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explication de texte préface aux Principes de la philosophie

Publié le 26/03/2024

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« Dessagne Garance, L1 PASS Explication de texte : DESCARTES Dans sa lettre préface aux Principes de la philosophie, Descartes explique que la philosophie est « une parfaite connaissance de toutes les choses qu’un homme peut savoir » et pour que la connaissance puisse être telle qu’il la décrit, il est nécessaire de commencer par rechercher ses principes.

Mais également que ceux-ci soient « si clairs et évidents que l’esprit humain ne puisse douter de leur vérité ».

On retrouve ainsi le but premier de la métaphysique qui est de relever les causes et principes premiers.

Descartes ajoute à cela une notion d’ordre importante qu’il s’efforce de suivre tout au long de son entreprise.

Afin de parvenir à une connaissance aussi claire et distincte que possible il est indispensable de présenter les principes, c’est-à-dire toutes les pensées qui sont vraies, de manière ordonnée. Dans les Méditations Métaphysiques, Descartes souhaite fonder une connaissance sûre et certaine pour laquelle le doute n’est plus possible. Dans sa Première Méditation il propose l’expérience du doute radical en passant du choix du doute à sa mise en œuvre systématique jusqu’à son expression la plus hyperbolique.

Puis lors du passage à la Deuxième Méditation il accède au cogito et montre également que l’esprit ne peut douter de lui-même.

Il met également en évidence que la nature de l’esprit humain est plus facile à comprendre que ne l’est le corps.

Dans la Troisième Méditation, qui a comme titre « De Dieu qu’il existe » l’auteur expose les preuves de l’existence de Dieu.

Au début de celle-ci il rappelle le cogito puis il établit le critère de la vérité : il sait que le cogito est vrai donc il en déduit qu’il peut trouver ce qui fait qu’il peut l’affirmer en tant que tel.

Mais dans la suite de cette méditation et dans l’extrait étudié, il tend à se demander si ce critère est suffisant et pour cela il en évoque ses limites.

Il prend l’exemple des bonnes ou mauvaises applications de cette règle en commençant par décrire une ‘mauvaise’ application.

En effet, les perceptions sensibles semblent être des connaissances clairs et distinctes pourtant ce critère de vérité permet au sujet de distinguer les perceptions sensibles : soit de distinguer ce qui semble vrai de ce qui ne l’est pas. Dans l’extrait considéré, le sujet va examiner les outils mathématiques.

Nous pouvons donc nous demander en quoi le critère de vérité n’est-t-il pas suffisant face à l’argument d’un Dieu trompeur pour prétendre à l’affirmation d’idées claires et distinctes ? Nous verrons donc comment Descartes parvient à montrer que même les connaissances les plus certaines telles que les mathématiques peuvent être soumises au doute puis dans un second temps nous montrerons comment il justifie ce doute grâce à la notion de Dieu trompeur (l.10 à 18 : de « or toutes les fois » à « je me laisse emporter à ces paroles ») enfin nous expliquerons comment il prouve que la pensée est indissociable de l’existence.

(l.18 à 24 : de « me trompe qui pourra » à la fin du texte). Après l’établissement de la règle générale qui permet de distinguer dans les perceptions sensibles ce qui est vraisemblable de ce qui ne l’est pas, Descartes ouvre son propos en prenant l’exemple des mathématiques qu’ils considèrent comme « quelque chose de fort simple et de fort facile ».

En prenant cet exemple, il pense pouvoir montrer que des choses aussi simples et évidentes que le sont les mathématiques font qu’elles sont des choses exemptés du doute et donc des exemples d’une évidence certaine.

Il semble que pour Descartes « l’arithmétique et la géométrie » sont un cas de la règle générale établie précédemment telle que toutes les choses que nous pouvons concevoir distinctement sont vraies.

Ainsi, il poursuit son explication en illustrant son propos simplement il indique que « par exemple deux et trois joints ensemble produisent le nombre de cinq », cet exemple est à la portée d’une grande majorité d’individus et grâce à celui-ci il fait comprendre clairement que les mathématiques sont une science simple, claire et qui repose sur un principe d’évidence une fois les bases acquises.

Lorsque Descartes énonce cet exemple, on ne doute pas que la somme de trois et deux donne réellement cinq car on le pense.

Ce qui permet la certitude est justement le fait que cette idée soit claire et distincte.

C’est ce qui fait d’elle une idée vraie.

Pour rappeler une nouvelle fois la certitude qui était reconnue aux mathématiques, il ajoute : « ne les concevais-je pas au moins assez clairement pour assurer qu’elles étaient vraies ? », cette question attend donc une réponse affirmative.

Il n’est pas question de douter, puisque nous avons acquis la certitude.

Pourtant Descartes rappelle tout de suite la raison qui l’a mené à ce doute : « certes si j’ai jugé depuis qu’on pouvait douter de ces choses ce n’a point été pour autre raison que parce qu’il me venait en esprit que peut être quelque Dieu avait pu me donner une telle nature que je me trompasse même touchant les choses qui me semblent les plus manifestes ».

Il semble donc que certaines choses admises pour vraies se sont révélées douteuses.

La valeur de la règle formulée est donc remise en cause car on doute de choses que l’on pensait claires et distinctes.

Ici, on retrouve l’argument du Dieu trompeur évoquait dans la 1ere Méditation, il indique ici que la raison de douter n’est pas le manque de clarté ou de distinction.

Au contraire seulement l’hypothèse d’un Dieu trompeur explique le doute des connaissances simples comme les mathématiques.

Toutefois, Descartes n’exprime pas que les mathématiques ne lui ont pas semblé claires et distinctes au premier abord, il souligne au contraire que c’est l’existence d’un Dieu trompeur qui fausse la certitude acquise.

Le ton hypothétique souligné par l’emploi du « peutêtre » marque une rupture avec les deux précédentes méditations et indique également qu’il semble invraisemblable de douter pour cette raison.

De même, on peut souligner le passage du passé au présent à la fin de cette phrase.

On est face à une situation paradoxale, puisque Descartes en revient à douter des mathématiques, même de la certitude que 2+3=5.

Ce qui est en fait remis en doute c’est le sens du mot « vrai », il est évident pour nous, Hommes, que 2+3=5 car cela est défini par notre certitude c’est-à-dire d’une certaine façon à l’adéquation de notre représentation interne que 2+3 font 5.

Les mathématiques sont communément considérées comme « la vérité », on l’associe à une science exacte pourtant Descartes montre qu’il peut y avoir un abus des mathématiques et qu’il est possible de se tromper car rien ne nous permet d’assurer que Dieu en créant l’Homme l’a assuré de ne jamais se tromper « même touchant les choses qui me semblent les plus manifestes ».

Donc Dieu peut laisser les Hommes se tromper sur l’idée qu’ils se sont fait des mathématiques comme une science vraie et exacte, ce qui conduit à se demander comment Dieu parvient à remettre en doute la règle générale. Nous avons vu qu’il était possible de douter des choses les plus sûres comme les sciences mathématiques et nous allons à présent voir l’importance de la présence d’un Dieu trompeur dans la mise en doute de ces certitudes. Dans la suite de son propos, Descartes va expliquer son argument du Dieu trompeur.

En effet, il commence en indiquant que « toutes les fois que cette opinion ci-devant conçue de la souveraine puissance d’un Dieu se présente à ma pensée, je suis contraint d’avouer qui lui est facile s’il le veut de faire en sorte que je m’abuse ». Il explique donc que Dieu étant un être tout puissant et supérieur à notre qualité d’homme, il peut décider de nous laisser volontairement nous tromper même lorsque l’on pense être confronté à des certitudes.

Ainsi, Dieu jouerait bien un rôle d’être trompeur, et non plus seulement celui de créateur de l’humanité.

Il influence nos pensées et par conséquent notre existence car rappelons que ce qui nous prouve que nous existons est le fait que nous pensons : « je pense donc je suis ».

De plus, si le sujet s’intéresse à la « souveraine puissance d’un Dieu », il va constater des défauts dans la certitude des mathématiques.

Ainsi en se tournant vers l’hypothèse d’un Dieu trompeur, et de sa « souveraine puissance » qui le positionne comme un être.... »

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