GEOPOL_FGÉOPOLITIQUE1989, marque le début de la métamorphose européenne.

« GEOPOL_F GÉOPOLITIQUE 1989, marque le début de la métamorphose européenne.

Depuis cette date elleretrouve sa spécificité proprement européenne.

Elle se reconstruitcollectivement un futur. La fin de l'hégémonisme soviétique change considérablement les données.

Elledonne aux Etats Unis le sentiment de n'être plus tout à fait chez elle.

Elleforce les nouveaux Etats d'Europe centrale et orientale à se tourner vers lesnations démocratiques d'Europe occidentale.

Le continent européen depuis la findes années 1980 voit son destin politiquement et économiquement lié. On remarque trois ensembles fondamentalement différents. C'est tout d'abord une Europe multidirectionnelle à 15 dont le coeur estconstitué de la France et l'Allemagne en même temps moteurs et pivots de l'UnionEuropéenne.

Ses gouvernants en ont décidé ainsi.

Ce centre est ancré à l'Estgrâce à l'Allemagne et maintenant l'Autriche, nouvel adhérent.La position géographique de la France, grâce à la Manche, à l'Atlantique et à laMéditerranée lui ouvre de façon complémentaire, les espaces maritimes etterrestres du Nord, de l'Ouest et du Sud.Le Nord de cette Europe, c'est la Grande Bretagne et l'Irlande aux diplomatieséternellement orientées vers les Etats-Unis.

Mais ce sont aussi les Pays-Bas, laBelgique, le Luxembourg, le Danemark, la Suède et la Finlande, derniers venusdans le club de l'Union Européenne.C'est également une Europe méridionale avec le Portugal, l'Espagne, l'Italie etla Grèce. Tous ces Etats constituent un ensemble riche, prospère, favorisé par la nature,en dehors des grandes crises d'identité européenne.

Cette Europe aspire à lapaix et au développement, et tente depuis quelques années, de créer un grandpôle communautaire structuré et puissant qui pourrait devenir le futur espacecommun de coopération et de sécurité. Cette Europe peut malheureusement presque sembler anachronique par rapport auxdeux autres ensembles du continent : l'Europe centrale et orientale auxnationalismes et aux particularismes forts. L'implosion du Pacte de Varsovie, la réunification allemande modifientfondamentalement la carte stratégique de l'Europe.La confrontation Est/Ouest n'est plus le facteur structurant de l'équilibreeuropéen.C'est le changement fort de cette fin de siècle. Sortant de quarante années d'obscurantisme, situés sur l'arc de crise del'ancienne ligne de "démarcation" Est-Ouest, la Pologne, les Républiques Tchèqueet Slovaque, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et les pays de l'exYougoslavie, se réveillent comme après une nuit trop longue. L'Europe centrale retrouve sa liberté.

Les vieilles querelles ressurgissent.Fragilisés par les aléas de la transition démocratique, par les tentatives dereconversion de leur économie, par l'instabilité de leur monnaie, la plupart despays d'Europe centrale connaissent une résurgence de leurs rivalités ethniques,des tensions séparatistes.Le cas extrême demeure celui des Balkans qui, malgré un cadre internationalfondamentalement différent de celui du début du siècle, constitue le point leplus douloureux du continent.

Tout est en place pour une éventuelledéflagration.Les tensions entre Serbes, Bosniaques et Croates, les problèmes ethniques auKosovo avec les Albanais, les rivalités entre Roumains et Hongrois, Hongrois etMoldaves, les pressions exercées par les Bulgares, les Albanais et surtout lesGrecs sur la Macédoine, les relations tendues entre les Républiques Tchèque etSlovaque feront partie pour de nombreuses années encore de l'information de nosjournaux. Au-delà de ces tendances guerrières, l'ombre portée des anciens tuteurs se faitsentir.

L'ex-URSS, maintenant la CEI, exerce encore son influence.

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