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Fiche de lecture : «Un chant écarlate» de Mariama Bâ

Publié le 17/05/2020

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« Fiche de lecture : «Un chant écarlate» de Mariama Bâ -couverture de «Un chant écarlate» édité par les nouvelles éditions africaines- I/L'auteur Mariama Bâ est une romancière sénégalaise née en 1929 àDakar.

Elle reçut de ses grands-parents une éducation musulmane traditionnelle ce qui influença beaucoup ses combats futurs, notamment contre la polygamie.

En1956, son père devient ministre de la santé du Sénégal ce qui permet à Mariama d'intégrer le lycée français de Dakar puis, de par ses brillants résultats, l'écoleNormale féminine de Rufisque en 1943, dans le but de devenir institutrice.

A la suite de résultats brillant, elle optient son diplôme en 1947 et enseigne dans leprimaire pendant douze ans.

A la suite de quoi, elle demande son passage à l'inspection régionale de l'enseignement du Sénégal à cause de problème de santé.

Deplus, étant mère de neufs enfants, elle obtient son divorce avec le député Obeye Diop.Ayant alors une expérience d'épouse musulmane, elle se lance dans le combat contrela polygamie et pour la revalorisation des femmes.

Elle publie alors en 1979 son premier roman, «Une si longue lettre», roman épistolaire, qui reçoit en 1980 le prixNoma à Francfort.

Elle meurt d'un cancer en 1981 au Sénégal, la veille de la publication de son second roman, «Un chant écarlate».Romancière engagée, elle a luté la plus grande partie de sa vie contre le système decastes, contre la polygamie et pour l'amélioration de la condition de la femme.

Elle souhaitait que les femmes, comme les hommes, aient des droits ainsi qu'uneéducation égale.

En seulement deux livres, Mariama Bâ s'est imposée comme une des romancières incontournable de la litérature africaine de part ses livres engagésainsi que par l'écriture d'articles de journaux divers dans la presse locale. II/constitution générale de l'œuvre «Un chant écarlate» est un roman engagé qui raconte la vie de Ousmane Gueye,professeur de philosophie qui pendant toute son enfance évitait l'amour pour finalement se marier avec une blanche, Mireille.

Le livre présente donc les conflits inter-culturels pouvant se créer entre Africains et Européens ainsi que de l'identité culturelle due à l'éducation dee chacun et que chacun porte en soit.

Le héros sera doncen permanence tiraillé entre ses racines et ses idées (ce qu'il qualifiera même dans la première partie du roman de situation cornélienne).Cependant, le roman traite aussi (mais de manière un peu plus discrète) de lacondition de la femme musulmane en Afrique, réduite à l'esclavage par son mari et sa belle-mère, et surtout des méfaits de la polygamie.

Pour cela, l'auteur, insertdans la société africaine, une étrangère, qui par comparaison va faire ressortir tous les défauts de chacune des cultures.

L'œuvre est de plus un roman réaliste car elletraite de fait réel comme de la révolution de mai 1968 en France (mais aussi au Sénégal).

Cependant les personnage d'Ousmane Gueye, Mireille et leur famillerestent des personnages purement fictif où, pour certains inspirés de personnages réels.

Pour plus de réalisme, l'œuvre adopte parfois un registre lyrique et parfois unregistre pathétique pour faire ressortir le dilemme dans lequel se trouve chacun des personnages.L'auteur étant morte, le roman n'a vu aucune adaptation au cinéma, il est cependantplacé comme l'un des romans les plus engagés de la litérature africaine.

Il aura permit beaucoup de choses pour l'adaptation des femmes dans la sociétés. III/commentaire général de l'œuvre Le récit est raconté par un narrateur généralement omniscient qui nous décrit avecprécision les pensés, les sensations et les sentiments des personnages.

Cependant, ce qui fait l'originalité de ce roman, c'est le changement perpétuel de point de vuequi nous permet de mieux comprendre les réactions et les pensées de chaque personnage.

En effet, le narrateur reste un long moment au début sur le héros, puis sur samère, puis à nouveau sur le héros, puis sur sa femme blanche, puis sur le père de la femme blanche,...

L'auteur met ainsi en évidence les différences de culture et depréoccupation entre les différents personnages.

De plus, le narrateur ne se contente pas de décrire ce qu'il voit, mais aussi ce qu'il sent.

Par exemple, lorsqu'il décrit larue de l'enfance du héros, il en décrit aussi l'odeur du poisson séché (qui parfois donne la nausée) et qui fait partie de l'identité de la rue.

Il oppose aussi un fortcontraste entre le milieux du héros et celui de Mireille (la femme blanche).Le roman est divisés en trois parties au court desquelles les préoccupations du héroschangent.

Au début, c'est sa famille et ses études, puis c'est Mireille, puis c'est sa famille et sa deuxième femme.

L'auteur veut ainsi montrer l'importanceomniprésente de la famille en Afrique mais aussi dénoncer les méfaits de la polygamie (qui provoque à la fin un mort et un blessé) car pour chaque partie, une seulefemme occupe en grande partie le cœur du héros.

Dans la première, c'est sa mère , puis c'est Mireille, puis sa deuxième femme.De plus, le roman est parsemé d'africanisme tant bien par des néologismes enFrançais que par des mots de la langue sénégalaise (comme «lane la» dans la dernière page), voir parfois en arabe («Allah Akbat» dans la troisième partie), dans lebut de donner une dimension plus réaliste au roman mais aussi pour faire ressortir la forte présence de la religion dans ce milieu.

Le roman est aussi remplit deproverbe africain («Avant de chlore la bouche du plâtre, reconnaît d'abord l'air qu'il siffle» dans la première partie) présentant la philosophie des protagonistes.

Lareligion occupe, dans le roman, une place de choix tout d'abord par la présence du père d'Ousmane, héros de guerre qui occupe une place très importante dans lareligion musulmane au Sénegal, car certains le voient comme un grand sage et car ses lectures du Coran attirent plein de monde de part leur originalité et leurperfection.Après une troisième partie triste et monotone ou chaque personnage finit par sedemander qui il est et si ce qu'il fait est bien, le roman se termine violemment lorsque la blanche devient folle et essaie de tuer tous le monde.

Mariama Bâ a sansdoute essayé de montrer que certains problèmes ne devraient pas être étouffé car il pourrait en surgir de bien plus grand.

Car si Mireille est devenue folle, c'est parceque Ousmane avait une deuxième femme en cachette et qu'il ne s'est plus occupé de Mireille alors qu'elle avait abandonné sa famille, sa culture, sa richesse et sonavenir pour lui. IV/Mon avis personnel sur l'œuvre Je ne suis pas habitué à ce style d'écriture que je n'ai pas toujours apprécié au coursdu roman.

En lisant le roman, on ne sait pas trop de quel côté l'auteur se place, A la fin par exemple, Mireille tue son bébé et blesse Ousmane après être devenuecomplètement folle par la faute d'Ousmane qui l'a délaissée alors qu'elle avait tout abandonnée pour lui et qu'elle ne pouvait plus faire demi-tour car elle avait étéreniée par sa famille.

Or dans l'eccipit du roman, personne ne la plaint, ni ne s'inquiète pour elle, au contraire, on dirait que l'auteur veux nous montrer que c'est safaute («Latoubab devenue folle à voulu tuer Ousmane» à la dernière page, «On compatissait») et tous le monde est triste alors que c'est leur faute.

A l'inverse,l'auteur nous montre parfois que c'est plutôt la faute d'Ousmane («Il avait été ensorcelé»).

De plus, je n'ai pas toujours compris les réactions des personnages.Ousmane, par exemple, avait l'occasion d'aller étudier en France ce qui aurait pu lui permettre de faire de grandes études et de gagner beaucoup mieux sa vie et ainsi,d'avoir beaucoup plus d'argent à envoyer à ses parents.

Or, il a préféré rester avec ses parents pour les «entretenir» et les «aider financièrement», ce qu'il aurait mieuxfait si il était partit.

De plus, Mireille, est prête à tout abandonner, sa carrière, sa religion, ses parents, son avenir, pour se marier avec quelqu'un d'une culturedifférente et qu'elle connaît à peine et au final, quand elle se rend compte de son erreur, elle ne demande même pas le divorce, elle n'essaie même pas de s'enfuir etgâche complètement sa vie juste pour ne pas avoir honte («Car fiel pouvait devenir ce milieu dans les salons de thé avides de scandales où les convives rythmaient. »

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