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Fiche lecture: Marc Augé - Impossible voyage

Publié le 17/05/2020

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« Fiche lecture: Marc Augé - Impossible voyage Introduction : Marc Augé ethnologue et écrivain est né le 2 septembre 1935.

Il était président de l'école des hautes études en sciences sociales de 1985 à 1995.Depuis les années 1980 Marc Augé a diversifié ses champs d'observation, essayant d'observer les réalités du monde et interroge notre monde de fiction avec les outilsdes sciences humaines.

CLe livre Impossible voyage, a été écrit en 1992 et 1997, il regroupe trois sections intitulées « Reportages, Clichés et Promenades en ville ».

Tout au long du livrel'auteur effectue un itinéraire intéressant pour comprendre « ce qui met en mouvement les touristes » De Disneyland, au Mont saint Michel, de Center parcs auxchâteaux de Louis II à la Baule le monde du tourisme n'en finit pas de tourner.

Sur ces sites l'auteur constate que les touristes transforment en image un monde lui-même envahi par les images.

Il possède une réflexion critique sur le tourisme, et analyse leur comportement dans différents milieux.

Ce qui met en mouvement cestouristes, c'est la nostalgie du voyage de découverte.Haut lieux et clichéL'auteur dans ce petit texte, donne une définition précise des vacances, le mot vacance lui évoque de la nostalgie en campagne.

Mais la société a évolué et lacampagne n'a plus la signification de vacances, car les voyageurs sont de moins en moins à choisir une destination rurale.

L'auteur distingue alors trois catégories devacanciers, ceux qui ne peuvent partir à cause de leurs revenus insuffisants (les habitants de cité), ceux qui possèdent un budget limité qui les empêche de trops'éloigner, et ceux qui partent en groupe au loin pour faire provision de soleil et d'images, dont les plus aventureux qui se dirigent vers une destination exotique pouradmirer les lions kenyans ou encore des flamants roses.

L'impossible voyage « c'est celui que nous ne ferons jamais plus, celui qui aurait pu nous faire découvrir despaysages nouveaux…» Mais voyager ne veut pas dire faire du tourisme, il faut bien distinguer ces deux notions.

Le tourisme est quadrillé par des agences qui ont faitde la nature un « produit » à vendre.

Une des tâches les plus importantes serait donc réapprendre à voyager près de chez soi pour mieux observer les paysages quinous entourent.I) Reportagesa) Un ethnologue à DisneylandDisneyland c'est l'endroit où la reproduction de la fiction semble réelle.

Lorsqu'on arrive à Disneyland par la route, le premier plaisir nait du paysage qui provient del'horizon.

En effet au loin le château de la belle au bois dormant, très semblable à celui vu dans le dessin animé.

L'endroit est envahi de caméras et d'appareils photo,les visiteurs vont apporter ces images et vidéos comme preuve, de leur passage dans ce lieu emblématique des comptes de fée.

Le plaisir de se glisser dans le décor, decôtoyer les figurants, de se mettre dans la peau de l'acteur explique également l'importance de chaque photographie ou de se faire photographier.

Mais ce qu'il a deplus séduisant dans ce milieu, c'est la réalité et la surréalité que produisait ce lieu, Disneyland c'est le spectacle lui-même qui est mis en spectacle, le décor reproduitce qui était déjà décor et fiction.

Nous sommes dans une société de médiatisation, nous évoluons dans le spectacle, et adorons retrouver à Disneyland ce que nousconnaissons déjà par cœur.

En conclusion Disneyland c'est du tourisme pur et dur, le monde visité n'existe pas, c'est un monde mis en scène, tout est programmé, cen'est qu'un « produit » vendu afin de récolter de bénéfices. b) Un ethnologue à la bauleL'ethnologue s'intéresse à l'occupation de l'espace sur la plage (en quinconce à la Baule) et au déroulement du temps.

La plage est décrit comme une « immense salled'attente mais sans espoir de départ ».

Le bord de mer marque également les classes sociales, par le choix des plages fréquentés et Marc Augé s'interroge sur les villasprivées qui annexent l'accès à la mer : Voilà des gens qui veulent "s'approprier le monde ou du moins en confisquer la vue".

Par ailleurs la plage représente un lieud'inégalité par la distinction des plages privées et des plages publiques, dont les vacanciers se battent et défendent leurs places de façon militaire, ce lieu où les corpss'exposent et circulent selon des règles et des codes bien précis.c) Un ethnologue à Center parcsLes parcs d'attraction à thème sont devenus de plus en plus nombreux, et il est l'une des destinations choisies par les vacanciers à la recherche de sensations fortes.Center parcs, c'est un « paradis aquatique tropical » où on y vient en famille pour se détendre et se confronter à la nature.

Center parcs c'est la baule mais en pluspetit, les gens défendent leurs places, et s'approprient des territoires.

En revanche Marc Augé oppose Center Parcs à Disneyland, les caméras et les appareils photossont quasiment absents.

De plus Center Parcs est un lieu où on se sent « chez nous » cite l'auteur, rien à voir avec Disneyland le lieu du tourisme international.

Eneffet Center Parcs ressemble selon lui à une vraie petite ville avec des vraies maisons, dont la boule centrale représente le magasin pour aller faire ses courses, etl'endroit où on emmène ses enfants à la plage.

L'auteur évoque encore une fois dans ce récit que le réel copie de plus en plus la fiction, et Center Parcs représente un « un petit morceau de forêt normande pénétré par la toute-puissante fiction ».II) Clichésa) Le mont saint MichelLe Mont saint Michel est qualifié de hauts lieux.

Les hauts lieux attirent à la fois les pèlerins et les touristes.

Les pèlerins pensent y ressourcer leur foi, leur vision dumonde et de l'histoire, leur certitude d'exister.

Les touristes viennent visiter les lieux seulement par curiosité.

Mais ils se mêlent les uns aux autres.

Les pèlerinsassimilent volontiers les touristes à la foule communielle que le haut lieu rassemble, et les touristes, de leur côté, apprécient dans la présence des pèlerins un signesupplémentaire d'authenticité.

Les groupes folkloriques leur donnent raison à tous deux.b) L'affaire de WaterlooWaterloo est une ville belge, où les souvenirs sont remémorés chaque jour par les monuments les mannequins en cire, les reconstitutions objets divers et cartespostales.

L'auteur évoque l'histoire de la bataille de Waterloo avec un sentiment de colère.

Ainsi il compare la défaite de Waterloo à celle du match de rugby qui a eulieu le même jour de sa visite à la ville.

Il aurait suffit d'un rien dit il pour que le sort s'inverse, juste une volonté de chacun de bien faire les choses.

Et malgré ladéfaite des héros dans cette bataille, les visiteurs continuent à croire que ces héros ont remporté la victoire.

Peut être que ces visiteurs les vénèrent tout simplementpar ce qu'ils ont affronté le destin qui leur était consacré.c) Le château de Louis IILe château de Louis II c'est Versailles en modèle réduit.

Les touristes de ce lieu sont des touristes modèles dans le sens de la petite fille modèle avec beaucoup depatience, de sérieux et d'attention.

Peut-être qu'ils font semblant d'être un vrai public dans un vrai château ici le château est une fiction.

En effet le public visite uneidée, une intention, car ces lieux sont devenus des lieux de visite, aujourd'hui la raison d'être du château est le tourisme.

Ainsi dans cet extrait l'auteur nous montreque la vie s'inspire de l'imaginaire, et que les gens aiment tourner en rond, en visitant que des lieux qui sont issus de l'imagination.b) le voyage a AulnayL'auteur rend ici une visite à l'usine l'Oréal située dans la banlieue parisienne à Aulnay sous bois.

Marc Augé fut fasciné par l'architecture du lieu, qui a été construitde afin que les employés se sentent bien, pour laisser libre à leur créativité.

Il n'existe pratiquement pas de cloison entre les différents ateliers tout est mis en œuvrepour que les salariés puissent avoir une communication simplifiée, chacun peut contempler le travail de l'autre, et cela fait parti de la « culture de l'entreprise ».L'Oréal représente le symbole d'une nouvelle forme de travail.

Le but de l'architecture ici est de proposer un même lieu au regard de ceux qui y travaillent, de ceuxqui visitent et encore plus au regard de ceux qui ne l'ont jamais vu mais savent qu'il existe.

L'usine est faite pour être vue et cet état d'esprit s'est transmis à ceux quisont les acteurs de ce lieu.

Ils sont les acteurs du spectacle offert à eux même et surtout à ceux qui leur rendent visite.

Par conséquent la sophistication del'architecture, qui construit à la fois la scène et le décor de ce spectacle change de dimension : l'usine est à la fois un lieu de travail et un symbole délocalisé del'excellence.

L'architecture a rendu ce lieu à la fois réel et virtuel.d) La ville entre imaginaire et fiction. »

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