Epicure (apports et postérité)

Épicure. e n grec Epikouros. 3 41-270 avant J.-C., né à Samos ou à Athènes, philosophe grec. Il enseigna dans son célèbre jardin d'Athènes. Selon lui, le bien suprême est le plaisir, défini comme la suppression de la douleur, et le sage y parvient par l'ataraxie, ou absence de trouble, en bornant ses désirs pour obtenir la sérénité de l'âme. Épicure adopte la théorie atomiste de Démocrite, dans laquelle il voit un moyen de délivrer l'homme de l'angoisse de la mort et des terreurs superstitieuses : l'âme, formée d'atomes comme le corps, périra avec ce dernier. Épicure a écrit de nombreux ouvrages, mais il ne nous reste de lui que trois lettres. Sa doctrine, reprise par le poète latin Lucrèce, fut souvent déformée par ses adversaires, notamment par les stoïciens, qui en firent une philosophie de la volupté. Ce contresens est à l'origine de la signification couramment donnée aux termes épicurien et épicurisme.