FRANCIS PONGE

« 1 / 2 FRANCIS PONGE Si jamais écrivain a refusé expressément de voir dans les mots cette « survivance du signe à la chose signifiée :.

que les poètes, à l'exemple d'André Breton, observent et sollicitent, c'est hien Francis Ponge' qui, de parti pris, tient les mots pour des choses -difficilement maniables à vrai dire ! - et les choses pour accomplies en soi.

Que chaque page de Francis Ponge nous fasse recon• naître en lui un poète, hien qu'il prétende être « autre chose » et avoir « autre chose à dire », voilà qui suffirait à rendre vaines toutes les estimations que les lecteurs et les poètes font de la nature même de la poésie ...

Que s'est donc proposé Francis Ponge en écrivant ? ll nous le dit clairement dans le Carnet du bois de pins : Si nous sommes entrés dans la familiarité de ces cabinets de verdure, s'ils ont acquis la chance de naître à la parole, ce n'est pas pour que nous rendions anthropomorphique· ment compte de ce plaisir sensuel, c'est pour qu'il en ré· suite une co-naissance plus sérieuse, allons donc plus au fond.

n s'agit donc moins pour lui de mettre à jour les ressorts de la nature que de partager sou sort.

Entre le poète et les 1.

Né en 1899 à Montpellier.

Œuvres : Le parti pris des choses (Galli· mard), Dix·courts sur la Méthode (Seghers), La Seine (Clairefontaine), Le carnet du bois de pins, Liasse (Henneuse), Le Grand recueil, (3 vol.), (Gallimard).

Consulter: Francis Ponge, par Plùlippe Sollers (éditions Seghers, coll.

Poètes d'aujourd'hui), 2 / 2. »