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Ferme des animaux, la [George Orwell] - Fiche de lecture.

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 Ferme des animaux, la [George Orwell] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Ferme des animaux, la [George Orwell] , fable politique de George Orwell, publiée en 1945 sous le titre Animal Farm. 2 UNE FABLE POLITIQUE UNIVERSELLE Dans une ferme britannique, les animaux s’éveillent à la conscience politique, et mènent une révolution victorieuse : la ferme est maintenant dirigée par les animaux eux-mêmes qui ont élaboré les principes nouveaux de « l’Animalisme ». L’enthousiasme révolutionnaire perdure, mais il est vite détourné par certains, et petit à petit un despotisme aussi effroyable que celui de l’ancien fermier s’installe. Par son caractère allégorique et son absence de références spatiales ou temporelles précises, le livre est d’abord une réflexion sur les mécanismes universels de la tyrannie et sur les méthodes de manipulation des peuples.

Mais il s’agit également d’une dénonciation plus précise. George Orwell avait, en effet, le projet d’écrire un livre sur la trahison des idéaux socialistes de la Révolution russe de 1917 depuis qu’il avait été le témoin en Espagne, pendant la guerre civile, de l’élimination des opposants de gauche au stalinisme. De cette époque date son intuition de la naissance monstrueuse d’un totalitarisme de gauche proche du fascisme.

Encore fallait-il trouver une forme adéquate, car il ne souhaitait pas écrire un pamphlet ou un essai.

Après les années de guerre, années de maturation, il choisit deux formes différentes : la fable, pour montrer l’émergence du totalitarisme, c’est la Ferme des animaux, et le roman, pour en montrer le fonctionnement, c’est 1984, publié en 1948. 3 UNE ALLÉGORIE DE LA RÉVOLUTION RUSSE Il fallait de l’audace pour transposer un événement politique si important et si complexe que la Révolution russe en un conte animalier.

Les influences que l’on reconnaît dans l’ouvrage sont d’ailleurs très hétéroclites, depuis les œuvres de Swift (les Voyages de Gulliver) jusqu’aux contes animaliers destinés aux jeunes enfants.

Le procédé permet d’aller à l’essentiel, au-delà des détails historiques et autorise une lecture détachée de la référence constante à la Révolution russe.

Cependant Orwell dégage très scrupuleusement, en véritable historien, les différentes phases de la révolution bolchevique jusqu’au stalinisme triomphant.

Ainsi les personnages principaux de la révolution sont évoqués par des animaux précis (« Napoléon » est Staline, par exemple), tandis que les autres animaux (cochons, chevaux, poules, etc.) représentent des catégories sociales ou politiques. 4 UNE ŒUVRE INCLASSABLE Pour autant, ce petit livre (une centaine de pages) garde toujours une très grande facilité de lecture et un ton mi-naïf mi-burlesque qui élimine toute lourdeur.

Le jeu sur le langage de la littérature enfantine permet ainsi une réflexion sur la manipulation linguistique propre au totalitarisme. George Orwell a incontestablement atteint ses objectifs en réalisant une œuvre inclassable susceptible de multiples niveaux de lecture, à la fois conte pour la jeunesse et pamphlet politique pour citoyens concernés.

Le succès considérable qu’a connu la Ferme des animaux dès sa publication n’a pas été démenti depuis.

C’est maintenant un classique de la littérature mondiale qui garde toute sa force d’analyse et de dénonciation, malgré les bouleversements politiques de la dernière partie du XXe siècle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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