Exposé sur la naissance de l'État d'Israël (1948)
Publié le 25/05/2025
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Exposé sur la naissance de l'État d'Israël (1948)
Le 14 mai 1948 marque un tournant majeur dans l’histoire contemporaine avec la création de l’État
d’Israël.
Ce moment historique est le résultat de plusieurs décennies de revendications sionistes, de
tensions géopolitiques et des conséquences dramatiques de la Seconde Guerre mondiale.
Entre
promesses britanniques, rivalités entre communautés et interventions internationales, la fondation
d’Israël s’inscrit dans un contexte complexe, marqué à la fois par l’espoir d’un foyer national juif et par
l’émergence d’un conflit qui perdure encore aujourd’hui.
.Problématique :
En quoi la création de l’État d’Israël (14 mai 1948) est-elle un événement majeur des relations
internationales ?
I.
Le contexte régional et international de la Palestine au sortir des deux Guerres mondiales
II.
Les fondements à partir desquels l’État d’Israël a été créé
III.
Les étapes menant à la création de l’État d’Israël
IV.
La perception par les Arabes de la fondation de cet État et les conséquences
V.
Les acteurs du premier conflit israélo-arabe
VI.
Les conséquences territoriales et pour les populations de ces conflits
Conclusion
I.
Le contexte régional et international de la Palestine au sortir des deux Guerres mondiales
À la fin de la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman, dont la Palestine faisait partie, s'effondre.
En 1917, la Déclaration Balfour, émise par le gouvernement britannique, soutient la création d'un
"foyer national juif" en Palestine.
En 1920, la Société des Nations confie le mandat de la Palestine à
la Grande-Bretagne, lui imposant de préparer la région à l'autonomie et de faciliter l'établissement
d'un foyer juif.
Pendant ce mandat, la Palestine devient un terrain d’immigration pour les Juifs fuyant la persécution
en Europe, notamment en Europe de l'Est, qui connaîtra l’apogée de l’antisémitisme avec les
pogroms et les discriminations.
Entre 1917 et 1947, un nombre important de Juifs immigra en
Palestine.
L'immigration juive fut facilitée par le mouvement sioniste, mais elle entra souvent en conflit
avec les populations arabes locales, qui s'opposaient à cette arrivée massive.
L'afflux de Juifs a
intensifié les tensions entre les communautés juives et arabes, débouchant sur des révoltes et des
affrontements violents, comme les émeutes arabes de 1920, 1929 et 1936-1939.
La montée de l'immigration juive pendant les années 1930 et 1940, en particulier après l’accession au
pouvoir des nazis en Allemagne, a exacerbé la situation.
La Grande-Bretagne, tiraillée entre les
pressions des sionistes et des Arabes, a mis en place des restrictions qui ont limité l’immigration
juive, ce qui a alimenté encore davantage les tensions dans la région.
La fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 a profondément redéfini l'ordre mondial, notamment
au Moyen-Orient.
Cette période de reconstruction a vu des changements majeurs dans les relations
internationales, avec un déclin de l'influence coloniale européenne et l’émergence de nouveaux
acteurs internationaux.
A.
La fin de la Seconde Guerre mondiale et l'impact de la Shoah
La fin de la guerre a laissé l’Europe dévastée.
La Shoah, qui a vu la mort de près de six millions de
Juifs, a profondément marqué les consciences internationales.
Le traumatisme de cet extermination a
exacerbé le sentiment de la nécessité d’un foyer national pour le peuple juif.
Le soutien à la création
d’un État juif a ainsi trouvé une base de légitimité morale, notamment en raison des persécutions
subies par les Juifs pendant la guerre.
La communauté internationale, consciente de l'ampleur des souffrances du peuple juif, a été plus
encline à soutenir le projet sioniste de créer un État en Palestine, un territoire historique pour les
Juifs, mais aussi habité par une majorité d'Arabes palestiniens.
B.
Montée des mouvements nationalistes et anticolonialistes
Le Moyen-Orient, en particulier, était un terreau fertile pour les mouvements nationalistes et
anticolonialistes.
La fin de l'Empire ottoman en 1918 et la domination par la Grande-Bretagne et la
France avaient laissé des fractures profondes.
Après la guerre, les mouvements d'indépendance se
sont multipliés dans le monde arabe.
Ces mouvements ont revendiqué la fin du colonialisme et
l'indépendance de leurs pays, ce qui a renforcé le sentiment d’opposition à la présence britannique en
Palestine et à l’immigration juive.
Les dirigeants arabes ont alors vu d’un mauvais œil la promesse britannique faite en 1917, par la
Déclaration Balfour, en faveur de la création d’un foyer national juif en Palestine.
L’arrivée de milliers
de Juifs dans le cadre du sionisme, soutenus par les puissances occidentales, est perçue comme une
menace à l’identité et aux droits des Arabes palestiniens.
C.
Conflits entre les autorités britanniques et les organisations sionistes
À la fin du XIXe siècle, le sionisme, un mouvement politique et nationaliste juif, émerge comme
réponse à l'antisémitisme grandissant en Europe et à la quête de créer un foyer national juif.
Ce
mouvement a été initié par Theodor Herzl, un journaliste et écrivain autrichien qui a publié en 1896
son ouvrage L'État juif, dans lequel il appelle à la création d'un État pour les Juifs en Palestine, alors
sous domination ottomane.
Le but du sionisme était de reconstruire un foyer national pour les Juifs
dans leur ancienne patrie, la Terre d'Israël.
Le sionisme est ainsi à la fois un mouvement politique et religieux, fondé sur une double idée : celle
du retour à la terre ancestrale et celle de la création d’un État autonome.
Ce mouvement a permis
d’organiser les Juifs en communautés renforcées dans le cadre de la yishouv (la présence juive en
Palestine), et il a peu à peu acquis du soutien à travers le monde, y compris en Europe et en
Amérique.
Le mandat britannique sur la Palestine (1917-1948) fut marqué par une forte tension entre les
autorités britanniques et les organisations sionistes, qui cherchaient à établir un État juif.
De
nombreux groupes armés sionistes, tels que l'Irgun et le Lehi, se sont rebellés contre les
Britanniques, organisant des attentats pour faire pression sur le Royaume-Uni.
Les autorités britanniques, épuisées par la guerre et confrontées à une opposition de plus en plus
violente, ont été incapables de résoudre le conflit entre Juifs et Arabes.
En 1947, la situation devenait
ingérable, et les Britanniques ont décidé de se retirer de la Palestine, laissant la question de l’avenir
du territoire à la communauté internationale.
D.
Fondation de la Ligue Arabe
En 1945, la Ligue Arabe a été fondée avec pour but de coordonner les actions des États arabes face
aux puissances coloniales, notamment en ce qui concerne la Palestine.
La Ligue Arabe a soutenu
fermement les revendications arabes contre la création d’un État juif en Palestine, et a plaidé pour un
État palestinien indépendant.
Les pays arabes ont également affirmé leur volonté de défendre les
droits des Palestiniens contre les ambitions sionistes.
II.
Les fondements à partir desquels l’État d’Israël a été créé
A.
Attachement historique et religieux des Juifs à la terre d’Israël
Le lien des Juifs à la terre d’Israël est ancien et repose sur une tradition religieuse et historique.
Depuis l’Antiquité, la Palestine est considérée comme la terre promise, au centre des récits bibliques.
Cet attachement est au cœur du mouvement sioniste, qui prône le retour des Juifs en Terre Sainte
pour y établir un foyer national.
À partir du XIXe siècle, le sionisme politique s’est développé sous la forme d'un mouvement dirigé par
Theodor Herzl, qui a visé à établir un État juif en Palestine pour garantir aux Juifs un refuge face aux
persécutions en Europe.
Cet idéal a été renforcé après l'horreur de la Shoah.
B.
Soutien international à la création d’un État juif
Le soutien à la création d'un État juif en Palestine est visible dès 1917, lorsque le Royaume-Uni a
émis la Déclaration Balfour, dans laquelle il soutenait la création d’un "foyer national juif" en
Palestine.
Ce soutien a été en partie motivé par des raisons stratégiques, les Britanniques cherchant
à obtenir le soutien des Juifs pendant la Première Guerre mondiale.
Le soutien de la communauté internationale s’est renforcé dans les années 1940.
Après la guerre, les
Nations unies ont pris en main la question de la Palestine.
En 1947, l’ONU a proposé un plan de
partage de la Palestine, visant à diviser le territoire en un État juif et un État arabe.
Bien que le plan
ait été accepté par les Juifs, il a été rejeté par les pays arabes et les Palestiniens.
III.
Les étapes menant à la création de l’État d’Israël
A.
Le plan de partage de l’ONU en 1947
En 1947, l’ONU crée la commission spéciale UNSCOP pour étudier la situation en Palestine et
propose un plan de partage adopté par l’Assemblée générale dans la résolution 181.
Ce plan prévoit
la création de deux États, un État juif sur 55 % du territoire et un État arabe sur 43 %, tandis que
Jérusalem serait placée sous administration internationale en raison de son importance religieuse
pour le judaïsme, le christianisme et l’islam.
Accepté par la communauté juive comme une
reconnaissance de son droit à l'autodétermination, il est rejeté par les États arabes et les leaders
palestiniens, qui dénoncent une division ne respectant pas....
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