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France (1981-1982): Grand tournant ou mise à l'heure?

Publié le 15/09/2020

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« France 1981-1982 Grand tournant ou mise à l'heure? Le 10 mai 1981, avec la victoire de François Mitterrand sur Valéry Giscard d'Estaing, la gauche qui, depuis 23 ans, perdait régulièrement les élections (à 1% près depuis 10 ans) s'empare de la présidence avec 5 points d'écart.

Quelques semaines après, le Parti socialiste emporte la majorité absolue des sièges au Parlement.

Début 1982, le président Mitterrand est toujours crédité de 60% de satisfaits dans les sondages, tandis que les leaders historiques de la droite sont discrédités.

Par-delà les raisons conjoncturelles (le chômage, l'usure de la droite dont la morgue, l'autoritarisme et quelques scandales avaient indisposé jusqu'aux "couches relais" traditionnelles: médecins, cadres, juges, enseignants), le craquement du 10 mai déclenche une vague qui révèle la profondeur des mutations à l' œuvre. La montée de la "force tranquille" Depuis la reconstruction de l'après-guerre, à travers la quatrième République et les deux présidences gaullistes, l'assise de la droite française est minée par une énorme contradiction.

La politique de modernisation capitaliste ultra-rapide bouleverse la carte sociologique: les agriculteurs chutent de 37% (en 1945) à 9% de la population active, et autour du pivot de la classe ouvrière (numériquement stable mais profondément renouvelée par le déclin des ouvriers professionnels et la féminisation), les "couches moyennes" prennent de plus en plus d'importance avec l'explosion du nombre de "tertiaires", cadres, fonctionnaires et employés. Mais le système dominant, le personnel politique et le discours idéologique de la droite continuent à reposer sur l'image d'une France archaïque et rurale. Le gouvernement Chaban-Delmas en 1969, puis le président Giscard d'Estaing en 1974, tenteront vainement de refonder la domination de la droite sur un idéal de modernisation et de compétitivité.

Avec la crise mondiale, ce projet est abandonné au profit d'une simple manipulation de l'inquiétude, incarnée par la loi "scélérate" Sécurité et Liberté. En mai 68 et dans la première moitié des années soixante-dix, une gauche radicale, ouvrière, paysanne, intellectuelle, secoue vigoureusement le carcan idéologique et les contraintes du développement économique capitaliste (organisation du travail, mode de vie).

Cette contestation s'accompagne de "nouveaux mouvements sociaux" (féminisme, écologisme). Le danger politique que représentaient ces mouvements une fois écarté par une série de lourdes défaites dans la seconde moitié des années soixante-dix, le Parti socialiste et le PCF tentent de s'en réapproprier le contenu culturel.

La compétition ayant tourné à l'avantage du PS, le PCF se replie après 1978 sur la référence au modèle soviétique et sur sa base traditionnelle (ouvriers qualifiés des ceintures rouges), exaltant ses pires traditions chauvines, jusqu'aux débordements racistes d'Ivry et Montigny au début de la campagne électorale de 1981.

Le premier tour de l'élection présidentielle sanctionne lourdement ce choix: le PCF tombe de 21 à 16% des voix.

Il y sera toujours aux élections. »

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