la Loire
en 1946, 1951 et 1958, président, puis
président d'honneur du M.R.P.
dont il était un des fondateur~, mais, surtout,
président du gouvernement provisoire (1946),
président du Conseil (1949-
1950), quatre fois vice-président
du Conseil entre 1950 et 1952.
Il occupe en
outre plusieurs postes ministériels .
Son premier revers, il l'essuie en 1953:
président du Conseil désigné, il n'est pas
investi par l'Assemblée nat i onale.
Le
second vient quelques années plus tard.
En effet, en 1958, tout semble aller pour
le mieux : en juin, Bidault fonde le mou vement Démocratie chrétienne de Fran ce et salue avec enthousiasme le retour du général.
Il fait même campagne pour le «OUÏ».
Mais, lorsque se dessine la tendance à l'autodétermination, Bidault, qui est pré sident depuis 1959 du Rassemblement
pour l'Algérie française, condamne l'at titude du gouvernement envers les in surgés d'Alger, signe la Charte de l'USRAF et accède à la présidence du nouveau C.N.R.
Il entre dans la clan destinité en 1962, se réfugie dans des
pays voisins, dont l'Italie, le Portugal, puis dès 1963, le Brésil.
L'étape suivante le conduit en Belgique, après 1967.
En 1969, un an après qu'il a réintégré
sa patrie, son Mouvement invite ses par tisans à soutenir Alain Poher.
Selon Georges Bidault, le Mouvement pour la
justice et la liberté n'exclut que «les inconditionnels du pouvoir et les parti sans d'un régime totalitaire.
Le Mouve ment est au service des intérêts essen tiels de la France, et donc de la France».
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