Finlande (2004-2005): Équilibre économique et politique

« file:///F/dissertations_pdf/0/451249.txt[15/09/2020 14:08:58] Finlande 2004-2005: Équilibre économique et politique L’annonce de l’ancien Premier ministre (1995-2003) Paavo Lippone n, le 9 mars 2005, qu’il allait quitter la présidence du Parti social-démocrate (SDP) en juin 2005, a susci té bien des ambitions et des questionnements.

Bien qu’aucun candidat ne soit déclaré, son pr ochain départ a rappelé à chacun l’élection présidentielle qui aura lieu en 2006.

La présiden te (sociale-démocrate) Tarja Halonen a conforté sa popularité en dénonçant certaines conséquences de la mond ialisation, en affirmant son soutien au multilatéralisme et en réitérant son opposition à une adhé sion de la Finlande à l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord).

De fait, malgré des débats an imés, le Livre blanc sur la défense, approuvé par le Parlement le 21 décembre 2004, a réaffirmé la politique de n on-alignement de la Finlande et le maintien de la conscription.

La présidente a aussi été suivie p ar le Parlement dans le renoncement, hautement symbolique, aux mines antipersonnel.

Le Premier ministre centriste, Matti Vanhanen, initialement perçu com me trop effacé, a pour sa part gagné du crédit par la bonne coopération qu’il a su établ ir entre centristes et sociaux-démocrates au sein du gouvernement.

Elle se manifesta en particulier par le front commun qu e les deux partis présentèrent en août 2004 pour repousser la voie du référendum pour la ratif ication du Traité constitutionnel européen.

Les élections européennes du 13 juin 2004 avaient cer tes déjà conforté cette entente puisque aussi bien le Parti du centre (le KESK, avec 23,3 % des voix) que les sociaux-démocrates (21,1 %) avaient obtenu des scores encourageants, derrière toutefois le Parti conservateur (le KOK, avec 23,7 % des voix), conduit par un nouveau président, Jyrki Katainen (32 ans ), élu en juin 2004.

Mais, aux élections municipales du 24 octobre 2004, c’est cette fois le Part i social-démocrate (24,1 %) qui l’a emporté, devant le Parti du centre (22,8 %) et le Parti conservateu r (21,8 %).

Les forces se sont donc équilibrées avant les grandes batailles de 2006 (présidentiell e) et de 2007 (législatives).

La situation économique a été satisfaisante en 2004 mais s’e st assombrie au début de 2005.

La croissance a atteint 3,7 % en 2004, grâce au bon niveau de la consomm ation intérieure et à une progression des exportations (de 3,3 %), et l’inflation s’est ma intenue à un niveau bas (0,1 % en 2004).

Le chômage, en revanche, est remonté à 10,2 % en mai 2005.. »