ESSAIS

« Lecture analytique Essais, Montaigne (1533-1592) INTRODUCTION Le XVI ème siècle fut marqué par un bouleversement de la pensée appelé mouvement humaniste.

Ce mouvement se basait sur le retour à l’Antiquité et sur une revalorisation par rapport à Dieu.

Montaigne est l'homme d'un seul livre, les essais (texte philosophique).

Montaigne rédige alors ses Essais, une grande réflexion sur la société, étendue sur quinze années, où il défend les idées humanistes. De 1571, jusqu'à sa mort en 1592, il ne cessera de le retravailler, de le corriger, de l'enrichir. Montaigne rédige «De l'institution des enfants», à destination de Madame de Foix qui attend un enfant et à laquelle l’auteur propose ses principes éducatifs.

Dans cet extrait, au lieu d’insister sur les disciplines ou sur les différentes sciences et connaissances à acquérir par l’élève, Montaigne propose avant tout de former l’esprit, de lui apprendre à penser (par lui-même).

Avant d’évoquer l’élève, il dresse le portrait de l’enseignant idéal et propose ses conseils dans l'art d'expliquer. Nous tenterons de voir quelle est la vision de Montaigne sur l’éducation et comment il l’impose à son lecteur.

Nous verrons tout d’abord la démarche argumentative qui lui permet d’imposer sa vision de l’éducation. I.

Texte argumentatif C’est un texte a dimension argumentative.

Montaigne parle en son nom et non à travers un personnage : il ne raconte pas une histoire.

L’auteur est présent et donne des conseils et son avis. Tout au long du texte se remarque en effet la présence de l’auteur par l’utilisation de la première personne.

Il emploie à quatre reprises le verbe vouloir associé à la première personne auquel s'ajoute «que je sache» Nous avons également des tournures impératives. Ces tournures s'expriment au subjonctif à valeur impérative : « qu'il ne lui demande pas », « qu'il juge du profit», «que ce qu'il viendra d'apprendre, il le lui fasse».

Ainsi, cela permet d’inciter, de donner des conseils et d’exposer son opinion sur l’éducation. « Il est bon que », renforcée par des jugements de valeur : «à faute de cette proposition nous gâtons tout », « est l'effet d'une haute âme et bien forte ».

Montaigne recourt aussi au présent de vérité générale pour exposer les principes éducatifs «Je marche plus sûr et plus ferme à mont qu'à val».

Montaigne témoigne, il veut montrer la démarche à suivre, quelles sont les étapes par lesquelles doit passer l’éducateur.

Il se fait en quelque sorte enseignant lui-même en adoptant la posture de celui qui sait et qui montre le chemin.. »