Eugène BOUDIN:LAVEUSES AU BORD DE LA TOUQUES (ANALYSE DU TABLEAU).

« Eugène BOUDIN LAVEUSES AU BORD DE LA TOU UES Installé sur la côte normande en 1884, Boudin croque entre deux marines les élégantes sur les plages, mais aussi les lavandières au travail.

Tout au long de sa vie, il brossera d'innombrables toiles de ces femmes humbles et anonymes.

La vie de Boudin bascule en février 1881, lorsque le célèbre marchand Paul Durand-Ruel le prend sous contrat.

Lors d'une visite· dans son atelier , il lui achète tous ses tableaux.

Encouragé par ce coup de pouce inespéré, le peintre redouble d'efforts .

«Je suis tellement absorbé par la peinture que je n'ai plus le temps de respirer» , écrit-il.

L'année suivante, Durand-Ruel organise une exposition qui assu­ re enfin sa renommée.

Son succès lui permet en 1884, de se faire cons truire une petite villa à Deauville, où il s'installe avec son épouse.

L'ŒUVRE Boudin traite ici un de ses thèmes de prédilec­ tion, puisqu ' il peint des laveuses depuis plus de qu inze ans.

Aux élégantes qui se promè­ nent nonchalamment sur les plages de Deau­ ville il oppose ces femmes humbles qui vaquent courageusement à leurs tâches quoti­ diennes.

Croquées sommairement de dos ou de trois quart s, elles restent des figures ano­ nymes dont on ne perçoit ni les traits ni l'ex­ pression.

Au deu xiè me plan , la rivière Touques, près de Trouville, est traitée avec des touches si légères qu 'on croirait de l'aquarelle.

A l'arrière-plan , la côte normande est esquissée à coups de pinceau rapides.

Le ciel, une des grandes spécialités de Boudin, est rendu avec des touches tout aussi fines et parfois même quelques stries.

Le peintre utilise une LA COTE On trouve de nombreuses huiles de Boudin sur le marché.

Elles coûtent entre 20000FF (3600 dollars) Eugène BOUDIN 1824-1898 .Laveuses · au bord de la Touques .Huile sur bois 13,5 cm x 21 cm .Signé bord droit «E.

Boudin,.

.Peint vers 1885 .Localisation: collection particulière palette plus claire et plus vive que dans la version de 1890 sur le même thème.

Des taches de jaune, de rouge, de vert clair et de bleu donnent une vivaci té inattendue à la toile.

Dans le tableau du même nom , brossé quelques années plus tard, Boudin choisira des tons beaucoup plus sombres, qui contras­ tent fortement avec un fleuve et un ciel blan­ châtres.

LA CRITIQUE Au milieu des années 1880 , la critique salue le talent de Boudin.

«Si quelqu'un ne s'en rapporte qu'à son impression immédiate, immédiatement fixée pour traduire ce qu'il voit, c'est M.

Boudin» , écrit de Fourcaud.

«Tout en étant un petit maître, Boudin est un homme de premier ordre et un délicieux artiste, dont le nom doit grandir encore» , écrit de son côté Arsène Alexandre.

et 3,185 millions de francs français (650000 dollars).

Une toile de la même époque, Les Bords de la Touques, a été vendue 275 000 FF (50000dollars) à New York en 1993.

On peut acheter une aquarelle de l'artiste à partir de 15000 FF Les aguarelles et les crayons de Boudin révèlent toute la subtilité et la modernité de sa touche.

Tout est d it en quelques coups de pinceau jamais appuyés .

(2 700 dollars).. »