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FRIEDRICH NIETZSCHE : PAR-DELA LE BIEN ET LE MAL (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Par-delà le bien et le mal Par-delà le bien et le mal (1886 ; traduction G.

Bianquis, Aubier Montaigne, 1978) suit immédiatement, dans l'oeuvrede Nietzsche, la publication d'Ainsi parlait Zarathoustra.

Aux dires de Nietzsche, ce nouveau livre « dit les mêmeschoses que le Zarathoustra, mais il les dit tout autrement ».

Nietzsche y renoue, après les « discours » deZarathoustra, avec la forme aphoristique déjà adoptée dans Le Gai Savoir et Humain, trop humain.

L'aphorisme esten effet la forme littéraire la plus appropriée à une des thèses constantes de la philosophie de Nietzsche, leperspectivisme.

II n'existe qu'une multitude de perspectives sur les choses sans chose en soi, sans vérité ultime dela chose.

Inutile donc de chercher une vérité première ni une vérité dernière, ni par conséquent une « longue chaînede raisons », une démonstration linéaire permettant de passer de l' une à l'autre.

Chaque aphorisme explore uneperspective possible, c'est-à-dire une évaluation possible et un mode de vie possible, puisqu'en dernière analysec'est la vie elle-même qui évalue.

On retrouve bien dans Par-delà le bien et le mal la plupart des thèses et desthèmes du Zarathoustra, mais l'atmosphère a changé : les thèses s'y trouvent radicalisées, le climat est plus âpreet le propos plus incisif.

Un tournant s'amorce avec ce livre qui annonce les oeuvres de la fin.

Philosopher « par-delàle bien et le mal », c'est se situer au point où l'évaluation des valeurs en vigueur devient possible et où peuvent s'enforger de nouvelles. 1.

DES PRÉJUGÉS DES PHILOSOPHES Le livre s'ouvre de façon provocatrice sur un passage en revue sans concession des « préjugés des philosophes ».Le philosophe ne peut critiquer les préjugés de la foule qu'en leur opposant d'autres préjugés, c'est-à-dire d'autresévaluations, spécifiquement philosophiques.

Ces préjugés, il ne s'agit pas simplement de les supprimer : ils ne sontpas ce en quoi les philosophes n'auraient pas été assez fidèles à la démarche philosophique, mais les conditions depossibilité de la philosophie même.

Il ne s'agit que de les démasquer comme préjugés et de voir par quels autrespréjugés il serait possible de les remplacer. A.

La volonté de véritéTous les philosophes jusqu'à ce jour, même les sceptiques, ont cru qu'il fallait vouloir la vérité, qu'il était préférablede vouloir la vérité que de vouloir l'erreur, l'illusion ou l'ignorance.

Or, sur quoi se fonde une telle volonté ? Peut-onmontrer qu'« il est vrai qu'il faille vouloir la vérité » ? Vouloir la vérité est un impératif moral, commun au philosopheet au savant : il faut vouloir la vérité parce que c'est noble, héroïque, il faut être humble, modeste devant les faits.« C'est un simple préjugé moral que de croire que la vérité vaille mieux que l'apparence.

» Ce ne sera donc qu'en sesituant « par-delà le bien et le mal » qu'on pourra véritablement poser la question : que vaut la volonté de vérité ?Et si vouloir l'erreur, l'illusion, l'apparence, avait une valeur supérieure, c'est-à-dire témoignait d'une forme de vieplus haute, plus intrépide ?À la question : « Que vaut la volonté de vérité ? » est liée cette autre question : « Dans quoi s'enracine cettevolonté ? ».

Qui veut quelle vérité et pourquoi ? Si la vie elle-même ne cesse de sécréter les apparences, si l'actiondes hommes n'est possible que guidée par des illusions vitales, c'est-à-dire par les illusions qui sont les conditionsd'existence de l'espèce humaine, vouloir la vérité, ne serait-ce pas secrètement vouloir la mort ? Ne serait-ce pastoujours vouloir un autre monde que celui qui rend possible la vie ? La volonté de vérité n'est-elle pas mue par unrefus d'admettre la réalité, un refus de ce que le réel suscite d'apparences, un refus du fait que rien n'est constantet encore moins éternel, mais que tout est en proie à un inexorable devenir ? B.

La quête d'universalitéNon seulement le philosophe recherche, ou prétend rechercher « la vérité », mais il cherche une vérité qui soituniverselle, une vérité fondée en raison qui soit commune à tous les hommes.

Or une telle recherche se fonde surl'illusion qu'une telle vérité serait possible.

Le philosophe ne voit pas qu'une telle recherche est une volonté tout àfait particulière, qu'elle relève d'une idiosyncrasie, celle du savant et du philosophe précisément.

Ce faisant, il seleurre sur la portée de sa propre philosophie, il ne voit pas que « toute philosophie jusqu'à ce jour n'a été que laconfession de son auteur ».

Et l'intérêt d'une philosophie tient précisément à ce qu'elle révèle de l'idiosyncrasie deson auteur, de sa « psychologie ».L'idée d'une vérité universelle comme idéal de la vérité repose sur le fait qu'on croit à l'universalité de la « naturehumaine », c'est-à-dire au fait que tous les hommes seraient au fond égaux et identiques.

Elle révèle donc uneforme d'évaluation « démocratique » qui veut que ce qui est vrai pour l'un le soit pour tous.

A une telle évaluations'oppose le sentiment de la distance et de la hiérarchie, qui veut au contraire creuser les écarts entre les hommes. C.

La confiance dans le langage et la « grammaire »Nous croyons dans le langage comme en une sorte de « dot miraculeuse » qui ferait que dans le langage estdéposée la vérité.

Cette confiance qu'il accorde au langage trahit en fait la naïveté foncière du philosophe, alorsque le langage et la grammaire ne sont que la sédimentation des préjugés les plus grossiers.La logique n'est rien d'autre qu'une confiance aveugle dans le langage, une apparence de raisonnement qui ne faitque suivre les méandres du langage : la « superstition des logiciens » consiste en ce qu'ils s'en remettent pourpenser à la routine grammaticale – distinction entre le sujet et l'objet, distinction entre l'action et le sujetcommettant cette action, distinction entre la cause et l'effet, croyance aux « lois » de la nature, etc.Sur la question de l'évaluation de la volonté de vérité, se reporter aux § 1, 4, 10, 16, 24, 25, 34, 59, 64.Sur la philosophie comme émanation de la personne du philosophe, voir le § 6.

Sur la philosophie comme exprimant. »

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