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FAUT-IL RENONCER A L'IDÉE QUE L'HOMME A UNE NATURE ?

Publié le 15/05/2020

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« Introduction : Michel Foucault disait des sciences humaines qu'elles avaient signé la « mort de l'homme », en effet en expliquantl'homme comme un objet soumis à des déterminismes de toutes sortes, les sciences ont ramené l'homme au niveaude tout objet de la nature et ont tué l'idée de l'homme surnaturel. L'idée que l'homme a une nature implique qu'il agit, existe, se comporte, conformément à cette nature.

C'estpourquoi ramener l'homme à un objet de science, c'est-à-dire à un objet naturel, c'est lui ôter sa transcendancevis-à-vis de la nature. Mais d'autre part, la nature peut aussi signifier l'essence, c'est-à-dire la réalité profonde et propre à l'homme, dansce contexte, on peut dire que l'homme se distingue de la nature physique, mais ayant une nature, une essence, ilagira toujours selon sa nature.

Cette idée pourra permettre à certains de dire que l'homme étant une créature quidoit racheter ses péchés, il devra exister, agir, selon certains préceptes par rapport à cette nature, l'idée quel'homme a une nature rejoint alors les discours religieux et idéologiques et risquent parfois d'être un moyend'asservissement. Il semblerait donc plus prudent de renoncer à l'idée que l'homme a une nature, elle est dangereuse pour l'homme luimême. Cependant, l'idée d'une nature de l'homme, qu'elle soit philosophique, religieuse ou scientifique a une grande valeurheuristique, elle permet de comprendre ce qu'est l'humanité.

Tous ces discours ne sont pas voués à un hermétismeet à un réductionnisme dogmatique, les différentes idées sur la nature de l'homme nous permettent de nouscomprendre nous-mêmes et de comprendre autrui.

Il convient donc de se demander s'il faut renoncer à l'idée quel'homme a une nature. Problématique : L'homme est très complexe, lui assigner une nature ce serait peut être faire abstraction de sa richesse réelle et ceserait nier sa liberté, néanmoins, faut il pour cela empêcher toute enquête sur la nature humaine ? I : D'où vient l'idée que l'homme a une nature ? 1) Une idée métaphysique : la question de savoir si l'homme appartient à la nature en général ou si il a une nature propre est d'ordre métaphysique.

Les métaphysiques dites « monistes » (l'atomisme antiqued'Empédocle ou d'Epicure) considèrent qu'il n'y a qu'une nature et que tout ce qui existe fait partie de cettenature, l'homme n'y échappe pas et n'a donc pas de nature (au sens d'essence) propre.

Les métaphysiquesdualistes au contraire opposent généralement le corps et l'esprit, l'homme appartient à la nature par le corpsmais s'en distingue par son esprit, dans ce cas on peut dire que l'homme a une essence propre en tant quecomposé de corps et d'esprit. 2) Une idée théologique ou religieuse : cette essence de l'homme peut être le signe d'un destin ; si l'homme est plus que son corps, il survit à sa mort physique, la théologie et les religions nous donnent desinterprétations sur ce que pourrait être le destin de l'âme après la mort (question dite « eschatologique »).

Ilfaut donc pour ces discours religieux et théologiques que l'homme ait une certaine nature. 3) Une idée scientifique : si la métaphysique dualiste débouchait sur une eschatologie, en revanche, la métaphysique moniste peut déboucher sur l'idée d'une compréhension scientifique de l'homme.

Si comme ledit Spinoza, « l'homme n'est pas un empire dans un empire », l'homme obéit aux mêmes lois que tout êtrenaturel.

C'est à, la science de connaître ces lois.

A partir de cette idée, on peut développer une médecinescientifique, et surtout des sciences humaines : psychologies, sociologie, histoire, qui tentent d'expliquer lesphénomènes proprement humains. II : En quoi cette idée est elle problématique ? 1) Le sujet (par opposition à l'objet) : Sartre parle de « l'irréductibilité de la subjectivité humaine », l'homme est avant tout un sujet qui décide de ses actes et par là de son existence, il n'est définissable que commeune personne qui est (selon la définition de Hegel,) la série de ses actes.

C'est pourquoi Sartre peut dire que« l'existence précède l'essence », autrement dit, l'homme n'a pas de nature sinon celle de s'inventer luimême. Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existence avant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objets matériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objetva servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile, l'essence précède l'existence, et sonexistence ne vaut que dans la mesure où elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permisde la concevoir et de la produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieu une sorte d'artisansupérieur qui a créé le monde et les hommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, il sait au. »

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