Force «Tigre»
Publié le 16/05/2020
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Force «Tigre»
Plan d'attaque de la RAF contre le Japon.
«Jusqu'à l'hallali, le Japon», rappela Winston Churchill au Parlementbritannique dans le discours qu'il fit à l'occasion de la victoire alliée en Europe, en mai 1945.
Le Japon était certes«harassé et faiblissant», toujours selon Churchill, mais il continuait le combat.
Pour accélérer sa défaite, la RAFétablit un plan sous le nom de «Force Tigre», avant même la capitulation allemande en Europe.
A cette fin, on avaitmis au point une variante des Lancaster IV et V, les Lincoln I et II.
Vu les immenses distances inhérentes auxopérations du Pacifique, il importait avant tout de disposer d'avions à grand rayon d'action.
On équipa donc cesdeux appareils de réservoirs supplémentaires dans le fuselage et on procéda à des vols à longue distancecomprenant des ravitaillements en vol.
Finalement, le Lincoln put augmenter son rayon d'action de 950 km.
Dès lors,il pouvait porter 6350 kg de bombes sur 3620 km.
Le premier des deux groupes choisis pour la «Force Tigre», legroupe V du Bomber Command, était le plus célèbre de la RAF.
Ses équipages comprenaient des vétérans desLancaster, des experts en mouillages de mines, des hommes, enfin, qui avaient à leur actif la destruction du Tirpitzen 1944.
Deux de ces escadrilles, désignées pour le théâtre d'Extrême-Orient, la N° 7 et la N° 408 (Oie) s'étaientforgées une réputation en participant aux «mille missions de bombardement».
La 7, en outre, avait été l'une des cinqescadrilles constituant le premier noyau des éclaireurs du ciel.
Le Groupe V commença son entraînement à partir detrois bases, dès la fin des hostilités en Europe, mais, même à cette date, il était déjà trop tard.
En avril 1945, eneffet, les Américains avaient occupé Okinawa, dernière étape avant le Japon proprement dit.
Le fanatismesystématique qui caractérisa la résistance japonaise à Okinawa donna des arguments à ceux qui préconisaientl'usage de la bombe atomique pour mettre rapidement fin à la guerre.
Le général Marshall avait offert une base surOkinawa à la «Force Tigre», mais cette base n'était pas encore prête le 14 août, veille de la capitulation du Japon.La «Force Tigre» ne devint donc jamais opérationnelle et fut dissoute le 31 octobre 1 945.
Le groupe V connut lemême sort deux mois plus tard et le Lincoln resta l'unique souvenir de l'effort envisagé.
Ce dernier bombardier àhélices de la RAF équipa de nombreuses escadrilles après la guerre, jusqu'en 1955..
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- Après avoir lu plusieurs chroniques de Jean Giono, l'écrivain Jean-Louis Bory faisait ce commentaire : Giono avait longtemps cru que la machine et les allumettes chimiques, voilà les responsables du malheur. Tout se passait comme s'il ouvrait les yeux et sous la somptueuse peau de tigre, qu'est le feuillage des arbres, découvrait un corps cruel. Dans quelle mesure, Un roi sans divertissement peut-il illustrer ces propos ?
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- BARYE, Antoine Louis (1795-1875)Sculpteur, il représente des fauves dans des situations dramatiques, comme Tigre dévorant un gavial (1831).
- Antoine-Louis Barye1796-1875Elève de Bosio puis de Gros, il se révéla au Salon de 1831 avec son Tigre dévorant un gavial,puis à celui de 1833 par son Lion au serpent (Louvre).