Fiche de lecture: « j’ai mal à ma mère » de LEMAY

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Partie 1 : choix et résumé de l’ouvrage A. Choix de l’ouvrage J’ai choisi cet ouvrage car le titre « j’ai mal à ma mère » m’a interpellée. Je trouve ce titre fort et en même temps utilisé comme on dirait couramment un mal de tête. J’ai donc voulu approfondir le sujet. Certaines questions sont venues également confirmer mon choix. Qu’est ce réellement une carence affective et comment peut-elle être reconnu ? Comment en tant que professionnelle doit-on réagir, se positionner, agir au mieux face à cette de notion de carence ? B. Résumé de l’ouvrage Dans cette ouvrage, Michel LEMAY choisi de parler essentiellement des jeunes carencés relationnels. LEMAY décline dans son ouvrage, le développement intellectuel et affectif sur un sujet carencé âgé de 3 ans jusqu’à l’âge adulte. Dans les premiers chapitres, 1 à 3, LEMAY expose les différents langages symptomatiques de l’enfant carencé comme le langage corporel, affectif et cognitif. On peut voit que LEMAY constate qu’il y a un langage somatique lorsqu’une privation maternelle apparait dans le début de l’existence. Pour lui, cela peut se manifester par une intolérance digestive, perte de poids, vomissements. Il constate également une négligence sur le plan de l’hygiène alimentaire. Pour LEMAY, un enfant carencé est partiellement capable de s’exprimer avec des mots simples ou par le jeu à condition que l’adulte tienne compte de son niveau. Il explique que des modalités d’expressions comme le balancement sont très souvent rencontrées surtout dans la petite enfance. Selon l’auteur, certains jeunes vivent « ce comportement auto érotique sous le registre de l’insolite et voudraient se débarrasser de cette habitude qui prend une forme d’obsession avec une phase de lutte, de réalisation puis la mise sur pied de mesures ritualisées pour éviter le balancement. » 1 Il faut comprendre l’importance de la relation entre la mère et son enfant mais aussi les échanges qu’ils ont, c’est une sorte de jeu interactionnel qui a pour but pour l’enfant de passer du stade d’enfant désiré à celui d’un être désirant. Pour LEMAY, les capacités intellectuelles d’un enfant dépendent en partie des stimulations par un milieu ambiant. Pour lui, un jeune qui a été d’institution en institution a eu des stimulations faibles, uniformes et impersonnelles. Il explique également qu’un enfant 1 Michel LEMAY « j’ai mal à ma mère » p.113 1 délaissé par ses parents aura un espace vide d’objet, de couleur, de bruit, d’affection. LEMAY insiste sur l’instabilité des placements, du personnel qui peut provoquer un manque de stimulation ainsi qu’un nouvel abandon. Pour lui, le fait d’être basculé, créer une énorme instabilité et ne permet pas d’avoir les conditions nécessaires au développement de la vie intellectuelle. Pour LEMAY, le plus grand trouble cognitif retrouvé chez le sujet privé de relation maternelle est la désorientation temporelle ainsi que la déformation de la durée. Les causes de ce trouble seraient la multitude des personnes ayant à s’occuper d’un enfant privé d’une mère qui créer une discontinuité sensorielle, temporelle et spatiale. Dans les différents placements, les attitudes, sollicitations, objets, se modifient et ne permettent pas l’édification de points de repère. Dans les derniers chapitre, LEMAY démontre en s’appuyant sur des recherches et écrits de différents auteurs et chercheurs, les hypothèses et liens fondées, ou non, entre des syndromes psychopathologiques et la carence relationnelle, en expérimentant et en prenant appui sur sa propre expérience. Ce qui en ressort c’est que la carence relationnelle n’est pas un facteur de bon nombre de syndromes psychopathologiques, mais que bon nombre de praticiens diagnostiquaient la carence affective comme maladies psychotiques. LEMAY insiste sur l’importance de la psychothérapie pour les sujets ayant une carence affective ainsi que la prévention qui pourrait éviter à un grand nombre de développer une carence.