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Essai Philosophique - La liberté de la parole dans la société ( Kant )

Publié le 08/06/2025

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« La liberté de parole en société soulève des interrogations profondes. Selon Kant, l’homme est à la fois un être social qui désire communiquer et partager ses idées, et d’autres part insociable car il est hanté par la crainte des conséquences du dévoilement de ses pensées.

C’est la la méfiance qui explique l'insociabilité de l'homme car on craint que les autres se servent de nos opinions à nos dépens et d'être le seul à se dévoiler. Ce paradoxe met en lumière les enjeux d’exprimer des jugements et des opinions sur des sujets sensibles comme le gouvernement ou la religion. La parole est un instrument de socialisation mais se heurte souvent à la peur des représailles ou des malentendus.

Kant montre que l’individu est contraint de refouler une partie de ses pensées car il redoute le jugement des autres ou la mauvaise interprétation de ses propos.

Dès lors, la question se pose : dans quelle mesure peut-on réellement parler librement au sein de la société ? Nous examinerons dans une première temps les conditions qui rendent la parole humaine libre en société, avant de souligner, dans un deuxième temps, les raisons pour lesquelles la parole est soumise à des limites sociales, morales et juridiques. La parole semble être libre, en premier lieu car l’homme est par nature, éprouve le besoin de s’exprimer et de communiquer. Comme le souligne Kant, « l’homme est un être destiné à la société », l’homme est donc un être social qui a besoin de communiquer avec les autres pour exister en tant qu’individu. De même, comme le dit Kant, « en cultivant l'état de société il éprouve puissamment le besoin de s'ouvrir à d'autres ( même sans viser par là quelque but ) ».

Cela signifie que l'homme ne peut pas se contenter de simplement être entouré des autres.

Il a besoin d'échanger des idées et d'approfondir ses relations, même si ces échanges n'ont d'autre but que lui-même.

C'est ce qui le différencie de l'animal.

Nous pouvons voir cet exemple dans les réseaux sociaux, où les gens peuvent partager leurs opinions et leurs idées avec une grande liberté.

De plus, les artistes et les écrivains peuvent exprimer leurs émotions et leurs idées à travers leur travail.

Les gens peuvent également s'exprimer librement dans les manifestations et les rassemblements public. En effet dans les démocraties modernes, la liberté d’expression est un droit fondamental qui permet aux citoyens de débattre librement des sujets politiques, sociaux, et économiques.

Dans une démocratie, chacun peut exprimer son opinion sur le gouvernement, la religion, ou les questions sociales, ce qui alimente le débat public. De plus, au-delà de cet aspect institutionnel, la parole est également libre car c’est un moyen de recherche de la vérité. Dans son essai philosophique : De la liberté, John John Stuart Stuart Mill défend la liberté d'expression car toute opinion peut être vraie.

Même si une opinion est fausse, l'erreur peut conduire à une meilleure compréhension.

Selon Mill, il faut permettre une diversité d'opinions et un débat pour tester la validité des idées, mais aussi pour garantir leur authenticité et ainsi arriver à la vérité.

Par exemple, les théories scientifiques ont souvent été remises en question au fil du temps, comme celle de la Terre plate, qui a été progressivement abandonnée au profit de la théorie héliocentrique, puis de la théorie gravitationnelle, grâce aux débats scientifiques et aux découvertes. Cependant, bien que l’homme soit naturellement sociable et veuille communiquer, il existe des limites à cette liberté de parole en société. Tout d’abord, Kant met en avant la crainte des conséquences des paroles qui peut limiter l’expression de l’individu.

L’homme redoute que ses paroles soient mal interprétées ou utilisées contre lui.

Kant souligne qu’« qu’« embarrassé et averti par la crainte du mauvais usage que d’autres pourraient faire du dévoilement de ses pensées, il se voit contraint de renfermer en lui-même une bonne partie de ses jugements », cette cette crainte est plus présente lorsqu’il s’agit de juger d'autres personnes, le gouvernement ou des sujets sensibles. Prenons l'exemple d'un salarié qui critique ouvertement son employeur.... »

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