Databac

Franz Kline

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Franz Kline Ce document contient 1234 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Franz Kline1910-1961 Les toiles de feu Franz Kline ont à juste titre acquis une place durable parmi les oeuvres américaines les plus notables d'après guerre etont fait de Kline un chef du mouvement dit Expressionnisme abstrait ou action-painting.

Les puissants jets de peinture noire surgissant entravers de ses vibrantes formes blanches illustrent de façon claire et éloquente le geste d'un peintre s'exprimant directement avec lacouleur sur une toile.

Son emploi impulsif de la ligne architecturale, notamment dans ces toiles réduites à de purs noirs et blancs est aussipersonnel et à la fois aussi universellement expressif que n'importe quelle écriture artistique du milieu du XX e siècle. Né à Wilkes-Barre, en Pennsylvanie, Kline était le fils d'un immigrant allemand.

Il fit ses études d'abord au Collège Girard, à Philadelphie,et plus tard, de 1931 à 1935, à l'École des Beaux-Arts de l'Université de Boston.

Après une année d'études à l'École d'Art de Heatherly, à Londres, il arriva à New York en 1939, peintre de talent pourvu d'un solidebagage académique.

Vingt-deux ans plus tard, à l'âge de 51 ans, il mourait à New York d'une crise cardiaque.

Bien qu'il ait consacré sa vieà la peinture, il enseigna accidentellement au Black Mountain College, au Pratt Institute, à l'École du Musée de Philadelphie, et CooperUnion.

Au cours des années quarante, Kline travailla relativement dans l'ombre.

Il exécuta une série de peintures murales pour la taverne deBleeker Street en 1940, et lorsque sa situation financière devint très mauvaise, il fit de nombreuses esquisses au crayon et des portraitsdans un autre bar de Greenwich Village, la "Minetta Tavern" ; de 1942 à 1945 il participa aux expositions annuelles de l'AcadémieNationale, et obtint un prix en 1943 et 1944.

Heureusement, alors qu'il participait à l'exposition en plein air de Washington Square, DavidOrr remarqua son oeuvre et acheta la première des quelque 150 toiles de Kline dans sa collection.

C'est essentiellement grâce à Orr etaussi à son vieil ami, le docteur Edlich, que Kline put survivre durant ces années précaires car les deux hommes lui prêtèrent assistancepar des achats, des commissions et aussi par une solide amitié.

Les peintures de cette période sont figuratives : paysages de Pennsylvanie, portraits, intérieurs et objets.

Outre des peintures, Klineesquisse avec avidité des dessins rapides et énergiques au crayon gras I-M, ou à l'encre, emplis de mouvement et d'espace.

Sansparaître atteindre à l'abstraction, Kline a toujours eu un style sélectif, et même les oeuvres du début des années quarante font pressentirla configuration angulaire, dentelée, intense et monochrome de ses plus tardives oeuvres abstraites.

La sensibilité avec laquelle il contrôlede puissantes teintes sombres sur des teintes claires non moins puissantes, sa manière d'aborder le sujet dans l'expression picturale, sonespace illimité dans lequel les compositions sont précairement équilibrées ou tendues, tout préfigure les peintures à venir.

Vers la fin decette décennie, on pouvait déjà déceler dans ses oeuvres une simplification de la ligne et du volume mais l'abstraction semblait encoreloin.

En 1949, alors qu'il jouait avec un Bell Opticon dans le studio d'un ami, Kline vit une de ses esquisses au pinceau agrandie sur le mur.

Lesujet, un fauteuil à bascule, était littéralement oblitéré par les traits hardis à l'encre noire, par le dialogue entre ces puissantes tachessombres et le fond blanc.

Il impressionné par la force d'expression de cette image et par les possibilités de la ligne en tant que forme etde l'espace lui-même en tant que forme.

Délibérément son style changea immédiatement et il concentra dès lors toute son énergie àétudier tout ce qu'impliquait sa découverte.

Il ne tarda pas à s'imposer brillamment dans le monde de l'art avec ce nouveau vocabulaire.

En 1950, il fit sa première expositionpersonnelle à la Galerie Egan à New York.

Bien qu'absolument abstraites, les grandes peintures en noir et blanc constituent néanmoinsdes évocations de la réalité.

Par exemple les cercles vertigineux de Chief rappellent la locomotive passant à toute vitesse près d'un jeuneenfant ; et les portraits abstraits ne conservent pas seulement un élément humain, mais montrent également la personnalité spécifiquedu sujet.

La renommée de Kline s'accrut lorsque ses toiles furent exposées à Boston et à Chicago ainsi qu'à l'exposition de la NouvelleDécade du Whitney Museum et à l'Internationale de Pittsburgh.

Vers 1956, il fut représenté dans presque toutes les grandes expositionsinternationales où l'on pouvait voir de nouvelles oeuvres américaines.

Pendant la première moitié de cette décennie, son style ne changea pas radicalement, mais évolua subtilement des formes noiresoriginelles se déployant sur des fonds blancs à des compositions compliquées où des formes blanches s'opposent à des formes noires,réalisant ainsi une égalité équilibrée dans des images tendues et souvent explosives.

Sa seconde exposition à la Janis Gallery en 1958 apporta des éléments nouveaux : introduction de variations tonales et de couleur.

Ceséléments ajoutaient à la riche complexité de ses procédés I-M encore directs et impulsifs mais maintenant plus tumultueux, plus souples.Le coup de pinceau hardi de ses premières peintures perdit de son âpreté, le contraste aigu entre deux images unifiées ou deux surfacesdevint imprécis à leur point de rencontre.

A l'époque de son exposition en 1960, ces "nouveaux" éléments de la peinture de Kline avaientété domptés et leur rôle était équivalent à celui des protagonistes plus familiers, le noir et le blanc.

Les dernières peintures réalisèrentlibrement et victorieusement l'intégration de tous ces éléments, soit dans la même peinture, soit dans des peintures simultanées.

Sous de nombreux aspects, les meilleures oeuvres de Kline présentent des paradoxes visuels qui renforcent et soulignent cet apport.

Sonstyle est simple (surtout si on le compare aux arabesques compliquées de Pollack ou à la densité touffue de de Kooning), pourtant il nousmontre son jeu fréquent et renouvelé des blancs et des noirs.

Nous pouvons ainsi voir la coulée de peinture derrière et au bord de sesépais coups de badigeon, l'éclaboussure accidentelle de noir sur le blanc dans une touche large et balayante, en même temps que dessurfaces de formes blanches, surpeintes et intensifiées et les minutieuses retouches sur les hardis traits de peinture noire.

Son espacequi, dans les premières toiles, occupe le plan frontal et peut, dans les plus récentes, se mouvoir à l'intérieur ou hors de ce plan est à lafois connu par l'image et poussé au-delà d'elle.

Kline équilibre ses touches pour produire la tension ; il les fait littéralement exploser horsde la toile.

Les touches de peinture détruisent plutôt qu'elles ne "chérissent" la peinture ; sa toile devient forme plutôt que contenant ; saliberté s'étend même au-delà de la toile pour conquérir l'espace et le mouvement en dehors d'elle-même.

Les oeuvres de Kline témoignent très exactement de sa philosophie personnelle.

En toutes choses, il se montra positif plutôt quedestructif ou négatif.

Sans tourner le dos aux traditions européennes, sans condamner l'histoire ou les autres peintures, il créa desoeuvres parfaitement contemporaines, américaines tant par le jeu que par la technique ou la sensibilité.

Sans répudier l'humanité, lapersonnalité, ou les doux paysages de son enfance, il devint un citadin enjoué et actif se réjouissant de l'énorme puissance de la vitesse,de la machine et des édifices écrasants.

Avec sa disparition prématurée, une douzaine d'années seulement après avoir atteint sa pleinematurité sur le plan artistique, une importante voix se tut dans le monde de l'Art.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles