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FRIEDRICH NIETZSCHE : AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Ainsi parlait Zarathoustra Publié en quatre parties précédées d'un important prologue, de 1883 à 1885, Ainsi parlait Zarathoustra (Gallimard,coll.

« Idées », 1971) était destiné à servir de « péri-style » au grand oeuvre que Nietzsche n'achèvera jamais : LaVolonté de puissance.

Tous les grands thèmes de la philosophie nietzschéenne y sont présents, mais sous une formedéroutante.

La forme « poétique » ne doit pas nous faire ignorer l'importance des sujets abordés ni la rigueur de ladémarche nietzschéenne.

Le livre se présente comme une succession de discours du personnage principal,Zarathoustra.

Le choix de ce personnage historique a de quoi nous surprendre.

Zoroastre est le fondateur duzoroastrisme ou du « mazdéisme », religion qui enseigne que toute chose dans le monde s'explique par le combatentre deux principes : ceux du bien et du mal.

Le zoroastrisme est la religion qui donne à la morale une portéeontologique.

Il ne faut évidemment pas s'attendre à ce que le Zarathoustra de Nietzsche nous enseigne la mêmedoctrine.

Si la morale a été la plus longue et la plus funeste erreur de l'humanité, Nietzsche convoque Zarathoustraparce qu'il est le mieux à même de nous délivrer de l' erreur dans laquelle il nous a engagés.

Le Zarathoustra deNietzsche n'est ni un fondateur de religion, ni un prophète, ni un sain,' : il est le porte-parole non pas d'une «doctrine », mais de la vie elle-même, et de la volonté de puissance qui en est le fond.

Il parle de la part de la vie eten faveur de la vie.

Il se fait l'avocat de la vie contre ceux qui en sont les contempteurs, qui dévalorisent la vie etl'ensemble de ses conditions (le corps, le désir, la passion, la lutte).

Tout l'ouvrage est travaillé par ce combat entreles valeurs, dont l'enjeu est de savoir si ce sont les valeurs affirmatives ou les valeurs négatrices de la vie quifiniront par l'emporter et par s'affirmer comme la vérité ultime de l'humanité. 1.

LA MONTÉE DU NIHILISME ET LE DERNIER HOMME A.

La mort de DieuC'est sous le signe de la mort de Dieu que s'ouvre le prologue et que s'amorce la « descente » de Zarathoustraparmi les hommes.

C'est l'événement de la mort de Dieu qui rend possible l'enseignement de Zarathoustra.

Il signifieque, pour la première fois dans l'histoire humaine, le « monde suprasensible » est considéré comme n'existant pas, etce, aux yeux de Nietzsche, de manière irréversible.

Cet événement produit une mutation dans l'histoire de l'humanitéet place celle-ci devant un double avenir : elle rend possible l'existence du dernier homme, mais elle pourraitégalement, et c'est tout le sens de l'enseignement de Zarathoustra, rendre possible l'existence du surhomme.Cette annonce de la mort de Dieu peut être entendue de diverses manières.

C'est en fonction de leur manièred'accueillir cet événement porteur de plusieurs sens que se dessinent les diverses figures rencontrées dans leZarathoustra.

Le saint ne sait pas ou ne veut pas savoir que Dieu est mort.

L'homme supérieur veut faire comme siles anciennes valeurs avaient toujours cours, quoiqu'il sache que ce qui permettait de les fonder et de les légitimerappartient désormais au passé.

Le dernier homme est celui qui tient l'événement de la mort de Dieu pour uneévidence et une bonne nouvelle : il croit qu'elle veut dire simplement que désormais « tout est permis », quel'existence est devenue plus simple et plus légère, et il est incapable de concevoir que cette mort de Dieu placel'humanité devant la tâche la plus lourde et la plus décisive. B.

Le dernier hommeLe dernier homme est dernier au sens où il vient en dernier, mais aussi au sens où il est le plus petit et le plusméprisable : il est le dernier des hommes.

Il est l'homme moderne, imbu de lui-même, qui se voit comme le digneaboutissement de toute l'histoire humaine.

Toute grandeur et tout héroïsme lui sont étrangers ; c'est pourquoi sapropre histoire lui est devenue inintelligible (« Jadis, tout le monde était fou »).

Il s'imagine avoir inventé raison etbonheur, qu'il identifie au confort, à la tranquillité, au bien-être.

Tout mode de vie plus intrépide qui vise au-delà deces « valeurs » lui paraît insensé et symptôme de folie.Le dernier homme est incapable d'envisager l'avenir autrement que comme l'amélioration et la généralisation de sonpropre mode de vie : égalité entre les hommes, chaleur du troupeau, sécurité, confort – il ne conçoit rien desupérieur à cela.

Toute aventure humaine qui vise au-delà de ces valeurs lui semble risible et digne de l'asile(Zarathoustra leur dit : « Tous êtres jusqu'ici par-dessus eux créèrent quelque chose ; et de ce grand flux vousvoudriez être, n'est-ce pas, le reflux, et plutôt que de surmonter l' homme vous préférez encore revenir à la bête !»). C.

L'homme supérieur et l'esprit de gravitéContrairement au dernier homme, l'homme supérieur prend toutes choses avec sérieux, tout ce qui est grave letrouve prévenu en sa faveur.

Il est grand par le sérieux qu'il met à assumer les valeurs les plus lourdes.

Commel'âne, il choisit toujours le poids le plus lourd, il porte les valeurs comme des charges qui pèsent sur ses épaules.

Ilvit comme si les valeurs passées avaient encore cours, quoiqu'il sache que ce qui les fondait et les justifiaitappartient désormais au passé.Toutefois l'homme supérieur est en proie à la détresse parce qu'il est incapable d'enrayer la montée du nihilisme.

Il «se bat » pour les valeurs dans un combat désespéré, mais pour des valeurs qu'il n'a pas lui-même posées.

Il n'estpas un créateur, il ne conçoit pas la tâche de forger les valeurs.

Contrairement au Surhomme, il veut surmonter lenihilisme sans transmuter les valeurs.

C'est pourquoi il est incapable d'affirmation véritable, son oui n'est jamais leoui franc et joyeux ; il n'est jamais que le ou-i, J-A, hi-han de l'âne qui courbe l'échine, supporte, endure, accepteet se soumet.

Pour lui, dire ou-i, ce n'est jamais qu'assumer et « encaisser », jamais poser une valeur, une volonté.Son ou-i ne sera jamais qu'une caricature du « oui et amen ! » véritable, du « saint dire oui ! ».Ce que l'homme supérieur ne conçoit pas, c'est que tout grand créateur doit d'abord être un grand destructeur.

Il. »

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