Équateur (1993-1994)

« file:///F/dissertations_pdf/0/451062.txt[15/09/2020 14:08:44] Équateur 1993-1994 L'alignement du pays, après l'arrivée au pouvoir, en août 1992, de Sixto Duran Ballen du parti Unité républicaine (libéral de centre droit), sur les politiques ultra libérales en vogue dans le continent et l'adoption d'un plan d'austérité en accord avec le FMI ont eu des conséquences favorables au plan de certains indicateurs macro-économiques: le taux d'inflation a été diminué de moitié en mai 1994 (30%).

Les réserves monétaires internationales ont été reconstitué es, à cause, notamment, de la cessation des paiements de la dette aux banques privées à partir d'août 1993. Le pays a cependant remboursé 308 millions de dollars aux organismes multilatéraux de financement et au x gouvernements étrangers, mais il a éprouvé des difficultés avec le FMI pour une éventuelle mi se à jour du rééchelonnement de la dette (12,8 milliards de dollars, soit 96% de la valeur du PIB) en raison de modifications économiques imprévues.

L'Équateur a, en effet, été gravement pénalisé en 1994 pa r la crise mondiale.

Ses trois principaux produits d'exportation, pétrole (49% des ressources publiques), ban anes (premier exportateur mondial) et crevettes (quatrième producteur), s'en sont trouvés sévè rement affectés.

Pour financer un déficit budgétaire estimé à 500 millions de dollars, le gouvernement a augmenté en février 1994 de 71% le prix de l'essence, provoquant une levée de boucliers des syndicats et des formations d'opposition.

Cette mesure impopulaire a relancé la contes tation sociale: trois grèves générales entre août 1992 et juin 1994 et une succession de man ifestations des étudiants à Quito et à Guayaquil.

Le gouvernement a vu son action paralysée par un Parlement très di visé mais traditionnellement frondeur, d'autant qu'il n'y dispose pas de la majorité.

La rivalité non moins traditionnelle entre la sierra (Quito) et le littoral pacifique (Guayaquil) a été un autre fa cteur de perturbation politique pour le président, bien que le vice-président Alberto Dahik (conservateur ) et principal animateur de la réorientation économique soit originaire de la côte et très lié aux puissants groupes de Guayaquil.

Indice d'un malaise croissant, la Confédération nationale des indigène s de l'Équateur (Conaie) défendant l'environnement a relancé son offensive contre les projets pétroli ers en Amazonie.. »