Databac

Existe-t-il des plaisirs contre nature ?

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Existe-t-il des plaisirs contre nature ? Ce document contient 4034 mots soit 9 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Le plaisir constitue une des choses qui donne sens et valeur à notre vie.

S'il diffère du bonheur, traditionnellement,son existence semble plus avéré dans la vie quotidienne que celle du bonheur.

Nous entendons en effet souvent quele bonheur n'existe pas alors même que le plaisir est omniprésent dans nos existences.

Cela me fait plaisir d'avoirreçu des fleurs, de manger ce plat ou de lire ce livre.

Le plaisir se définit comme un état affectif agréable.

On situeson origine dans la satisfaction d'un besoin, d'un désir ou dans l'accomplissement d'une activité.

Son opposé est ladouleur, qui se définit par son effet désagréable.

Plaisir et douleur sont tous deux rattachés à la sensibilité de l'êtrehumain et donc au sens.

A ce titre, ils trouvent leur origine dans un objet extérieur et il semble bien que ces deuxressentis s'imposent à nous avec nécessité.

Nous ne pouvons pas vraiment les contrer quand on les ressens.

Parcontre, nous pouvons rechercher des objets que l'on sait créateurs de plaisir.

Pour certains, nous ne pouvonsconnaître le plaisir sans avoir déjà ressenti la douleur.

D'ailleurs, pour Schopenhauer, dans Le monde comme volonté et comme représentation , le plaisir ne serait que la cessation de la douleur et n'aurait pas comme tel d'existence effective.

Mais, il ne nous semble pas possible de nier la positivité du plaisir.

Nous le ressentons souvent pour lui-même.

Il s'agit ici de savoir si les plaisirs sont de manière général conforme à la nature.

Le verbe « exister » renvoieici à une possibilité réalisée, concrète de plaisir qui sont opposés à la nature.

C'est ce dernier terme qui poseproblème ici.

La nature renvoie dans son sens général à tout ce qui existe en tant que réalité, sens restreintgénéralement à tout ce qui existe sans l'intervention de l'homme.

On oppose alors ce qui est naturel, la graine quipousse par le seul effet de la nature, de ce qui est artificiel et qui présuppose une activité humaine.

De fait, lanature est aussi l'opposé de la culture, comme produit spécifiquement humain.

Une des premières façons de poser laquestion ici est de savoir s'il y a des plaisirs qui viennent de la culture et donc des produits humains.

Mais le termede « contre nature » semble aussi une condamnation morale.

La nature peut-elle nous donner l'idée de norme pourjuger les plaisirs condamnables et ceux qui ne le sont pas ? On peut enfin entendre dans un dernier sens la naturecomme l'ensemble des caractères innés d'une espèce ou d'un individu.

On peut alors se demander s'il existe desplaisirs qui ne sont pas inscrits dans la définition d'un être.

Existe-t-il une norme pour définir ce qui est dans lanature d'un être ou ne l'est pas ? Comment distinguer ce qui tient à la nature et ce qui n'en vient pas ? I Les plaisirs sont liés à notre sensibilité et à la conservation de notre vie 1.

Le plaisir est inscrit dans la constitution naturelle de notre corps Le plaisir, nous l'avons dit, est lié à une expérience agréable, provenant des sens et donc d'un éprouvé corporel.

Onconsidère généralement que l'expérience du nouveau-né s'articule entièrement autour du couple plaisir-déplaisir(douleur).

D'ailleurs, la psychanalyse fera du principe de plaisir, un principe premier que le principe de réalité vient parla suite ajuster.

Ce que postule Freud, c'est que le principe premier, le moteur du psychisme est la recherche duplaisir, donc de la jouissance agréable.

Nous recherchons tous le plaisir qui serait le souverain bien.

Pourtant,beaucoup de philosophes, notamment dans l'antiquité, ont distingué plaisir et bonheur.

Le plaisir est, en effet,rattaché au corps, qui n'avait pas une très bonne image dans les débuts de la philosophie.

Trouble pour la pensée,source d'erreurs, Platon rejetait en grande partie l'existence du corps et prônait d'ailleurs la philosophie commeapprentissage de la séparation de l'âme et du corps.Cependant, le corps est un composé qui provient de la nature puisque l'homme ne s'est pas fait lui-même.

Onpourrait alors dire que le plaisir est justement par opposition aux œuvres de l'esprit ce qu'il y a de plus naturel chezl'homme.

Le corps est soumis de même que les autres objets de la nature aux lois dites justement de la nature.D'ailleurs, le sentiment de plaisir est une sorte de réaction, d'effet que l'on peut associer à une cause extérieure.

Ilserait alors intimement lié à notre constitution physique.

Notre sensibilité est inscrite de manière constitutionnelle etdonc innée et nous ne serions véritablement la modifier. 2.

La loi de la nature est de permettre tout ce qui est possible De plus, Hobbes et Spinoza, s'interrogeant sur la loi qui règne dans la nature, mettent en avant que dès quequelque chose est possible, alors on a le droit de le faire.

Au XVIIIème siècle, pour réfléchir aux apports de lacivilisation, les philosophes forgent le concept d'état de nature.

Il s'agit de l'état de l'homme avant toute entrée ensociété, avant toute production culturelle.

Cet état de nature est plutôt en terme d'instrument théorique quecomme une vérité réalité historique.

Rousseau pense en effet que cet état n'a peut-être jamais existé mais quec'est le seul à pouvoir nous faire réfléchir sur ce que serait une vie sans société et pourquoi les hommes ont choisisde se regrouper plutôt que de vivre de manière autonome.

Hobbes ne précise pas cette artificialité de l'état denature mais il en fait le fondement de toute sa théorie.

L'instinct que Hobbes accorde aux hommes à l'état denature, c'est l'instinct de conservation.

Dans cet état, le but de chacun est celui de la nature qui vise lapersévérance dans son être, c'est-à-dire la survie et l'expansion de son être.

C'est ce que Hobbes évoque par leterme « cette fin ».

Chaque homme ne vit que pour lui-même et de fait son principal but est de se conserver etd'assurer son bonheur.

Il cherche donc aussi son agrément, c'est-à-dire à acquérir les choses qui lui font plaisir.De fait, tout est permis dans la nature que la puissance de chaque homme lui permette.

Ainsi, si un homme veut cefruit et que ses capacités lui permettent de l'avoir, alors le droit naturel est pour lui.

Chacun peut prétendre obtenirce qui est dans sa force.

Spinoza développera un droit naturel à peu près semblable à Hobbes.

Spinoza dira parexemple les poissons ont le droit de nager et les gros poissons ont le droit de manger les plus petits.

Tout ce qui estpossible est permis.

Il écrit dans traité théologico-politique : « il suit de là que chaque individu a un droit souverain sur tout ce qui est en son pouvoir, autrement dit que le droit de chacun s'étend jusqu'où s'étend la puissancedéterminée qui lui appartient » De fait, les plaisirs seraient tous naturels à partir du moment où nous avons lapossibilité de nous les procurer.

Les plaisirs non naturels ne seraient alors que les plaisirs imaginaires que nous ne. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles